- 06 févr. 2011, 23:51
#220926
J'arrive bien tard dans le sujet mais sur cette question de la domination de votre mari, je pense qu'il vous faut comprendre ce qui se passe dans sa tête. Paradoxalement, vous, dominatrice, devez centrer votre attention sur son plaisir de soumis. Cela peut paraître l'inverse de ce qui devrait être mais pour une relation de domination dans laquelle vous vous épanouissiez tous les deux, vous devez être au service de son plaisir et le plaisir que vous prendrez, y compris avec d'autres doit trouver sa source dans le plaisir trouble que cette transgression provoquera chez lui.
Jouir égoïstement de votre côté en lui laissant quelques miettes n'est pas une acte d'amour et ne comprend aucune générosité. Il vous suffirait pour cela de n'avoir ni conscience ni remord, c'est à dire de vous débarrasser de tout ce qui fait de vous un être humain digne de ce nom. L'intérêt de ce jeu est de vous libérer vous-même de certaines de vos entraves et tabous, mais cette libération ne doit pas se faire au détriment de votre relation. Elle doit au contraire la renforcer. En tout cas, c'est ce que je comprend de votre démarche, vous n'avez aucune envie de le quitter, il est votre mari et tout ce que vous parviendrez à lui faire lâcher et tout ce qu'il vous donnera viendra renforcer votre relation. Vous pourriez tout à fait rentrer dans une relation de domination mortifère où votre mari se sentirait abandonné et floué.
Il vous faut donc découvrir comment le maltraiter sans perdre le respect que vous avez pour lui. C'est un paradoxe à résoudre qui consiste à libérer vos élans autoritaires, méchants, brutaux, violents, agressifs sans pour autant mépriser, négliger et déconsidérer. De mon expérience la notion de jeu, (qui va bien plus loin que l'aspect ludique et léger des choses) est fondamentale pour y parvenir.
Quelques questions pratiques, votre mari fantasme-t-il sur le fait d'être utilisé et réduit à l'état d'objet ? Est-il sensible aux humiliations publiques ? Aux insultes et langage vulgaire ? rentre-t-il plutôt dans la position du chien fidèle qui mendiera le droit d'être l'ombre de votre ombre ? La frustration que vous lui faites endurer provoque-t-elle chez lui l'envie de vous prendre de force et brutalement ? De prendre des coups ? D'être souillé ? D'être sodomisé ? Sa condition de cocu éveille-t-elle des pulsions homosexuelles ? Est-il excité à l'idée d'être dominé par vous et votre amant en même temps ? Veut-il connaître le détail de vos aventures ? Y a-t-il de la rage, de la tristesse, de l'angoisse chez lui quand vous le cocufiez ?
Testez-le sur ces sujets pour définir s'il est plutôt chien fidèle et transit, chien galeux humilié et souillé, chien battu brisé et annihilé. N'oubliez pas non plus là où réside votre propre plaisir, la position de domination qui vous fait le plus vibrer. Je crois que le sentiment de culpabilité joue un rôle essentiel dans les relation D/s, vous le connaissez sans doute assez bien pour savoir les situations qui réveille la culpabilité chez lui. La peur de ne pas réussir face à l'adversité, la peur d'être socialement déconsidéré, la peur d'être abandonné et trahi... Trouvez les bonnes cordes, les plus tendues et faites les vibrer, progressivement.
Mettez le au travail : par exemple, vous écrire tout ce qu'il imagine quand vous êtes avec votre amant, faites-le mettre son âme à nu et conditionnez les frustrations que vous lui infligez à la bonne réalisation de ces tâches.
Ce ne sont bien entendu que des conseils. A chacun de s'approprier la pratique de la domination en fonction de son caractère et de celui de son soumis.