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LE COVOITURAGE
Ou comment un covoitureur a profité d’une dispute qui a dégénéré


Je suis Hugo, 23 ans, je travaille en région parisienne et y habite en colocation. Je suis originaire de Blois où mes parents vivent encore. Je leur rend visite régulièrement avec ou sans la compagnie de ma petite amie Laura (cela dépend des fois), mais même si elle n’est pas toujours à mes côtés pour y aller, je suis néanmoins souvent accompagné pour m’y rendre car je propose généralement ce trajet sur un site bien connu de covoiturage contre une modeste rétribution afin de diminuer mes frais.
En effet, je débute à peine dans la vie et entre mon salaire de misère, le coût des choses à Paris et le prix du logement malgré la coloc, il n’y a pas de petites économies.
De plus, je suis plutôt à l’aise pour faire connaissance et cela ne me dérange absolument pas de partager ma vieille voiture avec un inconnu.


Ce jour-là, Laura est venue avec moi rendre visite à mes parents et nous avons récupéré Abakar à Nanterre, à 14h comme prévu. L’ambiance est particulièrement tendue entre Laura et moi à cause d’un événement que je crois s’être produit quelques jours plus tôt. Comme cet événement est important pour l’histoire, je me permets donc de remonter un peu en arrière.


Je suis avec Laura depuis à peu près un an et demi. Je suis tout de suite tombé sous son charme. Laura a 21 ans et est encore étudiante. Elle vit chez ses parents dans la région parisienne. Bien que née en France, les parents de Laura sont originaires du Sri Lanka ce qui confère à ma belle petite Laura des traits asiatiques qui ne m’ont pas laissé indifférent. Il faut dire que j’ai un truc pour les asiatiques ! (ma précédente copine l’était également).


D’autre part, je me suis découvert après ma dernière rupture et lorsque j’imaginais mon ex avec un autre, une obsession pour le candaulisme. Je n’irai pas par 4 chemins : depuis que je suis avec Laura, je ne fantasme que d’une chose, la partager avec un autre homme.
Laura est si belle. Son look sportif, son magnifique cul rebondi, son sourire, tout en elle me fait craquer et je ne peux m’empêcher d’éprouver une certaine excitation à l’idée que d’autres hommes puissent goûter, ne serait-ce que quelques instants, à mon exquise Laura.
Bien sûr, je n’ai jamais osé lui en parler de peur qu’elle me trouve trop bizarre et me quitte.
A la place, j’ai tenté d’en savoir plus sur ses ex-relations pour alimenter mon imaginaire déviant, je lui ai posé innocemment des questions sur l’envie qu’elle pouvait ressentir pour d’autres et ai même inventé des stratagèmes stupides pour la pousser à transgresser les règles établis des couples exclusifs. Tout est parti d’une remarque de mon colocataire (qui est un don juan qui enchaîne les relations) : lorsqu’il a rencontré Laura pour la première fois, il s’est permis de me commenter à quel point ma copine a un joli postérieur bien rebondi et que je ne dois pas m’ennuyer au lit avec elle.
Cette remarque m’a beaucoup excité au point que je me suis branlé quelque fois en imaginant mon coloc prendre ma copine par le cul pendant que j’ai le dos tourné.
J’ai fait croire à Laura que mon coloc est gay afin qu’elle baisse sa garde et se permette de se balader en tenues légères dans l’appartement quand elle vient me voir. J’ai plusieurs fois menti sur ce que dit mon coloc d’elle pour que cela ne lève aucun soupçon. J’ai essayé plusieurs fois d’éveiller son intérêt pour lui en lui disant notamment au détour d’une conversation arrosée un soir, que j’avais vu la bite de mon colocataire et qu’elle était énorme, etc. Bref, j’ai implanté des idées en elle à la manière d’”Inception” et je les ai laissées germer en espérant en récolter les fruits. Je vous avoue que j’ai même songé à acheter du matériel d’espionnage vidéo (des petites caméras à cacher dans l’appartement) que je pourrais visionner après qu’elle ait passé le week-end chez moi pour espérer y voir des dragues ou des regards coquins qui se seraient passés dans mon dos entre elle et mon coloc. Je n’ai jamais franchi le pas à cause du prix. Ce serait un peu de la folie, mais j’ai déjà laissé traîner mon portable en mode microphone sans jamais vraiment rencontrer le succès escompté.
Mon coloc est toujours un petit tyran avec moi. Pour s’amuser, il me fait toujours des remarques gonflées sur le fait que je ne mérite pas une bonasse comme Laura ou des propositions indécentes pour m’aider à tester la fidélité de Laura. Devant lui, je joue un air faussement choqué mais en réalité, ce qu’il me dit m’excite beaucoup et alimente énormément mes branlettes solitaires (elles ne sont pas si nombreuses car je vois souvent Laura, mais il arrive parfois que je ne la vois pas pendant des jours car elle traverse une période chargée dans ses études). Une fois, pour attiser son envie d’elle, je lui ai montré “malencontreusement” une photo dénudée de Laura que j’avais en voulant lui montrer des photos d’un concert auquel nous étions allés. Je ne vous dis pas les remarques salaces auxquelles j’ai eu le droit et les séances de masturbation qui s’en sont suivies pour moi.


Un jour, je lance le stratagème de trop.
Je dois m’absenter pour une soirée avec des amis. Mon coloc se sait seul (et pour l’avoir surpris quelques fois dans cette situation, je sais qu’il profite, quand il ne sort pas lui-même en boîte, de l’éclairage avantageux du salon pour faire des sex cams avec des inconnues sur des sites de drague).
Laura me joint par téléphone. Elle doit venir chez moi le lendemain mais elle s’est prise la tête avec ses parents et me demande si elle peut dormir chez moi ce soir-là. Je lui rappelle que je suis de sortie mais je m’empresse de lui proposer d’aller chez moi (puisqu’elle a un double de la clé) et de faire comme chez elle car elle y sera bien plus à l’aise que chez ses parents. Je lui mens en lui disant que je pense que mon coloc est également de sortie ce soir et qu’elle aura l’appart pour elle toute seule.


Quand je rentre, je la trouve terrée dans ma chambre. De toute évidence, mon coloc est là. Elle ne parle pas beaucoup. Je dois me justifier sur la présence de celui-ci en lui disant que j’ai confondu avec une autre soirée.
Le lendemain, au petit déjeuner, mon coloc me fait une allusion comme quoi je n’aurais pas dû m'absenter et le laisser seul avec ma copine. Il laisse entendre qu’il s’est passé quelque chose entre eux.
Je suis terriblement excité. Mais les heures et jours passent, mon sentiment se transforme. Dans le fantasme que je me suis fait, je n’avais pensé qu’au sexe et pas aux sentiments. j’ai d’un coup peur que Laura finisse par me quitter d’autant que je la trouve de plus en plus distante. J’ai poussé le jeu trop loin et j'éprouve bel et bien de la jalousie vis à vis de mon coloc. Non pas sur le fait qu’il ait pu la baiser, cela m’excite toujours de l’imaginer mais plutôt sur le fait qu’elle m’ait caché la vérité. En vérité, je suis plus gêné par le fait qu’elle me mente (même par omission) que par le fait qu’elle couche réellement avec lui et je dois avouer que je n’ai pas vraiment pensé à ces aspects de confiance lorsque j’ai monté mes stratagèmes.


Et c’est dans ce climat de non-dits, tendu, que nous devons prendre la route ensemble avec Abakar, jeune trentenaire black : notre passager en covoiturage.


Pour détendre l’atmosphère, je fais la conversation à ce monsieur, au début en le vouvoyant. Il me répond très vite qu’il préfère que je le tutoie car cela le vieillit trop. Je détecte un accent et le questionne sur ses origines.
- Du Sénégal, me répond-il.
J’ai envie de lui demander ce qu’il fait comme profession, ou ce qu’il a comme passion mais j’ai peur que la conversation commence à ressembler à un interrogatoire. L’homme n’est pas très bavard et ne me pose aucune question en retour, ce qui rend plus compliqué mes tentatives de trouver un brise-glace.
- Tu vas faire quoi de beau sur Blois ? demande Laura à notre covoitureur.
- Oh… Rien de très excitant, j’y vais régulièrement pour rendre visite à mon fils.
Il a dit ça de façon plus chaleureuse que toutes les réponses qu’il m’a données auparavant. Le charme fou de Laura invite probablement plus à cela que moi.
- Tu as un fils ? En bas âge ?
- Oh déjà cinq ans quand même, répond-il visiblement flatté que Laura le considère comme trop jeune pour être père d’un enfant plus âgé.
- Tu vis à Blois et tu travailles sur Paris ? demande Laura.
- Non, je vis sur Paris mais mon ex-femme est partie à Blois et je suis obligé de me payer le trajet chaque fois que je veux le voir.
- Ah dur ! compatis-je.
- Elle est partie contre ton avis ? demande Laura, indignée.
- Oui, elle a suivi un type. Et vous ? Vous allez sur Blois pour quoi ?
Première question, et sûrement pour changer de sujet.
- On rend visite aux parents de Hugo, ils habitent là-bas.
Je confirme mais je vois bien que je ne suis pas un élément particulièrement utile à cette discussion qui s’est principalement établie entre Laura et Abakar même si ce dernier a posé la question en nous désignant tous les deux sûrement par politesse.
Clairement, il trouve Laura plus intéressante que moi et je peux le comprendre. Mais Laura est encore un peu froide avec moi et ne m’adresse pas trop la parole. Puis je me rappelle que c’est en fait moi qui lui fais la tête sur le papier. Je ne sais pas comment elle fait mais elle a toujours le don d’inverser les rôles. Bientôt, ce sera elle qui sera en colère contre moi alors qu’elle m’a trompé !
- T’as l’air d’éviter le sujet de ta femme, reprend Laura, elle doit t’avoir fait des trucs pas très sympas. Tu as le droit de bitcher sur elle si tu veux, on est de ton côté !
Abakar rit de bon cœur.
- Eh, t’es une marrante toi. Hein ? Elle est marrante, me dit-il en s’adressant pour la première fois à moi seulement. Et même si je l’ai trompée, tu me soutiens ? lui demande-t-il.
- Non mais… tu l’as pas trompée, si ?
Il rit encore.
- Non, non, pas trompée.
- Oh bah même si tu l’avais fait, rien ne justifie de t’enlever ton fils, dit-elle avec beaucoup d’empathie.
“Tromper ne serait pas grave ?” Je lance un regard noir à Laura qu’elle ignore.
- C’est plus compliqué que ça. Je l’ai un peu délaissée, j’étais souvent avec mes copains. J’étais pas très présent pendant les premières années du petit. Je savais pas gérer ça.
- Eh, mais tu es là maintenant… dit Laura plein d’optimisme.
- Ouais mais entre temps, elle a rencontré un autre mec qui s’occupait mieux d’elle.
- La garce ! C’est donc elle qui t’a trompé !
- Ah pourquoi la surprise, ça te choque ? demandé-je à Laura
- Bah ouais, pas toi ? me répond-elle, du tac-o-tac avec un regard qui veut dire “mais qu’est-ce que c’est que cette question”.
- Si si, justement… bafouillé-je, me sentant un peu con d’avoir lancé ce pic. Distrait, je ne vois qu’au dernier moment la voiture qui freine devant moi et pile net.
- Concentre-toi sur la route au lieu de dire des conneries, s’il te plaît, m’ordonne Laura.
Je conduis et Laura est passagère avant. Abakar est assis derrière moi.


- Je pense qu’elle m’a envoyé des signaux mais j’ai pas voulu les voir, se blâme Abakar.
- Bah elle aurait pu vous en parler clairement, le défend Laura, c’est important la communication.
Je pousse un hoquet de surprise et, manque de m’étouffer, je tousse bruyamment.
- Mais enfin qu’est-ce qu’il y a Hugo ? s’énerve Laura. Tu as un message à me faire passer ?
- Non, non… me défilé-je.
- Non mais je suis pas stupide, je vois bien que tu me fais la gueule depuis quelques jours. T’as quelque chose à me reprocher ?
Comme elle m’attaque en frontal devant cet inconnu, je répond très maladroitement quelque chose que je regrette aussitôt après l’avoir dit :
- Non mais tu fais des leçons de morale sur la fidélité et la communication alors que toi…
- Moi quoi ?
Elle semble devenir furieuse. Dans le rétro, je vis Abakar se faire tout petit et en même temps, il semble apprécier son tempérament de feu car il la regarde presque admiratif. Moi par contre, je suis dans la merde. J’en ai trop dit.
- Euh… Attends, je conduis, je dois rester concentré.
- Tu te fous de moi là, tu peux aller au fond de ta pensée quand même ?
- Euh je…
- Bah sinon, arrête toi sur le bas côté et réponds-moi…
Laura m’intimide sérieusement. Je ne sais pas quoi répondre pour échapper à la dispute et je ne veux pas étaler ma vie devant Abakar.
- Bah, qu’est-ce qu’il s’est passé avec Baptiste le soir où j’étais de sortie et que tu es allée chez moi ? dis-je finalement.
- Quoi ? Tu crois que je t’ai trompé avec ton coloc ?
- Je… je
- C’est pour ça que tu fais la gueule depuis plusieurs jours ? Tu me fais pas confiance ou quoi ?
- C’est en lui que j’ai pas confiance…
- Ah bon, je croyais qu’il était gay ?
Je bafouille.
- Il m’a laissé entendre que vous avez couché ensemble… dis-je finalement comme excuse, ce qui n’est pas faux. Sauf que je suis sûr que Laura n’en croira pas un mot vu que je me suis appliqué à le faire passer pour un saint et qui plus est, gay.
Pourtant, cette excuse semble la calmer un peu.
- Il t’a dit ça ?
- Oui le lendemain de la soirée…
- C’est faux, c’est un mytho me coupe-t-elle. Je l’ai surpris en calbut dans le salon, je me suis excusée et je me suis enfermée dans ta chambre, point. Je ne sais pas pourquoi il t’a raconté ça.
Après cela, un silence gênant s’installe au bout duquel Abakar rappelle sa présence par une toux polie.
- Je suis désolée Abakar, dit Laura. On a pas l’habitude de s’engueuler d’habitude, j’espère que tu nous dézingueras pas trop quand tu laisseras ton avis.
- Pas de soucis, répondit Abakar gêné.
- Tu veux de la musique, c’est quoi ton style ? lui demande-t-elle.
- Je suis vraiment désolé, dis-je à mon tour avec un train de retard.
- Tu peux ! rétorque-t-elle.
- Bah j’avais quand même le droit d’être en colère vu ce que je pensais !
- Et moi ? J’ai pas le droit d’être en colère ? Tu te fais des films tout seul et en plus tu ne me fais pas confiance !
- Mais je te dis que c’est Baptiste qui est comme ça ! me défends-je. Il drague tout ce qui bouge, il arrête pas de me faire des remarques salaces sur toi !
- Quoi ?
Oulala, mais pourquoi n’apprends-je pas à me taire un peu !
- Écoute Hugo. Désolé Abakar, ajoute-t-elle en se tournant, mais je dois régler ça une bonne fois pour toutes. Écoute Hugo, que tu manques de confiance en moi, j’étais prête à laisser couler mais le mensonge, ça je peux pas.
- Quel mensonge ?
- Tu sais très bien de quoi je veux parler.
- Non, tenté-je.
Laura pousse un cri de colère.
- Rraaa, tu vas me rendre folle ! Arrête toi tout de suite !
Je décide d’ignorer sa demande.
- Arrête toi tout de suite ! répète-t-elle en hurlant.
Je décide finalement de m’exécuter, je tiens trop à ma vie. Nous sommes sur la nationale, je m’arrête sur le bas côté au niveau d’une petite route de campagne qui semble mener vers une ferme. Laura descend furieuse.
- Je rentre à Paris.
- Mais sois pas stupide, remonte s’il te plaît, la suplié-je.
Clairement, Abakar plombera notre note sur le site de covoiturage. Je ne pourrais pas lui en vouloir.
- Je ne vais pas te laisser là toute seule sur le bas-côté de la route !
- Je vais faire de l’auto-stop dans l’autre sens, laisse-moi !
- C’est ridicule Laura, tu sais très bien que je ne vais pas te laisser seule monter avec un étranger, ni te laisser là en pleine nature.
- Et bien dans ce cas, je crains que nous ne soyons dans une impasse, répond-elle butée. Tu vas attendre longtemps.
- Laura… je vais t’attendre c’est sûr mais Abakar derrière est pas prêt de revoir son fils. Vraiment désolé, lui dis-je en me tournant vers lui.
- Rrrah ! Arrête de t’excuser pour moi ! Tu as de la chance qu’on soit en covoiturage car tu aurais attendu longtemps !
Elle ouvre furieusement la porte à l’arrière et s’installe à côté d’Abakar, me refusant ainsi sa compagnie à l’avant. C’est de bonne guère.
Je repars.
Un silence de mort pèse dans la voiture que je romps avec de la musique. Je jette un regard dans mon rétro pour voir la tête de notre co-voitureur et mesurer son degré de patience à notre égard. Curieusement, il a l’air enjoué. Je pense qu’il n’est pas mécontent d’avoir reçu la compagnie de Laura à l’arrière ou alors il est amusé par le spectacle ce qui me fait regretter toute empathie que j’ai pu avoir ressenti à son égard. D’un autre côté, je ne peux pas lui en vouloir... Encore cette pensée de pervers comme quoi Laura est si belle, et que c’est bien normal de désirer sa compagnie.


Au bout d’un moment, lors d’une musique plus calme, Laura se décide à parler :
- Je sais que tu me mens depuis des mois sur le fait que Baptiste n’est pas gay.
Je ne réponds pas.
- Je me doutais aussi que Baptiste était du genre grivois et tu viens de me le confirmer. Je le sais parce qu’il m’a déjà fait des remarques déplacées et surtout, il a dit avoir vu une photo dénudée de moi.
- Je…
Je tente de trouver les mots pour me justifier mais mieux faut-il que je la laisse parler pour ne pas l’énerver encore.
- Je sais que c’est vrai car de la description qu’il m’en a faite, je connais cette photo. A quoi joues-tu Hugo ?
- Je, rien… Je lui montrais des photos du Rock en Seine et il a vu accidentellement la photo…
- Plusieurs fois, tu m’as fait allusion à la taille de sa bite, j’ai même cru que tu étais un gay qui s’ignorait mais j’ai compris à force que tu fasses des allusions à mes ex et tout. Tu te crois subtil mais tu ne l’es pas pour un sous !
Elle est dans le vrai et je me sens gêné que Laura dévoile mon fantasme devant un inconnu. A ce moment, je tente de me garder une contenance et une concentration pour qu’il ne nous arrive pas un accident.
- Tu voulais que je couche avec lui et je sais que tu savais très bien qu’il était là ce soir-là puisque je sais qu’il t’a invité à sa soirée à lui. Tu n’as pas pu les mélanger, tu en as fait exprès. Tu as un fétichisme de cocu ou quoi ?
Je ne sais pas quoi répondre et Abakar semble suspendu aux lèvres de Laura comme s’il assistait au meilleur feuilleton de sa vie. S’il avait eu des popcorns sur lui, il les aurait sûrement sortis à ce moment-là.
- Pourquoi étais-tu contrarié de penser que je t’ai trompé avec lui si c’est ce que tu voulais ? me demande Laura.
Un silence.
- Je n’étais pas contrarié de ça mais du fait que tu me le caches, réponds-je.
Et en disant cela, je viens de confirmer tout ce qu’elle a dit avant.
- C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! s’exclame-t-elle sur un ton plus haut. Tu me mens depuis des mois et tu me reproches de possiblement te mentir.
Je réalise alors l’ironie de la situation.
- C’est pas pareil, ai-je le malheur de répondre.
- Comment ça c’est pas pareil ? s’énerve-t-elle encore. Parce que toi tu es capable de comprendre l’infidélité et moi pas ? Tu crois que je pouvais pas te comprendre ?
- J’ai pas dit ça, mais…
- Mais quoi ? Tu voulais pas me dire que t’avais envie de me voir baiser un autre ?
- Tu m’aurais trouvé dégueulasse…
- Ca c’est sûr, espèce de pervers mais je t’aurais pas jugé pour avoir un fantasme.
- Bah tu viens pourtant de me traiter de pervers !
- Oh non, je te juge pas pour y avoir pensé, je te juge pour avoir essayé de me manipuler à coucher avec un autre, c’est ça qui est tordu !
Tu veux voir un autre homme me mater nue ? Tiens voilà ! T’es content ?
Et menant les gestes à la parole, elle retire son pull qu’elle jette sur le sol à ses pieds, puis elle dégrafe son soutien-gorge afin de révéler sa magnifique poitrine (un 85 C) et ses seins parfaitement fermes.
- Elle te plaît Abakar ?
L’homme ne semble pas trop savoir où se mettre mais en même temps, la situation est en train de tourner à son avantage.
- Tu dis rien Hugo ? Tu aimes ça que je m’exhibe ? qu’est-ce que tu veux, il faut bien que l’un de nous deux se dévoue pour faire remonter la note !
- Chérie, c’est ridicule, réponds-je d’un air faussement contrarié.
- Arrête de me dire que je suis ridicule, je suis plus intelligente que toi, d’accord ? Je vois très bien que ça t’excite. Tu es un très mauvais menteur et je trouve ça insultant de ta part de penser que moi je suis assez idiote pour gober tous tes mensonges comme ça !
Puis se tournant vers Abakar :
- Alors, j’ai l’air de te faire de l’effet, c’est quoi cette bosse dans ton pantalon ?
- Hum, je ne veux pas m'immiscer dans vos histoires moi, répondit Abakar presque gêné.
- Il paraît que les blacks ont une grosse queue, débite-t-elle de but en blanc en ignorant complètement sa réponse.
Puis elle pose sa main sur sa bosse au-dessus de son survêtement.
Si la situation a été tendue jusqu’alors, elle commence à devenir tendue sous une autre forme. Je me surprends à faire quelques erreurs basiques de conduite, comme ne pas calculer les panneaux de limitation de vitesse ou ceux annonçant une zone de travaux. Je tente de me reconcentrer mais c’est difficile.
- Chérie, je risque d’avoir un accident, tenté-je pour la dissuader de continuer.
Mais je dois avouer que ma requête semble assez molle.
- Et bien, dis-moi d’arrêter !
Je ne réponds pas, je suis incapable de penser correctement, mon cerveau étant principalement occupé à conduire, la partie la plus primaire de celui-ci ne désire qu’une chose : voir Laura continuer.
- C’est ça que tu aimes ?
Elle prend la main d’Abakar et la pose sur ses seins. Elle appuie ses caresses sur son sexe à travers le jogging.
Abakar commence à se prendre au jeu et n’a plus besoin que Laura le guide pour peloter ses seins. Il semble de plus en plus à l’aise.
- Voyons voir si les clichés sont vrais, dit-elle en sortant la queue d’Abakar d’une main, descendant son jogging et son sous-vêtement de l’autre.
Je ne vois pas bien dans le rétro, je veux voir sa bite, est-elle énorme comme le veut le préjugé ? Laura me la commente :
- Waouw, quel engin, c’est énorme, je me demande si ma bouche s’ouvre assez grande pour l’accueillir.
Dans le rétro, je vois Laura s’abaisser et disparaître de mon champ de vision. Abakar semble tout à coup se détendre et fermer les yeux.
Je rêve, elle le suce !
Je n’en peux plus. Le prochain endroit sans danger où je peux m’arrêter sur cette nationale, je le fais car cela devient trop dangereux et plutôt que de lui dire d’arrêter, je préfère m’arrêter et profiter du spectacle en bon pervers cocu que je suis.
Je suis sur la nationale mais sur des voies rapides donc ce n’est pas évident de s’arrêter. A un moment je vois une sortie, je la prends et me retrouve dans une zone industrielle où il y a principalement des concessionnaires et des magasins entrepôts de carrelage et de décoration. Le facétieux hasard veut que le premier parking calme que je trouve soit une aire de covoiturage. Je m’y arrête.
- Regarde bien cocu, dit Laura en sortant la queue d’Abakar de sa bouche. Regarde comme elle est beaucoup plus grosse que la tienne, c’est ça que tu veux entendre ?
Je peux alors observer cette grosse queue de black fidèle à son stéréotype. J’en avais déjà vu des tonnes dans des pornos et plusieurs fois je m’étais imaginé cette queue défoncer ma copine.
Sa queue est si grosse que Laura peine à la faire tenir dans sa bouche et quand Abakar bouge un peu le bassin pour s’enfoncer plus profondément, elle a des hauts-le-cœur.
Laura bave et suce tant bien que mal ce gros membre. Abakar prend ses aises en prenant Laura par la queue de cheval puis par l’arrière de la tête, imprimant un mouvement de va-et-vient. Il est en train de lui baiser la bouche.
Je bande terriblement et je ne peux m’empêcher de descendre mon jean jusqu’au genou ainsi que mon boxer, et de branler ma petite bite comparée à la sienne.
- Hum, gémit Abakar, putain, elle suce bien ta petite pute.
Laura se redresse.
- Tu te branles ? se rendit-elle compte en me voyant la main sur le sexe. Putain, t’es vraiment pathétique. Le mec me baise la bouche et toi tu le laisses faire et ça t’excite même !
Je ne réponds pas.
Laura retire sa ceinture et se positionne les genoux sur le siège arrière, présentant son magnifique cul rebondi à Abakar. Le jean lui moule les fesses à merveille.
- Tu aimerais que je lui donne mon cul que tu aimes tant, pervers ?
J’acquiesce de la tête. Elle se donne une petite claque sur la fesse.
- Allez bel étalon, montre-lui ce que c’est un vrai mâle qui n’a pas peur d’affronter ses fantasmes ! l’encourage-t-elle.
Abakar ne se fait pas prier, il baisse le jean le long de ses fesses rebondies et dévoile son magnifique postérieur doté d’un string. Il ne perd pas une seconde pour en écarter la ficelle et glisse sa langue dans la fente qui s’offre à lui au milieu de ses deux fesses bien rebondies.
Laura gémit du traitement que lui prodigue son bel étalon et moi je profite activement de ce porno.
- Tu as un préservatif Abakar ? demande-t-elle.
- Oui, j’ai ça, répond-il en sortant sa tête du cul de ma copine.
Abakar était venu préparé ! Il sort un préservatif de taille XXL de la poche de son sac à dos et se l’enfile illico presto. Pendant ce temps, Laura me regarde presque avec un air de dégoût. Elle retire son jean et son string avec difficulté dû au manque de place à l’arrière.
- C’est ça que tu veux Hugo ? Il est encore temps de m’arrêter, pas de retour arrière possible !
Elle demande ensuite à Abakar de s’asseoir au milieu de la banquette arrière et vient se positionner sur lui, à califourchon sur sa bite mais tournée vers moi. Abakar a donc vu encore sur ses fesses et moi j’ai une vue en gros plan, de la façon dont je suis tourné sur moi-même, sur sa chatte épilée en ticket de métro et l’énorme bite d’Abakar écartant ses lèvres pour s’insérer dans le vagin de ma copine.
Elle se laisse alors aller au pur plaisir de la baise en se dandinant de haut en bas sur cette énorme queue et en gémissant de plaisir.
- Oh qu’elle est grosse, bien plus grosse que la tienne ! Hum que c’est bon ! Il me la met tellement profonde.
Ses mots m’excitent de folie.
- Arrête de te masturber sale cocu, tu jouiras que quand je te le dirai ! m’ordonne-t-elle.
Je décide de me soumettre à sa volonté ce qui décuple mon excitation. Au bout de quelques minutes à lui pilonner la chatte, Abakar décide qu’ils sont trop à l’étroit dans la voiture et propose de poursuivre la manœuvre à l’extérieur. Laura obéit à ses ordres et le suit nue dehors sans aucune pudeur. Il la plaque contre la voiture le long de ma portière, collant ses seins contre le carreau puis lui demande de cambrer le cul en arrière. Il continue de la baiser ainsi debout devant ma porte. Moi minable, assis dans la voiture observant la scène sans me branler mais en mouillant abondamment. Je vois la poitrine magnifique de Laura faire des vas et viens en s’écrasant contre le carreau. Elle gémit suffisamment fort pour que je l’entende. Il la fesse de temps en temps en la traitant de salope et elle me jette parfois des regards à travers la vitre comme si elle prenait un plaisir qu’elle n’avait jamais pris avec moi.
A un moment, Abakar accélère le mouvement et annonce qu’il va juter. Elle lui demande de le faire hors préservatif, sur ses fesses, ce qu’il fait. Je ne vois pas l’éjaculation mais j’en vois le résultat ensuite et je peux vous dire qu’il a versé sur elle des quantités astronomiques de foutre. Clairement, cela faisait un moment qu’il n’avait pas baisé.
Puis Laura ouvre ma portière et me demande de descendre, ce que je fais difficilement avec le jean en bas des jambes. Elle m’ordonne alors de m’accroupir et de lui nettoyer les fesses et le cul.
- Tu as le droit de branler ta petite queue maintenant, petit cocu !
Je m’exécute alors. Agenouillé, tentant de me branler dans cette position tant bien que mal, je lèche le sperme abondant d’Abakar, ce que même dans mes fantasmes les plus fous, je n'aurai jamais cru possible. Je ne suis même pas sûr d’aimer cela tant cela est déviant et pourtant, je suis dans un état d’excitation que je n’ai jamais atteint auparavant.
Elle me demande de bien tout nettoyer et d’avaler le sperme, ce que je fais sans rechigner. Pendant que je le fais, Laura se branle le clitoris et je commence à croire que cet état de déviance l’a, elle aussi, portée dans une excitation telle que l’orgasme qui suit est probablement le plus bruyant auquel j’ai eu le droit.
A la fin, Laura est relativement propre et moi j’ai le jean couvert de mon propre sperme. Abakar s’est rhabillé et est remonté à l’arrière. Laura le rejoint et reste ainsi nue tout le reste du trajet à chahuter avec lui en faisant comme si je n'existais pas, comme si j’étais leur chauffeur.
Puis nous déposons Abakar à l’adresse prévue avec une bonne heure de retard. Je me retrouve tout seul avec Laura qui se rhabille à l’arrière.
Quand elle croise mon regard dans le rétroviseur elle me dit alors :
- Tu vas regretter ton fantasme…

Le lendemain, nous débarquions et nous ne revîmes plus jamais ces gars.

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8/12
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zagato1, jeanrp, jaimafemme et 19 autres a liké
#2764728
Merci à vous.
Une coquille s'est glissée à la toute fin et comme je n'ai pas trouvé comment éditer ^^
En voulant copier le pied de page de la précédente histoire j'ai aussi copié le "Le lendemain, nous débarquions et nous ne revîmes plus jamais ces gars." qui n'appartient pas à cette histoire mais à celle d'avant. Toutes mes excuses. 0=)
Noste a liké

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