photocyclosophe a écrit :
c'est cela que je ne comprends pas et sur lequel j'aimerais que s'exprime les amants
faire sentir au mari son infériorité sans le mépriser
Je comprends qu'à première vue on ait l'impression que l'un ne va pas sans l'autre, mais domination et mépris pourtant sont deux choses bien différentes à mes yeux.
Le mari du couple que je fréquente est dans une relation dominant/dominé avec sa femme. Elle a un tempérament affirmé, et de toute évidence c'est elle qui a le dessus dans le couple. Pour autant, elle n'est pas encore vraiment entrée dans le rôle de domina. C'est surtout lui qui souhaite développer ce côté, et qui est très demandeur d'être en position de dominé. Il n'est pas juste un candauliste qui se réjouit de voir sa femme prendre du plaisir ailleurs. Il est très excité par le statut de cocu. Il est au courant de toutes mes rencontres avec sa femme, mais elle ne lui dit quasiment rien. Elle ne lui raconte pas les détails de ce que nous avons fait, elle rentre quasiment comme si de rien n'était. C'est moi qui informe le mari, et lui donne tous les détails des ébats sexuels que j'ai eus avec sa femme.
Il est excité par cette situation de savoir que sa femme s'offre à un mâle plus viril et dominant qu'il n'est lui-même. Il adore aller la lécher lorsqu'elle rentre, pour chercher les traces du sperme que j'ai déversé en elle (après test HIV, nous avons écarté le préservatif pour un rapport complet et un cocufiage plus intégral).
Il fait plus que d'accepter une situation de soumission, il la recherche vraiment. Il accepte docilement ce statut inférieur, et manifeste de la reconnaissance envers sa femme et l'amant qui lui apportent cela. Et parce que ce statut est identifié, accepté et réclamé, je ne le méprise pas. Pourquoi le mépriserais-je ? Il vient me livrer sa femme sur un plateau, pour que j'en use selon mon bon plaisir ! Je ne peux que lui en être reconnaissant.
Surtout, tout cela est un jeu de rôle dans lequel chacun veille à jouer sa partition au mieux, en harmonie avec les deux autres. Nous avons tous les trois une approche extrêmement cérébrale, et y prenons un plaisir intense. Cela fait six mois que ça dure, et c'est parti pour se poursuivre longtemps.
Avec domination, mais sans mépris. Parce que la domination du cocu n'est pas nécessairement accompagnée de son humiliation.