- 22 janv. 2015, 20:53
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Lundi 16 juillet.
Cela fait un petit moment que Fanny et moi y pensions.
Nous nous aimons depuis près de vingt et un ans maintenant, mariés depuis quinze. Nous avons le profil type des banlieusards de la classe moyenne, les enfants en moins. Sinon tout le reste est là. Nous avons tous les deux des emplois fixes, un peu routiniers et pas très passionnants mais ils ont le mérite de nous permettre de subvenir à nos besoins et, comble du luxe, à beaucoup de nos envies. Parmi elles, la maison avec jardin que nous avons acheté à crédit il y a cinq ans. Deux voitures, des amis, des voyages de temps en temps. Mis à part les enfants et le chien dans sa niche, le tableau ne peut être plus stéréotypé. Et pourtant c’est la vraie vie. Notre vie depuis des années. Tous les matins, nous partons pour une journée qui ressemble à la précédente. Comme des milliers de banlieusards. Cependant, on peut dire que nous sommes heureux. Le spleen de la routine ne nous a jamais vraiment gagnés. Du moins, pas jusqu’à cet été.
Nous avons passé nos vacances de juillet au bord de la mer, près de Cassis, dans un camping haut de gamme très confortable. C’était notre troisième séjour dans ce complexe qui nous avait été conseillé par des amis. Nous aimons la proximité entre des gens venus d’horizons très différents qu’offre ce lieu. Et puis, nous apprécions la liberté et la sérénité qui se dégage des décors de la côte. Les douces journées d’été s’enchainent ainsi, sans engagement et sans contrainte, bercées par le soleil et les senteurs du sud. Mais, une rencontre allait bientôt bouleverser le cours de nos vies bien réglées. Le lendemain de notre arrivée, nous avons fait la connaissance d’un couple très sympathique. Antony et Catherine, la quarantaine comme nous. Originaires de Bruxelles, ils étaient mariés depuis cinq ans et avaient trois enfants. Tous les deux cadres dans leur entreprise, ils revenaient dans la région tous les ans. D’emblée, le contact entre nous s’avéra facile et agréable. Nous avons donc passé beaucoup de temps ensemble, alternant après-midis à la plage, ballades sur le littoral et barbecues arrosés. Une belle amitié de vacances, en somme, qui nous permit de vivre d’excellents moments de convivialité. L’histoire aurait pu en rester là. Mais lors d’un ultime diner ensemble, la veille de notre départ, une discussion anodine allait prendre un tournant inattendu. Attablés sur la terrasse de notre mobilhome, nous terminions sereinement une seconde bouteille de champagne, en profitant de la douceur du crépuscule. Les enfants étaient couchés depuis une bonne demi-heure. Nous étions tous les quatre un peu ivres et nos conversations s’en ressentaient. En un mot, nous nous sentions formidablement bien, délicieusement étourdis par les bulles et l’atmosphère chaleureuse de cette fin de séjour. Nos esprits embrouillés nous amenèrent soudain sur le terrain des confidences plus personnelles. Visiblement, nous étions tous amusés par la tournure intime que prenait soudain la conversation. Les petits secrets de couples prirent bientôt l’ascendant sur tout autre sujet. Tandis que nous finissions nos verres, Fanny et moi étions loin d’imaginer que cette soirée allait marquer durablement notre vie.
Après quelques minutes, un jeu semblait s’être installé naturellement. Chacun y allait de son plus beau souvenir coquin, semblant défier les autres. Mais la joute amicale tourna rapidement à notre désavantage. Au fil des minutes, Fanny et moi réalisions le gouffre qui semblait séparer nos expériences des leurs. Notre histoire personnelle pouvait en partie expliquer la modestie de nos expériences. Ma femme et moi n’avions jamais eu de relation sexuelle aboutie avec un autre partenaire avant notre rencontre. Nous nous sommes connus très jeunes, elle avait dix-sept ans et moi vingt-deux. Ni l’un, ni l’autre, n’avions jamais dépassé le stade du simple flirt au cours de notre adolescence, composés tout au plus de quelques attouchements ou de masturbations mutuelles. Un jour, Fanny m’avait avoué ne jamais avoir connu d’orgasme avec un garçon avant de me rencontrer. Ceux qu’elle avait fréquenté après ses quinze ans n’avaient pas été plus loin que des caresses timides et inexpérimentées. Pas même un soutien gorge dégrafé. Quelques mains s’étaient bien glissées sous les bonnets afin de jouer avec ses tétons pointus, mais rien de plus. Son aventure la plus sérieuse avait duré six mois au total. Un homme nettement plus âgé qu’elle. Il avait presque la trentaine, elle avait à peine plus de seize ans. Fanny était déjà devenue une jeune femme très attirante. Les courtisans ne manquaient pas. Plus grande que la moyenne, son corps était déjà celui d’une adulte. Sa poitrine généreuse ne laissait aucun camarade de lycée indifférent. Peu avant la fin de cette relation, l’homme l’avait emmené en voiture sur les hauteurs du village de ses parents. La fin d’après-midi était douce et ils s’étaient longuement embrassés sur la corniche déserte et à l’abri des regards. Malgré l’inconfort de la banquette et du volant, le jeune homme parvenait à caresser ses seins sous le chemisier. La suite des événements l’avait marqué, elle s’en souvenait encore avec précision. Son partenaire enveloppa doucement sa main et la conduisit à l’intérieur du pantalon qu’il venait de dégrafer. C’était la première fois que Fanny sentait le contact d’une verge. Elle le masturba doucement, obéissant au rythme qu’il lui imposait, tandis que leurs langues se mélangeaient fougueusement. Quelques instants plus tard, il abandonna sa poitrine et se fraya un chemin jusqu’à sa petite culotte. Elle sentit les doigts effleurer sa petite toison avant de continuer leur progression jusqu’à l’entrée de son vagin, où ils s’enduisirent de son humidité naissante. La tête de Fanny se posa sur l’épaule imposante tandis que la respiration du garçon s’accélérait. Elle sursauta en sentant la pointe de son majeur parcourir sa vulve lubrifiée, craignant qu’il ne tente de s’aventurer en elle. Encore vierge, la peur d’un geste malheureux sous le coup de l’excitation la refroidit un peu. Mais cela n’arriva pas. Le doigt se concentra rapidement sur son clitoris durcit. Ces attentions précises provoquèrent rapidement leur effet. Fanny sentit une chaleur intense s’emparer de tout son bas ventre. Sans vraiment le réaliser, elle masturbait le pénis plus vigoureusement. Et avant qu’il n’essaie de la ralentir, il fut déjà trop tard. Elle l’entendit souffler très profondément en plaquant sa nuque violemment contre l’appuie-tête. En toute hâte, il abandonna la culotte humide afin d’agripper maladroitement son pantalon. Il tenta de contenir son éjaculation avec sa paume. Sans s’en rendre compte, ses doigts puissants emprisonnèrent ceux de Fanny, empêchant toute retraite. Elle sentit la chaleur du sperme s’écoulant sur sa peau pour la première fois de sa vie. Lorsqu’il eut finit de jouir, elle retira doucement sa main et la nettoya avec un mouchoir, pendant qu’il balbutiait quelques excuses timides. La texture gluante et l’odeur âcre de la semence la marquèrent. Ce fût l’une de leurs dernières rencontres. Peu de temps après, elle quittait son village provençal pour rejoindre sa sœur à Paris afin d’y travailler.
Avant de rencontrer Fanny, mon expérience avec les filles se résumait à quelques flirts. J’étais sorti avec deux étudiantes rencontrées sur les bancs de la fac. Mais ces aventures n’avaient jamais dépassé le stade des caresses. J’étais venu à deux ou trois reprises mais je ne m’étais jamais retrouvé en elles. Comme Fanny, j’étais donc vierge lorsque nous nous sommes connus. Nous avons découvert ensemble les sensations incroyables de la pénétration lors d’une nuit magique qui restera gravée à jamais dans ma mémoire. J’avais fait sa connaissance à l’occasion d’un diner chez sa sœur qui était alors l’épouse de mon meilleur ami. Dès notre seconde sortie ensemble, Fanny passa la nuit avec moi. A l’époque, j’occupais un minuscule studio prêté par mes parents. Je me souviens encore du moindre détail de cette soirée. Nous avions fait l’amour sans retenue et sans protection. Elle refusa d’ailleurs catégoriquement que je me retire avant de venir en elle. Nous étions un peu fous et inconscients, submergés par ces sensations nouvelles et enivrantes. Fanny tenait à ressentir enfin tous les frissons d’une relation sexuelle aboutie. Après les premières poussées douloureuses, je parvins finalement à la pénétrer totalement. Les plaintes douloureuses firent place aux gémissements étouffés. Lorsque, pour la première fois de ma vie, j’éjaculais dans cet antre maintes fois fantasmé, l’explosion de plaisir fût indescriptible. A chaque coup de rein, j’essayais de m’enfoncer toujours plus profondément dans son corps. Chaque nouvelle saccade expulsée sans retenue m’arrachait un râle animal. Plus rien n’existait, plus rien n’avait d’importance pendant ces quelques secondes. Instants si brefs et à la fois si forts, devenus désormais si nécessaires. L’image de ces trois petites tâches rouges sur le drap blanc au matin resta gravée avec tendresse dans ma mémoire. Tout comme la douce silhouette de Fanny, profondément endormie dans le lit du garçon à qui elle venait de se donner pour la première fois de sa vie. En partant travailler ce matin là, j’emportais avec moi la vision de ses fesses délicates et de son sein chaud étendus au milieu des draps défaits que j’abandonnais avec regret.
Nous nous sommes mariés trois ans plus tard. Ensemble, nous avons acheté puis revendu plusieurs appartements, un peu plus grands à chaque fois. Finalement, nous sommes parvenus à bâtir une belle situation, alliant confort financier et stabilité professionnelle. L’achat de cette maison dans un quartier résidentiel prisé proche de Paris en témoignait. Peu après notre installation, Fanny obtint un poste d’aide soignante dans une clinique privée de Neuilly-sur-Seine. Depuis bientôt dix ans, elle s’épanouissait dans ce travail qu’elle aimait. Pour ma part, après plusieurs expériences dans le secteur bancaire, je suis devenu associé dans un bureau de conseil financier. Aujourd’hui, notre situation nous permet de vivre aisément dans l’environnement agréable de cette banlieue aisée. Nos amis, nos voisins font tous partie de ce que les économistes nomment pompeusement la classe moyenne supérieure. Notre quotidien est essentiellement tourné vers notre couple. Fanny et moi n’avons jamais vraiment ressentit le désir ou le besoin d’avoir des enfants. Nous vivons l’un pour l’autre. Même après toutes ces années de vie commune, nous éprouvons toujours le même bonheur à nous retrouver ensemble. Nous passons le plus de temps possible tous les deux, comme si la présence de l’autre nous était plus que jamais indispensable. C’est effectivement le cas. Nous nous aimons éperdument et nous profitons de chaque nouvelle journée pour vivre pleinement notre relation fusionnelle. Son corps me fascine toujours autant. Depuis notre rencontre, j’avais été le témoin privilégié de son évolution. La jeune fille timide était devenue une femme accomplie et sûre d’elle. Malgré la diversité des situations, des lieux et des ébats déjà partagés, Fanny conserve plus que jamais la capacité de me procurer les jouissances physiques et morale dont n’importe quel homme peut rêver.