- 25 mars 2022, 09:31
#2601804
Le rendez-vous était fixé.
Amber en connaissait la date et l'heure.
Ce qui est plutôt inhabituel car je ne lui transmets que plutôt rarement à l'avance le déroulement d'un plan.
Pour accorder plus de crédibilité encore, le jour et l'heure de sa "visite médicale" était en pleine semaine, en journée.
Seule exigence du cabinet dans lequel nous sommes reçu. Discrétion. C'est ce que je dis à Amber.
Nous arrivons à l'entrée d'une ville qu'elle connais peu. Ce qui n'est pas plus mal.
Nous nous garons en périphérie.
"mets ton bandeau sur les yeux"
"le lui doit être tenu secret"
A l'abri des regards je la fais descendre. Elle entends le bruit d'une porte coulissante de véhicule.
Je la fais monter. Je lui dis ; "on me fait monter à l'avant. Ne stress pas ! "
10minutes de trajets elle seule à l'arrière sans savoir où nous allons. Une cloison nous sépare et n'entends rien de ce qui peut se dire.
Une fois arrivés je la fais descendre. Je comprends bien qu'elle se sent un peu plus rassurée.
"Ouf mon Maître est toujours là" doit-elle se dire.
Reste une ambiance délicate où personne ne parle. Elle entre dans un bâtiment. Une voix féminine lui souhaite la bienvenue (une secrétaire probablement à l'esprit d'S157) ce qui la rends plutôt mal à l'aise.
Je la fais rentrer dans une pièce neutre.
"change-toi"
Je lui avais préparé une tenue au préalable. La gorge presque nouée, elle s'exécute. La pression monte.
Une fois prête, nous quittons la pièce. je lui retire le bandeau. L'espace d'un instant, le temps de rentrer dans le cabinet médical proprement dit.
Il fallait qu'elle puisse percevoir l'endroit. Se rendre compte que c'était du réel. Histoire d'ajouter encore une dimension plus "malaisante" ...
Car si elle avait un tout petit doute sur la véracité de mes propos jusque-là. Amber ne pouvait que constater que ce que je lui avais dit était vrai. Nous étions bien dans un cabinet, certes décalé mais bien réel.
Une fois que ses yeux ont pu parcourir l'ensemble de la pièce, je lui bande les yeux à nouveau.
Je lui dis que ça fait partie des consignes.
Un silence s'installe, avant qu'une porte s'ouvre, elle grince, des bruits de pas se font entendre, me saluent discrètement avant de s'adresser à S157.
Le ton est sec, directif.
Je prends le temps de faire une première photo, avant que les choses sérieuses ne commencent vraiment.