La première (et excellente !) en réel
Axelle et moi avons passé le dernier week-end de juin à Belle-Ile. Le samedi matin, nous avions acheté au marché un beau homard, tout juste sorti de l’eau, que j’avais fait griller pour le déjeuner. Nous l’avions fait glisser avec un excellent Meursault, puis nous avions fait une sieste. Un peu crapuleuse, la sieste, la faute au Meursault. A 5 heures, nous avons enfourché nos vélos, direction la plage, en choisissant, plus par nostalgie que par esprit coquin (viewtopic.php?f=92&t=68906&p=1932765&hilit=bretagne#p1935239), l’une de celles qui, dans les années 90, étaient destinées aux « culs-nus » avant d’être, depuis de nombreuses années, envahies par « les textiles ». Nous avons été agréablement surpris, le terme d’invasion étant, du moins à 17 h 30, en juin, très exagéré.
Nous avons tirés nos serviettes du sac à dos, Axelle ne gardant qu’un microscopique monokini pour bronzer au mieux. Au bout de plusieurs retournements, elle commença à trouver qu’il faisait chaud, et me proposa un bain. Je lui répondis que 18°, c’était la bonne température pour servir le vin rouge, par pour l’eau du bain. Ayant les tétons sensibles au froid elle changea tout de même de maillot pour un une pièce. Je la regardai s’éloigner -j’adorais le balancement de ses hanches, langoureux sans être vulgaire – et me replongeai dans ma lecture. Pas bien longtemps, car l’ombre gagnant mon livre, je levai machinalement les yeux pour regarder le soleil jouer avec les nuages. En fait de soleil, l’ombre venait d’un quadragénaire, grand, brun et souriant, qui se présenta – nous l’appellerons Julien, il se reconnaîtra - et me demanda s’il pouvait me parler quelques instants. Je l’invitai à prendre place sur la serviette abandonnée par Axelle.
- Voilà. Pardonnez mon indiscrétion, mais ne seriez vous pas Sizaxe ?
Après un instant d’hésitation dû à la surprise, je décidai de jouer le jeu, et lui demandai ce qui lui faisait croire cela. Il était presque certain d’avoir reconnu Axelle, et me glissa dans un sourire que je ne devrais pas l’exhiber à visage découvert sur le net. Par un très étonnant hasard, Julien était utilisateur du forum-candau ! Je souris, et nous n’avons pas vu le temps passer, parlant presque exclusivement d’Axelle, de ses goûts et de ses fantasmes. Au retour de celle-ci, Julien se leva et lui tendit sa serviette. Je fis les présentations pendant qu’elle enlevait son maillot sans aucune gêne et réintégrait le string. Tous deux s’assirent, et Axelle me demanda à haute voix : Et c’est qui, Julien ? Nous avions convenu que je le présente comme un ex-collègue, mais je ne sais quel petit démon farceur me fit répondre :
- Un de tes admirateurs du forum. Qui prétend même se satisfaire parfois sur tes photos…
- Ah ! Tu lui as bien dis que je ne fonctionnais qu’en virtuel ?
- Bien entendu ! Jusqu’à présent, mais que tu serais sans doute tentée par un peu de réel…
- Salopard, va ! Mais vous comprendrez sans mal, Julien, que sur cette plage publique…
- Je pense, ma chère Axelle, que derrière ces rochers, un peu plus loin, il ne doit plus rester personne. Nous pourrions aller vérifier…
- Nous pouvons…Et comme je me levais pour prendre mon appareil ph.oto dans le sac à dos. Toi, tu reste là. Et que je ne voie pas ton museau…
Sans montre, je ne sais pas combien de temps ils ont été partis, mais le temps m’a semblé long. A leur retour, nous avons remis nos affaires dans le sac et sommes remontés sans un mot sur la falaise. Julien a repris sa voiture, nous nos vélos.
Axelle et moi avons baisé comme des lapins le reste du week-end, mais elle n’a jamais voulu me dire ce qui s’était passé entre eux…
Comme je n'ai pas eu droit aux photos, celle-ci est "d'archives" !