- 11 oct. 2021, 18:09
#2557122
Pourquoi le candaulisme ? Des pensées . Je veux bien être corrigé ou contredit . Je ne juge pas, j’essaie de comprendre.
Le candaulisme consiste à l’origine à permettre à d’autres d’observer la femme du candauliste dans son intimité, peu ou pas habillée. Le roi Candaule n’a pas proposé de prêter sa femme, et pourtant le mécontentement de celle-ci ne s’est pas fait attendre et a été définitif et sans appel.
D’après les textes et les commentaires que j’ai lus, pour beaucoup d’hommes, le candaulisme ne se distingue pas des pratiques qui ont pour mots-clés « hotwife » et « cocufiage/cuckolding », qui préconisent le prêt physique de l’épouse à un autre ou à d’autres. Cela s’approche du « swinging » si l’époux est actif dans la mise en scène.
Vu cette con-fusion (orthographe voulu), il me semble distinguer certains regroupements dans les motivations des adeptes de ces pratiques :
Le Seigneur
Il a SA maison, sa voiture, ses vidéos pornos, sa femme. Comme elle fait partie de ses possessions, il s’arroge le droit d’exposer ou de prêter sa femme, tout comme ses vidéos ou sa tondeuse, aux copains ou à quiconque lui plaît. L’envie de la voir avilie, punie ou maltraitée y est peut-être pour quelque chose. Le plaisir de la femme de celui-ci, si plaisir il y a, est supposé ressortir du fait qu’elle fait plaisir à monsieur. Qu’elle apprécie ou non est sans importance pour lui.
Le Libertin
Il a envie d’une vie sexuelle qui comporte de multiples partenaires, et part du principe, bien fondé ou non, que sa femme a les mêmes envies. Le partage de son épouse paie en quelque sorte, son accès à d’autres femmes.
L’amoureux
Il adore sa femme qu’il trouve hyper-désirable. Il est convaincu qu’il en est de même pour toute la gente masculine. L’idée de la savoir comblée sexuellement jusqu’aux, ou même au-delà des limites de celle-ci, le tente énormément. Au fur et à mesure que ces limites s’élargissent, l’envie de les voir s’élargir encore plus aussi. Peut-être de peur d’être trompé, il prend les devants. En permettant le ou les amants de sa femme, voire en les choisissant, il pense gérer la situation, à raison ou à tort.
Le voyeur
C’est peut-être le plus courant des types de candauliste. Je me reconnais dans ce groupe. Fasciné par tout ce qui relève du sexe et de l’érotisme, il aime regarder toute la gamme des actes sexuels ou presque. Il a un énorme plaisir à espionner l’inattendue érotique dans son quotidien ; le coup de vent qui soulève une jupe, la vue plongeante sur les seins d’une inconnue qui range ses courses dans sa voiture, la fille en teeshirt qui ne porte pas de soutien-gorge , et j’en passe. La garde-robe de l’épouse de cet homme lui offre de nouvelles opportunités. Elle contient des vêtements qui, avec un peu de bonne volonté, pourront révéler sa femme à d’autres. Celle-ci peut s’en rendre compte, mais pas forcément. Pourquoi pas, alors, au lieu d’attendre ces moments, ne pas demander à son épouse de lui fournir ces occasions et se dévoiler sur commande ? Cela accordé et accompli, comme il se réjouit déjà de l’observer qui se masturbe, et aussi quand elle jouit grâce aux efforts qu’il lui offre, est-il tenté d’aller plus loin ? Comment se refuser l’expérience de voir de sa bien-aimée qui jouit devant, ou avec, un autre (ou des autres bien sûr)? Comment refuser cette expérience à sa femme ? C’est un pas de plus, mais, dans sa tête, un pas comme d’autres. La réalité est bien moins simple, évidemment.
Le peureux
Soumis en pratique même si lui ne s’en aperçoit pas, il estime qu’il a une femme au dessus de son niveau. Il a peur de la perdre parce qu’il se trouve sous-équipé ou sous-performant (ou sous-financé). La savoir possédée par un ou plusieurs hommes lui donne l’impression d’être maître de la situation. Il a peut-être une certaine curiosité de l’acte homosexuel qu’il sublime par épouse interposée.
Et puis, il y a l’épouse d’un candauliste.
Étant un homme, je n’ose pas annoncer que je comprends à fond ce que ressent ou pense l’épouse du seigneur, de l’amoureux, du voyeur ou du peureux, mais voici quelques réflexions :
Partenaire d’un seigneur, les envies ou réticences de celle-ci ne comptent pas. Elle s’exécute bon gré mal gré, ou elle part.
Celle du libertin qui a les mêmes idées que lui, rentre pleinement dans son jeu et s’y trouve à l’aise et comblée. Celle qui diffère en son attitude choisit de supporter ou de partir.
Celle de l’amoureux profite de la situation si cela lui plaît. Amoureuse à son tour ? Cela fait partie intégrale de son couple. Autrement, elle supporte mais y trouve son contentement de moins en moins, ce qui peut mener au choix d’un nouveau partenaire, éventuellement mieux équipé sentimentalement, physiquement ou matériellement, pour satisfaire ses envies et/ou besoins.
Celle du voyeur a la possibilité de contrôler ses exhibitions, en les limitant à des moments qui l’arrangent, elle. Le voyeur, lui, va probablement accepter cette situation, mais ne se gênera pas pour partager des photos ou vidéos de Madame, et de discuter d’elle avec d’autres, normalement des voyeurs aussi , qu’elle le sache ou non.
Celle du peureux ? Je n’en sais rien….
Évidemment, comme l’arc de ciel, ces catégories se confondent à leurs frontières. Moi ? Amoureux à tendance voyeur…ou l’inverse !