Dans les précédents épisodes, je me suis attaché à montrer comment notre couple a évolué suite à la découverte d’un flirt extraconjugal. Nous sommes passés par beaucoup d’étapes (amant au travail, libertinage, triolisme, amant régulier, perte de celui-ci) entre 2016 et 2018. Depuis 2018, « J » le nouvel amant régulier et patron de Sophie remplace toutes les autres activités. Elle a des sentiments pour lui et nous avons découvert le polyamour. Jusqu’à présent je pensais que Sophie était épanouie et heureuse de sa double vie et de ses deux chéris. Comme je l’ai dit précédemment, nos préliminaires sont moins forts et un peu routiniers ça ne nous empêche pas de prendre notre pied pendant l’acte. La libido du couple est stimulée par les projets et les ébats que Sophie raconte volontiers. Cependant, elle ne souhaite plus que consulte les messages échangés depuis plusieurs mois et j’en souffre un peu. Je sais aussi que son corps réagit beaucoup plus aux caresses de « J » qu’aux miennes, ce qui n’était pas le cas avant. Elle devient très chatouilleuse et ne supporte plus mes cunnilingus alors que ceux de « J » continue de lui faire avoir un orgasme systématiquement. Les baisés et les caresses de « J » lui procurent une intense lubrification ce qui n’est plus le cas avec moi. Elle ne me laisse plus toucher à ses seins et son entrejambe. Autant vous dire que les préliminaires deviennent mission impossible de mon côté, ils se résument souvent à une fellation pour moi et l’acte en lui-même. Les fellations de Sophie sont toujours aussi agréables mais il est très décevant de ne pouvoir l’exciter davantage comme je savais si bien le faire. La pénétration est parfois un peu routinière mais nous procure toujours du plaisir à l’un comme l’autre. Je ne veux pas me montrer lourd et je sais qu’elle a besoin de temps donc j’évite le sujet mais j’ai du mal à l’accepter. Même nos baisés n’ont plus la saveur d’avant. Les explications de Sophie sont assez logiques, nous sommes fatigués et nous n’avons du temps pour notre couple que le soir après le couché des enfants et les journées de travail.
En mars, je décide de consulter les messages échangés avec « J ». Je tombe de haut : elle se confie à « J » sur notre couple :
« Ce soir il a décidé qu’on devait se parler en plein repas et comme les enfants ne faisait qu’hurler ça l’a énervé. Il a dit qu’on ne se parlait jamais, comme quoi tout arrive il peut s’en rendre compte ! »
« Aujourd’hui, il m’a acheté des fleurs, ça annonce des miracles… »
Bref elle s’était beaucoup rapprochée de « J » en faisait son confident pour les difficultés qu’elle rencontrait dans sa vie de couple. Ce qui fut le plus difficile, c’est les messages où ils se déclaraient leur flamme : « je t’aime à en mourir » et autres formulations qu’elle ne m’avait jamais dit à moi. Évidemment, je suis très en colère. J’avais accepté le fait qu’elle soit polyamoureuse en m’accrochant au fait que j’étais sa relation principale, que notre couple était la base et que le reste était du bonus et répondait à son désir de liberté et à mes fantasmes candaulistes. Déjà depuis quelques temps, elle sous entendait que j’étais à égalité avec « J » qu’elle nous aimait autant l’un que l’autre ce que je détestais mais qu’elle continuait à m’imposer.
Je décide de mettre les choses à plat en lui écrivant une lettre. J’énumère nos relations sexuelles, nos moments de tendresse qui sont devenus fades, les fantasmes auxquels j’ai renoncé. Que notre organisation ne me convient plus : je ne peux la laisser faire ce qu’elle veut avec un autre si notre couple va mal. Que notre vie actuelle ne me rend plus heureux…
Elle me fait une réponse en me disant que je ne la regardais plus, que je ne faisais plus attention à elle étant trop pris par le reste. Qu’elle a fait une dépression post accouchement et que quelque chose s’est cassé entre nous. Elle ne veut pas que nous nous séparions et qu’elle ne partira jamais que ça ne viendra que de moi. Selon elle, la situation est complexe avec ce qu’on a construit depuis 15 ans et notre vie familiale. On peut essayer de se retrouver mais ça sera difficile. Lorsque je lui disais qu’elle avait plus de sentiments pour « J » que pour moi, elle ne démentait pas. De son côté elle trouvait qu’on se disait trop souvent « je t’aime » et que ça n’avait plus de sens. Depuis, j’évite de prononcer ces mots même si parfois j’en ai envie.
Je lui en veux beaucoup de ne pas s’être confiée à moi au lieu de « J », j’aurais pu réagir avant et la soutenir du mieux que j’aurais pu. Tout cela je le lui ai dit. J’ai compris que la situation était grave qu’il fallait qu’on se retrouve même si ça prendrait du temps Cette fois, j’étais décidé à m’affirmer et dire ce que moi je voulais. Avec un peu d’humour, je lui ai écrit une lettre « interdite au moins de 18 ans ». Je précisais que j’avais accepté de ne plus faire de triolisme mais qu’il y avait d’autre fantasme que nous pouvions explorer (faire des séances photos, se filmer, utilisé des jouets, retourner en club sans forcément rencontrer mais profiter de l’ambiance et de l’excitation). J’ai proposé le port d’un bracelet quand j’étais dans des phases ou elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait et un bracelet pour elle quand elle voulait négocier des choses. Cela l’a amusé mais elle ne voulait plus que je quitte le mien ! Quant au sien elle ne l’a utilisé qu’une fois. Les jouets que j’ai achetés n’ont jamais été sortis de leur emballage à l’heure où j’écris.
C’est comme cela que nous avons tenté de recoller les morceaux. Entre avril et juillet, nous sommes partis en week-end romantique sans enfant. La semaine d’après Sophie a pu faire la même chose avec « J » pour la première fois, elle en était ravie. Nous avons fait des vidéos ensemble, des photos même si ça semblait un peu moins son délire.
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Les progrès étaient lents et ma patience relativement faible, mais je faisais de gros efforts pour être très présent et recoller les morceaux. Nous sommes partis en vacances avec enfants cette fois… Tout semblait bien se passer mais à la fin je suis tombé sur un message ou Sophie disait qu’elle avait hâte que ça se termine. Je l’ai très mal pris, pour la première fois j’ai réellement envisagé de partir et de tout quitter. Sophie s’est aperçue que ça allait très mal et s’en est inquiétée. Finalement, après une nouvelle explication nous sommes allés de l’avant. Elle a pu repartir en week-end avec «J», j’ai même organisé une nuit à l’hôtel pour eux. Nous sommes allés dans un club libertin et nous avons fait l’amour dans la piscine devant tout le monde. J’ai adoré, cela a révélé un petit côté exhibitionniste et ça n’a pas déplu à Sophie ! Nous commencions à retrouver un équilibre
Tout s’effondra fin août quand la femme de « J » eut plus que des doutes sur son infidélité. Il y avait déjà eu plusieurs alertes et leur couple allait très mal : la séparation est aujourd’hui à l’ordre du jour. Son amant étant au plus bas, Sophie n’était pas bien non plus. De mon côté, cette possible séparation m’inquiète beaucoup car je sais que « J » souhaite se mettre en couple avec Sophie : il le dit très clairement dans les messages qu’ils s’échangent. Notre libido ne s’améliora pas, n’étant pour rien dans le problème je vivais cela assez mal. La distance qui s’installait entre nous m’était insupportable et un matin je craquais, je lui envoyais par sms que je n’en pouvais plus ses trahisons, qu’il fallait qu’elle fasse des choix. Que ce serait mieux s’il elle faisait une pause avec « J » pour recoller les morceaux. L’intensité de cette dispute me fit m’éloigner encore plus de Sophie et j’étais décidé à partir le vendredi soir en fin de semaine. Le moment venu Sophie me déposa un petit baisé sur les lèvres pour me dire bonsoir en rentrant du travail et toutes mes résolutions s’envolèrent.
Après une quinzaine de jours très difficiles, nous sommes parvenus à nous retrouver très lentement. Toujours en utilisant l’humour, j’ai donné à Sophie une grande enveloppe « recette pour le bonheur de ton chéri ». Il y avait 3 petites enveloppes dedans : niveau débutant pour le rendre heureux (ne pas lui cacher de choses, continuer à l’aimer, lui donner de la tendresse) / niveau confirmé pour son bonheur (le désirer et le lui montrer, lui dire quand ça ne va pas, lui laisser l’initiative et se laisser aller) / niveau expert pour sa vie de rêve (réaliser une partie de ses fantasmes, ménager des temps de couple et écouter ses envies, le surprendre et ne pas tomber dans la routine). Une autre enveloppe avec des cases vides étaient destinée à être remplie par ses soins avec ses propres désirs. Comme nous sommes tombés très bas, le but était de recoller les morceaux en reprenant des bases simples. Comme je l’avais anticipé, Sophie n’a pas voulu remplir sa partie ne sachant pas vraiment ce qu’elle veut et ou elle en est. J’ai sortie une feuille avec ce que je pensais pouvoir être ses désirs mais tout ne collait pas forcément. J’ai été un peu déçu de ne toujours pas savoir ce qu’elle souhaitait vraiment. Elle m’a dit qu’elle ne savait plus où elle en était, qu’elle n’était peut-être pas polyamoureuse non plus. On a convenu que toutes ces disputes nous épuisaient et qu’on essaierait d’aller de l’avant.
J’étais d’ailleurs tellement épuisé que j’ai craqué au travail, des collègues s’en sont aperçus et m’ont conseillé d’aller voir un psy. Pour le première fois de ma vie j’ai consulté, le thérapeute à mis le doigt sur quelques vérités (trop de point d’interrogation dans ma vie perso et pro, la perte de contrôle, des blessures jamais refermées et la non visibilité sur l’avenir alors que j’affectionne de toujours tout anticiper…)
Ce que j’ai compris de ce qu’elle veut : Elle souhaite un statu quo. C’est difficile de tout gérer comme cela va mal avec moi comme avec « J ». Elle a besoin de lui et de moi. « J » rêve de se mettre avec elle mais elle lui a déjà dit que si on se séparait, elle ne se remettrait pas avec quelqu’un et préférait être seule et libre. Ce qu’elle aime dans sa relation avec « J » c’est l’interdit mais aussi une relation sans toutes les contraintes de la vie quotidienne.
« J » et Sophie ont commencé à se voir à l’hôtel un dimanche après-midi. Un vendredi après-midi où je n’étais pas là, « J » a à nouveau emmené Sophie à l’hôtel pour une séance câlin et sexe. Sophie m’a tout raconté comme toujours. Je trouve que ce changement et le fait que cela ne se fasse plus chez nous m’exclue encore un peu plus, je l’ai dit à Sophie et j’espère qu’elle en tiendra compte. Elle a fait un nouveau tatouage, signe de renouveau dans sa vie je pense. Nous sommes repartis en week end, j’ai eu une conversation franche sans me fâcher où je lui ai dit que si ça n’évoluait pas je souhaitais partir même si je continue à l’aimer pour me préserver.
De petits signes sont encourageants, elle fait des efforts et j’observe de petites attentions : elle m’a dit timidement qu’elle m’aimait d’elle-même sans me répondre pour la première fois depuis 6 mois. Nos préliminaires ce sont un tout petit peu améliorer, je peux l’embrasser sur tout son corps et nous y prenons un peu plus de temps.
Elle m’a demandé si JE voulais qu’elle aille voir « J » jouer au foot
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Elle a des choses à négocier ce soir…
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Tout cela n’empêche pas que je suis toujours mal et perdu . J’ai découvert, il y a 15 jours ce forum, grande source de fantasme en lisant l’histoire de couples tels que @SwedenForCandice @Saxojaune @amberS151 et d'autres...
Tout cela me conforte dans l’idée que je suis candauliste dans l’âme. Mais j’ai du mal à l’être avec un homme complètement épris de Sophie qui ne cherche qu’à se mettre en couple avec elle… J’ai attisé leur rapprochement en permettant beaucoup de choses, c’est le paradoxe du candaulisme : plus c’est risqué plus c’est excitant. Mais là je suis perdu et je m’en remets à vos conseils, si des couples ont de l’expérience, des femmes veulent réagir ou tout autre personne qui aura des conseils : à vos claviers !!!!!