[novilis]

Elle me fait cocu sans arrêt. Au début, c'était pour son bonheur disait-elle, pour son épanouissement. J'ai accepté, je voulais que son bonheur. Et puis elle a fini par me dire que j'étais bon qu'à ça, qu'à être fait cocu, que je le méritais ! Elle hésite plus à me traiter de minable, de nullité au lit. Ses expériences avec ses amants la confortent chaque jour dans cette opinion qu'elle a de moi. Le pire, c'est qu'elle m'a convaincu de mon incapacité. J'arrive plus à me retenir, d'ailleurs on baise presque plus. ça me manque tellement, je suis à cran ! Malgré ça, je suis incapable de la quitter, je suis fou d'elle. Mais elle en profite. Chaque jour, elle m'enfonce un peu plus dans ce que j'ai fini par devenir : un amant incapable, juste un mari, une source de revenu assurée, un foyer rassurant qu'elle aime retrouver après ses escapades sexuelles !

[bypass44]

Tu devrais nous détailler un peu votre histoire et comment vous en etes venus à cette situation.
Tu es cocu, certes, mais on s'éloigne du candaulisme!!!
En attendant tes précisions....
Courage!

[novilis]

L'histoire est banale dans son démarrage. Elle sort avec un collègue de bureau la première fois. Elle y prend goût. Elle recommence, se fait de plus en plus féminine, s'habille sexy et ainsi de suite, tout s'enchaîne : plus belle, plus courtisée, plus de sorties, plus d'amants. Moi un peu dépassé par cette spirale, mais de plus en plus accro à elle à mesure que je la vois plaire à d'autres, tomber dans les bras d'autres hommes, m'échapper un peu. Classique quoi.
D'histoire en histoire, elle séduit des hommes d'un certain niveau, vit des relations charnelles très fortes. Du coup, ses expériences font écho sans doute chez elle à mon insuffisance. Elle finit par me le dire. Je finis par le reconnaître. Nos relations se raréfient. Mais je l'aime d'une manière irrationnelle, tout ça me la rend encore plus chère. Je finis par aimer tout ce qu'elle me donne et même ce dont elle me prive. Je prends tout : sa beauté, sa folie, la joie d'être à ses côtés, le chagrin, la souffrance. J'aime l'aimer et j'aime souffrir d'amour pour elle aussi.
Je ne veux pas pas être jugé. Je dis que, contre toute attente, et malgré la souffrance, je me sens rendu à moi-même. Je fais devant elle ce que je ne sais pas faire ailleurs : je m'agenouille, je m'asservis. Étrangement, c'est comme si j'étais plus à ma place à ses pieds que debout devant une autre. Elle le sait, je le sais. Je me sens au bord d'un abîme...

[DANALO]

Bonjour. Je te comprends fort bien. Mais a te lire, je me demande si justement tu ne serai pas plus heureux si tu vivais avec elle ouvertement la soumission que la situation t'a impose.

lo

[novilis]

Mais je vis cette soumission ouvertement. Elle en est la première spectatrice. Je dis simplement que, même si cette soumission est affichée et acceptée, il reste une part de souffrance et de crainte. D'ailleurs, n'est-ce pas cette peur qui donne une telle intensité à ce que je vis auprès d'elle. Elle se délecte de ma soumission comme je me délecte de son pouvoir et de sa liberté sexuelle. La différence, c'est que je suis moi le mec à genoux, privé, cocu.
Voir ma femme aller d 'un amant à l'autre et se moquer de mes piètres performances au lit, même si l'on en a digéré tous les tenants et les aboutissants, reste un coup au plexus, non ?