Pour nous, au Ran, le libertinage commence le soir vers 22h, lorsqu'on monte dîner au restaurant du club.
Dans une paillote aménagée sur le flanc d'une colline, le serveur nous propose de nous asseoir en terrasse. Une guirlande parcourt la balustrade contre laquelle notre table est dressée. La lune est montante ce soir. Il fait beau, la température reprend une allure humaine. Ma chérie est assise en face de moi, on est bien, simplement bien : un dîner en amoureux dans un lieu magique.
La musique remplit progressivement la place. Les tenues sont provocantes. Les femmes sont belles. Beaucoup d'hommes auraient dû faire des efforts. Le contraste, femmes en talons aiguilles, hommes en sandales est navrant. La piste de danse s'ouvre à nous. Une mélodie cubaine nous invite à danser. Je prends la main de ma belle. Elle est sexy, rayonnante. Au rythme d'une salsa, ma belle s'enivre dans mes bras. Elle tourne, elle tourne, Enchufla, deli que no, la magie du lieu opère. On est heureux, on est ivre, on est en vacances.
Des hommes regardent ma belle. La métamorphose commence.
PCS va rentrer sur la piste de danse. Elle connaît mes désirs, mes fantasmes, ce soir, elle a décidé de me régaler.
L'élu se prénomme Alexis. Légèrement entreprenant, un peu timide, elle adore. Beau gosse, bien habillé, il lui propose une première danse. Silencieusement, elle me demande la permission. Elle est dans ses bras. Elle s'amuse. Elle sent son désir. Elle me regarde de temps en temps pour rester connectée. Une Vodka au bar, la première danse s'est bien passée.
PCS est sous le charme. Discrètement, elle me demande si elle peut se laisser aller...
Ils retournent danser. Je discute avec un homme en essayant de garder un œil sur ma belle. Elle a trouvé un gentleman. Elle semble enchantée, je suis ravi pour elle. J'entends la voix de l'homme qui converse avec moi s'éloigner, il n'y a plus qu'elle. Elle se laisse désirer. Son cavalier est comblé. Je me retourne pour prendre mon verre. Je ne la vois plus. Mon cœur bat. Je regarde toujours la bouche de cet homme s'ouvrir et se fermer au rythme de sa conversation. Je ne l'entends plus. La musique vient de changer. J'attends ma belle et son cavalier.
Ils ne viennent pas. J'hésite à comprendre... J'attends encore un peu. Mon cœur s'affole. Ses battements s'accélèrent. Où est-elle ? Je file dans les coins câlins. Rapidement, en poussant les hommes, je passe ma tête et dérange certains couples. Mais non, elle n'est pas là. Je ressors. Mon cœur bat la chamade. Je repars sur la piste de danse. Me serais-je trompé ? Peut-être sont-ils toujours en train de danser ? Rien ! Je les cherche, reprends la direction des coins câlins. Et là, agenouillée devant un canapé, elle est là, la queue d'un cavalier entre ses lèvres.
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