dz016 a écrit :Bonjour,
A la lecture de tes derniers posts, je n'arrive pas savoir si vous avez eu une discussion et un accord sur le fait de bien 'compartimenter' dans votre couple la vie de tous les jours et les moments coquins.
Il semble bien que non, et de mon point de vu, c'est probablement dommage.
Le fantasme, du propre aveu de notre ami est trop puissant pour qu'il parvienne à le canaliser... alors canaliser sa femme semble de fait peu envisageable.
Il est acquis qu'elle éprouve une forte jouissance dans le principe de soumettre son mari et ce dernier n'est pas en mesure de poser les limites qui sont associées à ce jeu de rôle nouveau pour lui et qui dépasse ses espérances.
Sa réponse sur les SMS indique qu'il a démissionné de sa capacité à faire une quelconque objection. Celle qu'il a apporté n'était pas la bonne d'après moi, mais nous sommes tous différent. Les menaces d'aller à l'hôtel auraient peut-être du le conduire à répondre par une injonctions proportionnée destinée à ne pas la laisser penser que tout lui est permis à la seule condition qu'elle en exprime le désir et qu'il est susceptible de tout accepter. Du genre : "Ok bébé, tu as envie, je veux bien jouer le jeu mais tout complaisant que je sois, il faudrait qu'on se mette bien d'accord sur les limites au delà desquelles je ne suis pas prêt à aller, quand bien même, et peut-être surtout, parce que je t'aime", ou un truc à la sauce.
Le mieux étant probablement de discuter à froid en dehors de tout contexte d'excitation, avant d'être confronté à la situation... anticiper...anticiper...
Enfin, il serait peut-être judicieux de lui faire l'amour dans les règles (et en particulier en s'autorisant un passage par la petite porte

) pour bien lui faire comprendre que si le jeu peut bien comprendre certaines restrictions pour le mari, elles ne sont que des règles qu'il accepte de respecter par amour mais qu'il est capable de les remettre en cause s'il juge qu'elle ne sont de nature à mettre en péril son couple, ou pour la plus simple raison du monde : qu'il en souffre ce qui est en soi une raison bien suffisante à mon sens !
Mon système de valeur me conduit à ne pas pouvoir imaginer un amour véritable et sain entre deux êtres s'il ne s'accompagne pas d'un respect mutuel profond. Donc, toute dévalorisation de l'un par l'autre ne doit et ne peut (selon moi) être tolérée que dans le cadre du jeu uniquement et seulement.
Je n'ai rien d'un exemple, mais si j'aime bien être malmené par ma merveilleuse épouse, je ne lui laisse pas la possibilité de croire que ce que j'accepte qu'elle me dise à un instant T est pour moi acceptable à l'instant T+1... Ou alors je m'arrange pour désamorcer certains propos tenus pendant les moments de tensions sexuelle pour lui expliquer qu'ils n'ont aucune valeur en dehors. J'entends que le regard que je lui porte et celui qu'elle m'offre soit celui d'un amour sincère et profond fondé sur une estime réciproque.
Nous formons un couple depuis plus de 20 ans et avons des enfants. Rien ne doit perturber l'image de leur parent. Une ou deux phrases née de la complicité qui nous unit ont pu échapper à ma magnifique épouses, j'ai rapidement rétabli l'équilibre indispensable à mes yeux. Elle n'est jamais par moi dépréciée aux yeux de personne, et il ne doit pas en être autrement, pas plus que je ne l'autorise à la dévaloriser sans mon consentement (excluant, bien sûr, les plaisanteries banales de la vie quotidienne sans conséquence).
Certains expliqueront qu'il est consentant, qu'il est heureux comme ça. Bof. Ma lecture du consentement me conduit à vouloir qu'un ce consentement ne doit être recueilli que s'il est éclairé avec sincérité. Et il me semble que notre ami est pour le moment pour le moins noyé dans une spirale qu'il contrôle peu ou plongé dans un tunnel duquel il est prisonnier et qui pour le moins très mal "éclairé" !!
Discussion, communication !! Il est possible qu'elle se dérobe à cette injonction pour ne éviter d'avoir à s'imposer des limites dont elle n'a pas envie pour le moment tout à la griserie qui est la sienne de découvrir d'autre horizon comme un enfant qui découvre une nouvelle console de jeu et qu'on ne parvient pas convaincre d'arrêter par la seule argumentation verbale. Il faut parfois mettre les points sur les i et les barres sur les t ! Il en va du couple et de la façon dont on souhaite qu'il fonctionne. Si le rêve, à l'instar de certains qui se reconnaissent ici, est d'être contraint à une chasteté définitive et un soumission continue avec dépossession non seulement du corps mais également du coeur de sa propre femme... c'est probablement un début prometteur !
Une autre chose, enfin. Les arguments du genre :" c'est toi qui l'a voulu.. assume !", c'est peu facile pour s'affranchir de toute responsabilité dans une évolution dans laquelle l'initiateur ne se reconnait finalement plus... Céder au fantasme de l'autre c'est aussi assumer ses responsabilités, établir des limites. Si ça dérape, c'est bien commode de tout reporter sur l'autre pour ne pas voir qu'on n'a pas su gérer soi-même ! Celui qui prend le pouvoir est celui qui détient le plus de responsabilités. Celles qui en ont abusé (force est de constater qu'elles sont nombreuses) ont singulièrement tendance à l'oublier... c'est certes plus simple pour son auto critique !
chacun sa route
