Lire un peu de bon sens est toujours rafraîchissant ! La meilleure amie de mon épouse nous confiait, il y a quelques jours, que le meilleur amant qu’elle ait connu avait un sexe de petite taille !
Je prétends, contre beaucoup d’avis ici présent, que la taille du sexe relève davantage du fétichisme que d’une réalité anatomique. Ce fétichisme concernant autant, si ce n’est plus encore, les hommes que les femmes. Je revendique, à l’encontre de la majorité, que la plupart nourrissent de tels fantasmes de soumission et/ou masochistes qu’ils perdent tout bon sens, amalgamant taille de sexe, soucis d’éjaculation précoce, défaut d’érection… Si la taille du sexe n’a aucune chance de connaître une quelconque « amélioration » avec le temps (

), le reste n’est généralement pas une fatalité

: l’éjaculation précoce se combat très efficacement à condition de le vouloir, tout comme les déficits d’érection (sauf soucis fonctionnel important). Pour demeurer éjaculateur précoce toute sa vie, il faut le vouloir

. Si on n’est pas capable d’avoir une érection convenable (encore une fois dans les cas autres que les déficits fonctionnels) c’est qu’on refuse de chercher des solutions

. Je n’affirme pas que ce soit facile. Certains blocages sont très compliqués à résoudre – les femmes anorgasmiques sont dans le même cas – mais au moins faut-il essayer

! Donc il règne une confusion totale entre tous ces paramètres et la caricature que l’on fait de l’accession au plaisir de la femme. Ne sont-elles pas beaucoup plus complexes que nous ? N’ont-elles pas milles et une façon de jouir ? Ne sont-elles pas capables de multiplier les orgasmes pour certaines et d’autres non ?
La taille du sexe n’est sans doute pas l’élément incontournable de l’orgasme féminin, ce qui n’interdit pas que certaines y soient sensibles : anatomiquement ? Psychologiquement ? Les deux ? Comment pourraient-elles le savoir ? Le seul fait de changer de partenaire peut suffire à modifier les ressentis ! Même celles qui affirment que cela leur est indispensable peuvent se méprendre ! Il est en revanche évident que quitte à changer de d’amant, autant se diriger vers ce qui déclenche le désir. En ce sens, passer de Daniel Craig à Sim, me paraîtrait assez cocasse pour espérer vivre une émotion sexuelle sans précédent

… mais enfin, qui sait ? Disons que les prérequis ne seraient remplis tout à fait…. Si des phallus surdimensionnés étaient la garantie d’orgasmes vertigineux, je plains toutes les homosexuelles qui ne savent pas à côté de quoi elles passent !! S’il y avait moins d’adultère chez les maris aux mensurations avantageuses, ce serait connu ! Le changement, la variété est ce qui va, dans la majorité des cas, catalyser la jouissance. Cette même amie expliquait qu’elle était désormais plus attirée par les hommes raffinés et délicats que par de massifs joueurs de rugby très musculeux. Si je ne suis pas à plaindre et plutôt très bien entretenu et construit, ma description ne correspond pas à ce dernier type et mon épouse, en revanche, serait aujourd’hui plus attirée par Chabal que par Romain Duris (qui est quand même beaucoup plus sec que moi !). Changement, changement !! Si je trompais ma femme demain (pour le sexe s’entend), je me dirigerais plus volontiers vers mon type « idéal » que vers Josiane Balasko

! Cela n’enlève rien à mon extraordinaire épouse (ni à Balasko !) de la même façon que je ne me compare pas à Chabal

!
Ce dont nous parlons tous relève de nos émotions, rien que de nos émotions, que par définition nous ne décidons, ni nous ne contrôlons… Nos sentiments et nos sensations se mêlent sans qu’il soit possible de définir ce qui relève davantage de l’une ou de l’autre. Comment dissocier physique et psychisme ; corps et esprit alors que ce mélange est l’essence même d’un plaisir sexuel abouti

.
Pour les femmes qui entretiennent depuis de nombreuses années une liaison extraconjugale stable associées à une confiscation de toute sexualité de leur mari, de la plus petit tendresse voire de la plus étroite parcelle d’intimité (déni définitif de tout orgasme, recherche assidu d’une impuissance définitive du mari, accès interdit à la simple vue de sa nudité, suppression de tout partage de la moindre tendresse ou d’intimité, et pourquoi pas externalisation du droit de paternité), je conteste avec la plus grand conviction le maintien de tout sentiment amoureux de cette dernière pour son mari

. Qui peut concevoir de faire souffrir une personne qu’on aime au point de la mutiler, quand bien même elle le demanderait ? Que le fantasme existe, il n’y a pas à en discuter, c’est factuel. Qu’il fasse l’objet de jeux en tout genre, pourquoi pas ? Qu’il même l’un des protagonistes à de telles extrémités, me laisse en revanche très perplexe. Que l’autre membre du couple, non seulement y souscrive mais l’encourage, me conduit à toutes les réserves quant à son intégrité psychique

…. Le fait est qu’ici, ce sont les femmes qui, si elles n’en sont souvent pas à l’initiative, l’autorisent puis concluent la démarche : encagement de plus en plus pérenne puis définitif, suppression totale de tout plaisir sexuel, contribution active à la dévalorisation de l’image de soi dans un contexte fragilisé, satisfaction évidente à la constatation de l’impuissance définitive (enfin !) du mari dénigré et méprisé, de fait tout aussi définitivement asservi et dans l’incapacité de refaire sa vie, si, d’aventure, la bienfaitrice désirait s’installer avec son amant en abandonnant son mari comme on abandonnerait un chien devenu encombrant….
Il paraît que c’est entre adultes consentants… nous sommes sauvés !

alors, si les maris trompés ont peut-être plus souvent des mensurations plus modestes, c'est dans leur tête que ça se passe (et/ou celle de leur femme).
Les opérations de plastie pénienne sont dédiées aux vrais "handicaps" si on peut les qualifier ainsi. Quand bien même, les femmes qui les ont épousé, n'étaient pas aveugles, n'avaient pas les mains attachées derrière le dos, n'étaient pas contraintes par la menace, n'ont pas découvert l'anatomie de leur mari le soir de la nuit de noce et ne sont pas arrivée vierge au mariage (enfin, de moins en moins...) et donc pas indemne de toute expérience préalable ! Si j'épouse une femme malentendante et muette, je ne m'attends pas à ce qu'elle me fasse la lecture chaque soir ou que son état s'améliore, mais elle peut m'apporter tellement et différemment. Je ne vais pas lui défendre la lecture pour autant !! C'est insupportable de mon point de vu !
Enfin, ll paraît que c’est entre adultes consentants… nous sommes sauvés !
