- 18 mars 2010, 15:11
#27184
Ma fiancée Anne et moi, nous nous connaissons depuis la classe de seconde ; nous avons à peu près le même âge (j'ai 8 mois de plus qu'elle). Au début, nous nous tenions par la main, nous avons échangé des caresses qui au fil du temps sont devenues plus osées et puis des baisers encore très sages. Pendant un stage en colo, elle avait alors 17 ans, un garçon lui apprit à embrasser avec la langue. Elle m'a fait profiter de ses progrès à son retour et nos sessions amoureuses en sont devenues d'autant plus chaudes mais nous n'avons jamais été « jusqu'au bout ».
C'est au mois de juin 1965, peu après ses 19 ans, que Vincent, un de mes amis, bien moins timide que moi et surtout beaucoup plus expérimenté, lui a pris sa virginité.
Dans nos discussions, j'avais eu la faiblesse de lui dire que nous n'avions encore jamais franchi le pas, Anne et moi, et qu'elle était toujours vierge. Il comprit très vite que j'étais moi-même puceau et il me dit sans précaution oratoire superflue, qu'il allait s'en occuper lui-même. J'aurais du protester, me fâcher, menacer. Au lieu de ça, j'en ai éprouvé une excitation incroyable et je n'ai rien répondu, humilié et mal à l'aise. A son sourire moqueur, j'ai su qu'il avait vu mon trouble et qu'il prenait mon silence pour une acceptation.
Quelques semaines plus tard, nous étions invités à une méga-boum dans une immense maison au milieu d'un vaste et superbe parc. Les parents de notre hôte lui laissaient la maison pour tout le weekend et l'ambiance fut très animée, musicale et sexy... Dès le samedi, Anne et Vincent ont flirté tout l'après-midi. De temps à autre, Anne me jetait des regards à la fois provocateurs et interrogateurs et je m'efforçais de paraître le plus naturel possible et de garder le sourire. Vers la fin de l'après-midi, des petits groupes s'étaient formés dans la grande salle pour écouter la musique ou discuter. L'un des garçons se leva et discrètement entraina une des filles vers l'étage où se trouvaient une dizaine de chambres. Ce fut le signal et deux autre couples partirent ainsi, main dans la main, dans les escaliers, accompagnés par les remarques amusées et les sourires entendus des autres membres du groupe.
Et c'est là que mon cœur s'est arrêté de battre. Vincent a pris Anne par la main. Elle s'est levée sans hésitation, souriante et ravie et elle l'a suivi sans même un regard pour moi. Main dans la main, ils ont rejoint une chambre à l'étage. Personne n'a rien dit, tous savaient qu'Anne et moi nous étions fiancés et je sentais leurs regards sur moi, je devinais aisément leurs sourires. Ne pouvant contenir mon émotion, je me suis levé et je suis sorti dans le parc, les larmes aux yeux, en proie à un terrible sentiment de jalousie. Le plus difficile à accepter, c'était le plaisir que j'éprouvais à imaginer ce qui était en train de se passer dans la chambre, à quelques mètres de là. Et le comble de l'humiliation fut de constater mon érection.
Une minute plus tard, Sarah me rejoignait dans le parc et me faisait asseoir sur le banc. Sarah est la meilleure amie de ma fiancée. Très libre, dégourdie, c'est une fille franche mais affectueuse. Je l'aime bien même si son aisance et sa beauté m'intimident beaucoup. Gentiment, elle mit son bras sur mon épaule et me dit :
C'est pas grave. Elle t'aime et ce qui est en train de se passer, c'est uniquement sexuel.
C'est pas grave ? C'est sa première fois et tu dis que ce n'est pas grave ? Il va la déflorer...
Pierre, tu l'aimes ! Est-ce que tu crois que tu l'aimeras moins, simplement parce qu'elle n'est plus vierge ?
…
Tu l'aimeras moins à cause de ça ?
Non, évidemment. Mais pourquoi est-ce qu'elle a choisi Vincent ? Pourquoi me fait-elle ça à moi ?
Pierre, Vincent est un tombeur, il a eu des dizaines de filles, et parmi elles, pas mal de vierges. Tu ne crois pas que Vincent est plus qualifié que toi pour ça ? D'ailleurs je dois t'avouer quelque chose. Nous en avons beaucoup parlé, Anne et moi. Elle hésitait, elle ne voulait pas te faire de peine, mais elle se sentait attirée par Vincent, par son assurance, sa virilité. C'est moi qui lui ai conseillé de choisir Vincent pour faire ses premiers pas. Je lui ai dit que Vincent saurait l'initier et qu'avec lui, elle connaîtrait le plaisir dès la première fois. C'est important, la première fois. C'est important qu'elle soit réussie. Tu ne crois pas ? Tu n'es pas heureux de savoir qu'il la fera jouir ?
Oui, peut-être, mais pourquoi ce soir, pourquoi devant tout le monde ?
Sarah eut un petit rire.
Pour ça, tu as un peu raison. Je crois que ça lui a fait plaisir que les autres le sachent, et à Vincent aussi. C'est vrai que c'est humiliant pour toi et que c'est un peu cruel, mais pour Anne, c'était certainement assez excitant alors dis-toi que ton humiliation n'a pas été inutile et qu'elle a contribué à son plaisir. Tu crois que tu l'aimes assez pour ça ? Tu lui en veux ?
Non. Je sais que tu as raison, que c'est sans doute mieux comme ça. Mais c'est vraiment difficile à accepter. J'ai peur qu'elle m'aime moins, qu'elle me trouve lâche ou faible et qu'elle tombe amoureuse de Vincent.
Je peux t'assurer que c'est toi qu'elle aime. C'est ta fiancée et c'est avec toi qu'elle veut faire sa vie. Dans les semaines qui viennent, elle va coucher avec Vincent, peut-être même avec d'autres garçons. Elle a beaucoup de choses à apprendre, tu sais. Elle veut profiter qu'elle est belle, jeune et libre, elle veut faire des expériences, alors si tu veux la garder, montre toi compréhensif, sois tendre et rassure-la. Dis lui que tu l'aimes quoi qu'elle fasse. Fais-lui ce sacrifice : laisse-lui sa liberté ; ce sera la plus grande preuve d'amour.
Il y eut un silence. Ce qu'elle venait de dire m'avait fait battre le cœur plus vite, je bandais à nouveau. Sarah plaça sa main sur mon jean, au niveau de mon sexe puis elle reprit amusée :
Dis-moi franchement, cette situation t'excite, non ?
Elle avait la preuve sous sa main, il aurait été difficile de nier. Pour toute réponse, je lui adressai un sourire un peu honteux.
Tu bandes parce que Vincent est en train de dépuceler ta fiancée. C'est très bien, il ne faut pas en avoir honte. Ne combats pas ta sexualité ; accepte d'éprouver du plaisir en pensant à ta chérie prise par un autre homme puisque c'est ça qui te plaît. Et dis-le lui, honnêtement ; elle ne te méprisera pas, au contraire, elle te racontera peut-être ses expériences et cela vous apportera une grande complicité et renforcera votre amour.
On a souvent parlé de toi, tu sais. Je lui ai dis que je pensais que tu étais très amoureux et que tu étais le genre d'homme à accepter qu'elle soit infidèle. C'est peut-être pour ça qu'elle s'est décidée à sauter le pas. Par contre, je crois qu'elle vivrait très mal le fait que tu en fasses autant. Elle ne supporterait pas que tu t'envoies une autre fille. C'est pas très fair play, mais elle est comme ça.
Je ne veux pas d'une autre fille.
Alors c'est bien. Dans trois mois, le 25 septembre vous serez mariés, elle sera ta femme. C'est elle qui te guidera dans le plaisir. Elle te fera partager tout ce qu'elle aura appris et je te promets que tu ne regretteras pas de l'avoir attendue. Allez viens, on va rejoindre les autres, ils sont en train de danser.
Nous sommes rentrés mais je n'ai pas eu le cœur à danser. Je suis resté assis à siroter des bières, répondant distraitement aux quelques personnes qui m'ont adressé la parole. Anne et Vincent sont redescendus un peu plus tard et ils ont dansé. Plusieurs fois, un convive est venu taper sur l'épaule de Vincent ou lui adresser quelques mots joyeux et je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'ils venaient le féliciter de sa conquête. A plusieurs reprises, Anne a lancé des regards dans ma direction, mais j'ai tourné la tête à chaque fois ; je me sentais bien incapable d'affronter son regard.
Puis il y eut le buffet. Je me tins éloigné de ma fiancée et elle ne tenta pas de me rejoindre. Sarah vint me demander plusieurs fois si tout allait bien et je la rassurai évasivement.
Puis il y eut à nouveau des danses et cette fois je participai plus activement, mais sans m'approcher de celle qui occupait toutes mes pensées.
La vaste salle était organisée en dortoir et la plupart des convives se couchèrent sur les matelas qu'on avait jetés par terre. Seuls les couples rejoignirent les chambres à l'étage ; Anne et Vincent en faisaient partie. Pour moi, seul sur mon matelas, la nuit fut presque blanche. Anne passait la nuit avec Vincent et cette idée me torturait et en même temps me procurait une intense excitation. Au bout de plusieurs heures, il me fut impossible de résister. Je me masturbai et pendant que je me branlais en cachette sous la couverture, Anne, elle, donnait son corps à Vincent. Ce fut l'orgasme le plus puissant dont j'ai le souvenir. Alors, seulement je pus dormir.
Je me suis levé tôt, ce matin là, parmi les premiers. Pour pouvoir disposer facilement de la salle de bains et pour déjeuner en petit comité. Seuls trois invités s'étaient montrés aussi matinaux. Puis je suis sorti me balader dans le parc en profitant de ce petit matin ensoleillé et brumeux. De retour de ma promenade, vers les dix heures, j'ai aperçu Anne devant le grand escalier en pierre. Elle me regardait approcher et semblait m'attendre. Je l'ai rejointe.
Elle n'eut qu'un mot :
Pierre !
Son regard semblait implorer, attendre une réponse. Alors je l'ai prise dans mes bras et je l'ai embrassée ; sa langue rallumait un brasier en moi. Doucement je suis descendu le long de son corps, en baisant son cou, ses seins, son ventre puis à genoux, la tête entre ses cuisses, je baisais l'endroit où elle avait péché tandis que sa main caressait mes cheveux. Alors elle se pencha vers moi pour me relever et dans un souffle, elle murmura « Viens ! ».
Main dans sa main, je l'ai suivie dans les escaliers, jusqu'à la chambre. Le lit était à moitié défait et les draps étaient tachés ; il y avait eu du sang. Elle suivit mon regard et comprit ce qui se passait dans me tête. Elle se coucha sur le dos et m'attira vers elle. Alors d'instinct, j'ai fait ce que tout homme amoureux et cocu fait à la femme de sa vie. J'ai défait mon pantalon et agenouillé au pied du lit, j'ai relevé sa robe et j'ai enfoui ma tête entre ses cuisses ; l'odeur de son sexe et sa culotte trempée ont agi comme un coup de fouet sur mon désir. J'ai enlevé sa culotte et je me suis précipité dans ce paradis ruisselant, fouillant furieusement de ma langue les plis de son sexe, léchant son clitoris à la recherche de son foutre et du sperme de son amant. Elle criait et semblait perdre son souffle et soudain, ce fut comme un choc, violent et des spasmes qui m'envoyèrent en pleine figure un mélange de son jus d'amour et de sperme. Vincent l'avait pénétrée, déflorée, souillée et cette pensée me fit jouir à mon tour ; je venais d'éjaculer dans mon slip.
Tout se mêlait dans ma tête ; c'était un mélange de bonheur, de honte et d'orgueil. Pour la première fois, en quelques minutes à peine, je venais de donner un orgasme à ma chérie, tout en acceptant d'être son amoureux sans être son amant.
Nous sommes redescendus ensemble, toujours main dans la main. Dans le hall du rez de chaussée, quatre de nos amis étaient là, discutant et buvant. En nous voyant, ils se mirent à crier et à applaudir. Sarah était là. Elle semblait ravie.
La fin du weekend approchait. Il était prévu que nous devions prendre le train vers 15h pour rentrer à Paris. Des petits groupes s'étaient formés pour le pique-nique de midi. Le nôtre était composé d'Anne, Vincent, Sarah, moi et d'un autre couple qui connaissait Sarah. La conversation était détendue, Anne était souriante, espiègle même. Elle semblait se sentir proche de moi comme de Vincent. Puis la conversation vint sur le retour et la fin de ce beau weekend de juin. Anne dit qu'elle ne rentrerait pas tout de suite. Elle voulait rester avec Vincent cette nuit ; il la ramènerait directement à la fac lundi matin. En disant cela, Anne me caressait la main. J'essayai de faire bonne figure en affichant un sourire mais le sourire de Vincent se planta dans mon cœur.
Au moment du départ, ce fut un long baiser mouillé, avec sa langue comme elle m'avait si bien appris. Nous étions enlacés et je m'enivrais de l'odeur du shampooing dans ses cheveux. De loin, Vincent nous regardait. Il devait savourer sa victoire.
C'est au mois de juin 1965, peu après ses 19 ans, que Vincent, un de mes amis, bien moins timide que moi et surtout beaucoup plus expérimenté, lui a pris sa virginité.
Dans nos discussions, j'avais eu la faiblesse de lui dire que nous n'avions encore jamais franchi le pas, Anne et moi, et qu'elle était toujours vierge. Il comprit très vite que j'étais moi-même puceau et il me dit sans précaution oratoire superflue, qu'il allait s'en occuper lui-même. J'aurais du protester, me fâcher, menacer. Au lieu de ça, j'en ai éprouvé une excitation incroyable et je n'ai rien répondu, humilié et mal à l'aise. A son sourire moqueur, j'ai su qu'il avait vu mon trouble et qu'il prenait mon silence pour une acceptation.
Quelques semaines plus tard, nous étions invités à une méga-boum dans une immense maison au milieu d'un vaste et superbe parc. Les parents de notre hôte lui laissaient la maison pour tout le weekend et l'ambiance fut très animée, musicale et sexy... Dès le samedi, Anne et Vincent ont flirté tout l'après-midi. De temps à autre, Anne me jetait des regards à la fois provocateurs et interrogateurs et je m'efforçais de paraître le plus naturel possible et de garder le sourire. Vers la fin de l'après-midi, des petits groupes s'étaient formés dans la grande salle pour écouter la musique ou discuter. L'un des garçons se leva et discrètement entraina une des filles vers l'étage où se trouvaient une dizaine de chambres. Ce fut le signal et deux autre couples partirent ainsi, main dans la main, dans les escaliers, accompagnés par les remarques amusées et les sourires entendus des autres membres du groupe.
Et c'est là que mon cœur s'est arrêté de battre. Vincent a pris Anne par la main. Elle s'est levée sans hésitation, souriante et ravie et elle l'a suivi sans même un regard pour moi. Main dans la main, ils ont rejoint une chambre à l'étage. Personne n'a rien dit, tous savaient qu'Anne et moi nous étions fiancés et je sentais leurs regards sur moi, je devinais aisément leurs sourires. Ne pouvant contenir mon émotion, je me suis levé et je suis sorti dans le parc, les larmes aux yeux, en proie à un terrible sentiment de jalousie. Le plus difficile à accepter, c'était le plaisir que j'éprouvais à imaginer ce qui était en train de se passer dans la chambre, à quelques mètres de là. Et le comble de l'humiliation fut de constater mon érection.
Une minute plus tard, Sarah me rejoignait dans le parc et me faisait asseoir sur le banc. Sarah est la meilleure amie de ma fiancée. Très libre, dégourdie, c'est une fille franche mais affectueuse. Je l'aime bien même si son aisance et sa beauté m'intimident beaucoup. Gentiment, elle mit son bras sur mon épaule et me dit :
C'est pas grave. Elle t'aime et ce qui est en train de se passer, c'est uniquement sexuel.
C'est pas grave ? C'est sa première fois et tu dis que ce n'est pas grave ? Il va la déflorer...
Pierre, tu l'aimes ! Est-ce que tu crois que tu l'aimeras moins, simplement parce qu'elle n'est plus vierge ?
…
Tu l'aimeras moins à cause de ça ?
Non, évidemment. Mais pourquoi est-ce qu'elle a choisi Vincent ? Pourquoi me fait-elle ça à moi ?
Pierre, Vincent est un tombeur, il a eu des dizaines de filles, et parmi elles, pas mal de vierges. Tu ne crois pas que Vincent est plus qualifié que toi pour ça ? D'ailleurs je dois t'avouer quelque chose. Nous en avons beaucoup parlé, Anne et moi. Elle hésitait, elle ne voulait pas te faire de peine, mais elle se sentait attirée par Vincent, par son assurance, sa virilité. C'est moi qui lui ai conseillé de choisir Vincent pour faire ses premiers pas. Je lui ai dit que Vincent saurait l'initier et qu'avec lui, elle connaîtrait le plaisir dès la première fois. C'est important, la première fois. C'est important qu'elle soit réussie. Tu ne crois pas ? Tu n'es pas heureux de savoir qu'il la fera jouir ?
Oui, peut-être, mais pourquoi ce soir, pourquoi devant tout le monde ?
Sarah eut un petit rire.
Pour ça, tu as un peu raison. Je crois que ça lui a fait plaisir que les autres le sachent, et à Vincent aussi. C'est vrai que c'est humiliant pour toi et que c'est un peu cruel, mais pour Anne, c'était certainement assez excitant alors dis-toi que ton humiliation n'a pas été inutile et qu'elle a contribué à son plaisir. Tu crois que tu l'aimes assez pour ça ? Tu lui en veux ?
Non. Je sais que tu as raison, que c'est sans doute mieux comme ça. Mais c'est vraiment difficile à accepter. J'ai peur qu'elle m'aime moins, qu'elle me trouve lâche ou faible et qu'elle tombe amoureuse de Vincent.
Je peux t'assurer que c'est toi qu'elle aime. C'est ta fiancée et c'est avec toi qu'elle veut faire sa vie. Dans les semaines qui viennent, elle va coucher avec Vincent, peut-être même avec d'autres garçons. Elle a beaucoup de choses à apprendre, tu sais. Elle veut profiter qu'elle est belle, jeune et libre, elle veut faire des expériences, alors si tu veux la garder, montre toi compréhensif, sois tendre et rassure-la. Dis lui que tu l'aimes quoi qu'elle fasse. Fais-lui ce sacrifice : laisse-lui sa liberté ; ce sera la plus grande preuve d'amour.
Il y eut un silence. Ce qu'elle venait de dire m'avait fait battre le cœur plus vite, je bandais à nouveau. Sarah plaça sa main sur mon jean, au niveau de mon sexe puis elle reprit amusée :
Dis-moi franchement, cette situation t'excite, non ?
Elle avait la preuve sous sa main, il aurait été difficile de nier. Pour toute réponse, je lui adressai un sourire un peu honteux.
Tu bandes parce que Vincent est en train de dépuceler ta fiancée. C'est très bien, il ne faut pas en avoir honte. Ne combats pas ta sexualité ; accepte d'éprouver du plaisir en pensant à ta chérie prise par un autre homme puisque c'est ça qui te plaît. Et dis-le lui, honnêtement ; elle ne te méprisera pas, au contraire, elle te racontera peut-être ses expériences et cela vous apportera une grande complicité et renforcera votre amour.
On a souvent parlé de toi, tu sais. Je lui ai dis que je pensais que tu étais très amoureux et que tu étais le genre d'homme à accepter qu'elle soit infidèle. C'est peut-être pour ça qu'elle s'est décidée à sauter le pas. Par contre, je crois qu'elle vivrait très mal le fait que tu en fasses autant. Elle ne supporterait pas que tu t'envoies une autre fille. C'est pas très fair play, mais elle est comme ça.
Je ne veux pas d'une autre fille.
Alors c'est bien. Dans trois mois, le 25 septembre vous serez mariés, elle sera ta femme. C'est elle qui te guidera dans le plaisir. Elle te fera partager tout ce qu'elle aura appris et je te promets que tu ne regretteras pas de l'avoir attendue. Allez viens, on va rejoindre les autres, ils sont en train de danser.
Nous sommes rentrés mais je n'ai pas eu le cœur à danser. Je suis resté assis à siroter des bières, répondant distraitement aux quelques personnes qui m'ont adressé la parole. Anne et Vincent sont redescendus un peu plus tard et ils ont dansé. Plusieurs fois, un convive est venu taper sur l'épaule de Vincent ou lui adresser quelques mots joyeux et je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'ils venaient le féliciter de sa conquête. A plusieurs reprises, Anne a lancé des regards dans ma direction, mais j'ai tourné la tête à chaque fois ; je me sentais bien incapable d'affronter son regard.
Puis il y eut le buffet. Je me tins éloigné de ma fiancée et elle ne tenta pas de me rejoindre. Sarah vint me demander plusieurs fois si tout allait bien et je la rassurai évasivement.
Puis il y eut à nouveau des danses et cette fois je participai plus activement, mais sans m'approcher de celle qui occupait toutes mes pensées.
La vaste salle était organisée en dortoir et la plupart des convives se couchèrent sur les matelas qu'on avait jetés par terre. Seuls les couples rejoignirent les chambres à l'étage ; Anne et Vincent en faisaient partie. Pour moi, seul sur mon matelas, la nuit fut presque blanche. Anne passait la nuit avec Vincent et cette idée me torturait et en même temps me procurait une intense excitation. Au bout de plusieurs heures, il me fut impossible de résister. Je me masturbai et pendant que je me branlais en cachette sous la couverture, Anne, elle, donnait son corps à Vincent. Ce fut l'orgasme le plus puissant dont j'ai le souvenir. Alors, seulement je pus dormir.
Je me suis levé tôt, ce matin là, parmi les premiers. Pour pouvoir disposer facilement de la salle de bains et pour déjeuner en petit comité. Seuls trois invités s'étaient montrés aussi matinaux. Puis je suis sorti me balader dans le parc en profitant de ce petit matin ensoleillé et brumeux. De retour de ma promenade, vers les dix heures, j'ai aperçu Anne devant le grand escalier en pierre. Elle me regardait approcher et semblait m'attendre. Je l'ai rejointe.
Elle n'eut qu'un mot :
Pierre !
Son regard semblait implorer, attendre une réponse. Alors je l'ai prise dans mes bras et je l'ai embrassée ; sa langue rallumait un brasier en moi. Doucement je suis descendu le long de son corps, en baisant son cou, ses seins, son ventre puis à genoux, la tête entre ses cuisses, je baisais l'endroit où elle avait péché tandis que sa main caressait mes cheveux. Alors elle se pencha vers moi pour me relever et dans un souffle, elle murmura « Viens ! ».
Main dans sa main, je l'ai suivie dans les escaliers, jusqu'à la chambre. Le lit était à moitié défait et les draps étaient tachés ; il y avait eu du sang. Elle suivit mon regard et comprit ce qui se passait dans me tête. Elle se coucha sur le dos et m'attira vers elle. Alors d'instinct, j'ai fait ce que tout homme amoureux et cocu fait à la femme de sa vie. J'ai défait mon pantalon et agenouillé au pied du lit, j'ai relevé sa robe et j'ai enfoui ma tête entre ses cuisses ; l'odeur de son sexe et sa culotte trempée ont agi comme un coup de fouet sur mon désir. J'ai enlevé sa culotte et je me suis précipité dans ce paradis ruisselant, fouillant furieusement de ma langue les plis de son sexe, léchant son clitoris à la recherche de son foutre et du sperme de son amant. Elle criait et semblait perdre son souffle et soudain, ce fut comme un choc, violent et des spasmes qui m'envoyèrent en pleine figure un mélange de son jus d'amour et de sperme. Vincent l'avait pénétrée, déflorée, souillée et cette pensée me fit jouir à mon tour ; je venais d'éjaculer dans mon slip.
Tout se mêlait dans ma tête ; c'était un mélange de bonheur, de honte et d'orgueil. Pour la première fois, en quelques minutes à peine, je venais de donner un orgasme à ma chérie, tout en acceptant d'être son amoureux sans être son amant.
Nous sommes redescendus ensemble, toujours main dans la main. Dans le hall du rez de chaussée, quatre de nos amis étaient là, discutant et buvant. En nous voyant, ils se mirent à crier et à applaudir. Sarah était là. Elle semblait ravie.
La fin du weekend approchait. Il était prévu que nous devions prendre le train vers 15h pour rentrer à Paris. Des petits groupes s'étaient formés pour le pique-nique de midi. Le nôtre était composé d'Anne, Vincent, Sarah, moi et d'un autre couple qui connaissait Sarah. La conversation était détendue, Anne était souriante, espiègle même. Elle semblait se sentir proche de moi comme de Vincent. Puis la conversation vint sur le retour et la fin de ce beau weekend de juin. Anne dit qu'elle ne rentrerait pas tout de suite. Elle voulait rester avec Vincent cette nuit ; il la ramènerait directement à la fac lundi matin. En disant cela, Anne me caressait la main. J'essayai de faire bonne figure en affichant un sourire mais le sourire de Vincent se planta dans mon cœur.
Au moment du départ, ce fut un long baiser mouillé, avec sa langue comme elle m'avait si bien appris. Nous étions enlacés et je m'enivrais de l'odeur du shampooing dans ses cheveux. De loin, Vincent nous regardait. Il devait savourer sa victoire.