- 10 sept. 2011, 14:24
#756621
J'ai lu avec excitation l'histoire de lloulou "J'en ai rêvé, elle l'a fait", qui me rappelle curieusement une de nos propres aventures que je vais vous raconter de ce pas.
Quand ma femme me quittait pour quelques jours, ce qui arrivait trois ou quatre fois par an, je l’appelais tous les soirs, vers 22 heures, sur son portable. Ce soir-là, pas de réponse. Je pensai à une panne de batterie – ça lui arrivait souvent, la prévoyance ne figurant pas au nombre de ses belles qualités – et me décidai à appeler l’hôtel.
- Hôtel Laumière, bonsoir.
- Bonsoir, Monsieur. Savez-vous me dire si madame Beauvallet est rentrée ?
- Je ne l’ai pas vue, mais… attendez un instant… Sa clé n’est pas au tableau, elle doit être chez elle.
- Pouvez-vous me passer sa chambre ?
- Bien sûr. Ne quittez pas.
- Bonsoir, Madame. Vous avez un appel de l’extérieur.
- Merci. Allo ?
- Hello ! It’s me !
- Cà alors ! Quelle déception : ce n’est que mon mari …
- Tu me connais : tout ce qui te concerne m’intéresse. Je viens donc prendre des nouvelles de ton stage : la première journée s’est-elle bien passée ?
- Très bien ! Le groupe est sympa, les intervenants intéressants, les mises en situation très pratiques et bien choisies. Bref, si la seconde journée est de la même farine…
- Je récupérerai une petite femme experte en com’.
- Sans aller jusque là, j’ai déjà appris plein de choses.
- Par exemple ?
- Eh bien, communiquer c’est maîtriser le message que l’on envoie, mais aussi décrypter celui que l’on reçoit. Il est clair, par exemple, que quelqu’un comme toi, qui te gausses des couples qui ne peuvent pas rester 24 heures sans se parler, ne m’appelle pas uniquement pour avoir des nouvelles de mon stage.
- Touché. Pour te dire la vérité, j’ai eu une journée si crevante que je me suis collé devant la télé pour regarder le foot.
- Tu n’as pas besoin de çà pour regarder le foot.
- Oui, bon, ben…Le match était tellement chiant que je me suis endormi, ce qui fait que j’ai raté les trois buts. Et je viens de me réveiller au milieu d’un rêve où j’étais occupé à te lécher. Et maintenant, bien réveillé, j’en ai toujours une énorme envie.
- Mon pauvre chéri ! je ne vois pas ce que je peux faire par téléphone…
- Ben justement… j’ai eu une idée…
- Compte tenu du contexte, elle ne doit pas venir de ta tête, ton idée, mais dis toujours…
- Il s’agit d’un jeu : tu te souviens, quand nous étions à l’école primaire, un enfant disait aux autres quoi faire. Fermez les yeux, avancez de trois pas, sautez deux fois… Et bien là, tu suivrais mes indications…
- Je te vois venir, gros malin, tu ne vas pas te contenter de me faire faire le tour de la chambre à cloche-pied. C’est une très mauvaise idée : je ne joue pas.
- Si j’insistais un peu ?
- Ca ne changerait rien.
- C’est quand même extraordinaire ! Madame batifole deux jours dans la capitale…
- Je ne batifole pas, je m’instruis !
- Ne chipotons pas. Pendant ce temps là, outre mon boulot, je fais les courses, taille la haie, tond la pelouse de la voisine, arrose les plantes de tes parents, essaie de me faire à manger, et tu refuses de jouer avec moi un quart d’heure !
- Je ne refuse pas. D’ailleurs, tu sais très bien que je ne te refuse jamais rien ! Je te dis seulement que c’est une mauvaise idée. Nous en reparlerons à mon retour…
- Mais moi, c’est tout de suite que j’ai envie de jouer. Alors, si tu ne refuses pas, on y va.
- Tant pis pour toi, je t’aurais prévenu. Allons-y, puisque tu y tiens tellement…
Quand ma femme me quittait pour quelques jours, ce qui arrivait trois ou quatre fois par an, je l’appelais tous les soirs, vers 22 heures, sur son portable. Ce soir-là, pas de réponse. Je pensai à une panne de batterie – ça lui arrivait souvent, la prévoyance ne figurant pas au nombre de ses belles qualités – et me décidai à appeler l’hôtel.
- Hôtel Laumière, bonsoir.
- Bonsoir, Monsieur. Savez-vous me dire si madame Beauvallet est rentrée ?
- Je ne l’ai pas vue, mais… attendez un instant… Sa clé n’est pas au tableau, elle doit être chez elle.
- Pouvez-vous me passer sa chambre ?
- Bien sûr. Ne quittez pas.
- Bonsoir, Madame. Vous avez un appel de l’extérieur.
- Merci. Allo ?
- Hello ! It’s me !
- Cà alors ! Quelle déception : ce n’est que mon mari …
- Tu me connais : tout ce qui te concerne m’intéresse. Je viens donc prendre des nouvelles de ton stage : la première journée s’est-elle bien passée ?
- Très bien ! Le groupe est sympa, les intervenants intéressants, les mises en situation très pratiques et bien choisies. Bref, si la seconde journée est de la même farine…
- Je récupérerai une petite femme experte en com’.
- Sans aller jusque là, j’ai déjà appris plein de choses.
- Par exemple ?
- Eh bien, communiquer c’est maîtriser le message que l’on envoie, mais aussi décrypter celui que l’on reçoit. Il est clair, par exemple, que quelqu’un comme toi, qui te gausses des couples qui ne peuvent pas rester 24 heures sans se parler, ne m’appelle pas uniquement pour avoir des nouvelles de mon stage.
- Touché. Pour te dire la vérité, j’ai eu une journée si crevante que je me suis collé devant la télé pour regarder le foot.
- Tu n’as pas besoin de çà pour regarder le foot.
- Oui, bon, ben…Le match était tellement chiant que je me suis endormi, ce qui fait que j’ai raté les trois buts. Et je viens de me réveiller au milieu d’un rêve où j’étais occupé à te lécher. Et maintenant, bien réveillé, j’en ai toujours une énorme envie.
- Mon pauvre chéri ! je ne vois pas ce que je peux faire par téléphone…
- Ben justement… j’ai eu une idée…
- Compte tenu du contexte, elle ne doit pas venir de ta tête, ton idée, mais dis toujours…
- Il s’agit d’un jeu : tu te souviens, quand nous étions à l’école primaire, un enfant disait aux autres quoi faire. Fermez les yeux, avancez de trois pas, sautez deux fois… Et bien là, tu suivrais mes indications…
- Je te vois venir, gros malin, tu ne vas pas te contenter de me faire faire le tour de la chambre à cloche-pied. C’est une très mauvaise idée : je ne joue pas.
- Si j’insistais un peu ?
- Ca ne changerait rien.
- C’est quand même extraordinaire ! Madame batifole deux jours dans la capitale…
- Je ne batifole pas, je m’instruis !
- Ne chipotons pas. Pendant ce temps là, outre mon boulot, je fais les courses, taille la haie, tond la pelouse de la voisine, arrose les plantes de tes parents, essaie de me faire à manger, et tu refuses de jouer avec moi un quart d’heure !
- Je ne refuse pas. D’ailleurs, tu sais très bien que je ne te refuse jamais rien ! Je te dis seulement que c’est une mauvaise idée. Nous en reparlerons à mon retour…
- Mais moi, c’est tout de suite que j’ai envie de jouer. Alors, si tu ne refuses pas, on y va.
- Tant pis pour toi, je t’aurais prévenu. Allons-y, puisque tu y tiens tellement…