Theodore a écrit :Erudie a ce que je vois. Disons que c'est un pseudonyme qui colle parfaitement au temperement de ma chaudasse.
Pour ton information et confirmer que tu as bien choisi le pseudo, voici ce qu'un historien du VIème siècle, Procope de Césarée, écrivait au sujet de Théodora, qui a été pute avant de devenir impératrice de Byzance
"Théodora, était vêtue d'une tunique courte, garnie de manches, semblable à celles que portent les jeunes esclaves. Elle suivait sa soeur comme pour la servir, et portait sans cesse sur ses épaules le siège sur lequel celle-ci avait coutume de s'asseoir dans les représentations. Quoique jusque-là Théodora ne fût pas assez formée pour avoir aucun commerce avec un homme et pour être regardée comme une femme, elle accordait certaines privautés masculines à des hommes corrompus, et même aux esclaves qui accompagnaient leurs maîtres aux théâtres, et qui y trouvaient l'occasion de se livrer à cette infamie. Elle passa quelque temps dans ce mauvais lieu, en abusant ainsi de son corps pour des plaisirs contre nature.
Aussitôt qu'elle arriva à la puberté, et que ses formes furent développées, elle se mit en scène, en qualité d'actrice pédanée, comme disaient les anciens, et fut reçue sociétaire. Elle n'était ni chanteuse ni danseuse, et ne se mêlait guère des exercices de l'amphithéâtre; mais elle consacrait ses charmes à tous ceux qui avaient l'habitude de le fréquenter, et travaillait de tout son corps. Elle prenait d'ailleurs part à toutes les scènes mimiques qui étaient représentées sur le théâtre; elle les préparait, et concourait aux bouffonneries qui faisaient rire; car elle était éminemment spirituelle et plaisante, et aussitôt qu'elle était en scène, elle fixait les regards de tous.
Personne ne la vit jamais reculer par pudeur, ni perdre contenance devant aucun homme; elle assistait sans scrupule aux réunions les plus équivoques.
Elle excellait surtout, quand on la fustigeait avec une baguette ou qu'on la frappait sur les joues, à faire des gentillesses et à provoquer les plus grands éclats de rire; elle se découvrait devant et derrière d'une manière si indécente, qu'elle montrait aux spectateurs ce qui doit toujours être taché et rester invisible.
Elle stimulait ses amants par ses facéties voluptueuses, et habile à inventer sans cesse de nouvelles jouissances, elle parvenait à s'attacher invinciblement les plus libertins. Elle ne se bornait pas eu effet aux moyens vulgaires; mais elle essayait, même par ses bouffonneries, à exciter les sens; elle s'attaquait à tous ceux qu'elle rencontrait, et même aux impubères.
Nulle ne fut jamais plus avide qu'elle de toute espèce de jouissances. Souvent, en effet, elle assistait à ces banquets où chacun paye sa part, avec dix jeunes gens et plus, vigoureux et habitués à la débauche; après qu'elle avait couché la nuit entière avec tous, et qu'ils s'étaient retirés satisfaits, elle allait trouver leurs domestiques, au nombre de trente ou environ, et se livrait à chacun d'eux, sans éprouver aucun dégoût d'une telle prostitution. Il lui arriva d'être appelée dans la maison de quelqu'un des grands. Après boire, les convives l'examinaient à l'envi; elle monta, dit-on, sur le bord du lit, et; sans aucun scrupule, elle ne rougit pas de leur montrer toute sa lubricité. Après avoir travaillé des trois ouvertures créées par la Nature, elle lui reprocha de n'en avoir pas placé une autre au sein, afin qu'on pût y trouver une nouvelle source de plaisir.
Elle devint fréquemment enceinte, mais aussitôt elle employait presque tous les procédés, et parvenait aussitôt à se délivrer. Souvent en plein théâtre, quand tout un peuple était présent, elle se dépouillait de ses vêtements et s'avançait nue au milieu de la scène, n'ayant qu'une ceinture autour de ses reins, non qu'elle rougît de montrer le reste au public, mais parce que les règlements ne permettaient pas d'aller au delà. Quand elle était dans cette attitude, elle se couchait sur le sol et se renversait en arrière; des garçons de théâtre, auxquels la commission en était donnée, jetaient des grains d'orge par-dessus sa ceinture; et des oies, dressées à ce sujet, venaient les prendre un à un dans cet endroit pour les mettre dans leur bec; celle-ci ne se relevait pas, en rougissant de sa position; elle s'y complaisait au contraire, et semblait s'en applaudir comme d'un amusement ordinaire.
Non seulement, en effet, elle était sans pudeur, mais elle voulait la faire disparaître chez les autres. Souvent elle se mettait nue au milieu des mimes, se penchait en avant, et rejetant en arrière les hanches, elle prétendait enseigner à ceux qui la connaissaient intimement, comme à ceux qui n'avaient pas encore eu ses faveurs, le jeu de la palestre qui lui était familier.
Elle abusa de son corps d'une manière si déréglée, que les traces de ses excès se montrèrent d'une manière inusitée chez les femmes, et qu'elle en porta la marque même sur sa figure.
Ses amants étaient signalés par cela seul qu'on savait qu'ils avaient obtenu d'elle des jouissances contre nature; et sa réputation devint telle, que, lorsqu'elle se montrait sur une place publique, les gens respectables s'empressaient de changer de chemin, de peur que leurs vêtements ne reçussent quelque souillure du contact de cette femme. C'était, pour qui la voyait au commencement du jour, un signe de mauvais augure".
Ca lui va bien à ta femme?