- 23 juil. 2021, 09:53
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Merci, merci pour vos messages !
J'essaie de restranscrire du mieux que je peux les choses, mais c'est assez compliqué parfois. J'avoue cependant qu'il y a un côté exutoire, voire même salvateur, à le faire...
La soirée d'invitation arriva donc. Cette soirée, je l’attendais avec beaucoup d’appréhension. Je n’étais pas à l’aise pour plusieurs raisons. Déjà le mélange des genres. J’invitais un gars du boulot que je n’aimais pas. Et ensuite, il y avait évidemment cette histoire de jalousie.
Cette soirée me pesait finalement donc à la fois pour le boulot mais aussi par rapport à ma femme. Même si 90 % des idées que je me faisais étaient de la paranoïa qui n’existait que dans ma tête.
Ma femme se préparait quand la sonnerie a retenti. C’était Mag.
Je l’ai accueillie. Ma femme a crié un « j’arrive », et je l’ai vue apparaitre… avec sa veste boutonnée.
Comment vous expliquez le soulagement que j’ai reçu à cet instant-là !
Je me suis dit qu’elle n’était pas folle. Que c’était plutôt moi le dingue d’avoir imaginé plein de choses. Merde, ma femme, la mère de ma fille. Je me promis de ne plus me laisser aller à des délires comme j’avais pu me faire et de tacher de revenir à l’équilibre.
La seule chose qui avait changé par rapport à sa tenue, c’était sa jupe. Au lieu de porter celle qu’elle avait essayée, elle a mis une mini qu’elle ne met normalement qu’en été quand on est en vacances et qu’on part dans le sud. Je dis ça car elle a son coin affaires d’été et affaires d’hiver et là je me suis dit qu’elle était donc allée fouiller dans ses affaires pour la dénicher. Ou alors, elle avait simplement sali celle qu’elle devait mettre et s’était démenée pour en trouver une autre. Bref, ça commençait déjà à phosphorer dans ma tête.
Luc, ne s’est pas trop fait attendre. Il est arrivé quinze minutes après Mag.
Franchement, j’avais de l’appréhension, mais il s’est montré très sympa. On a blagué sur le fait que se retrouver en dehors du boulot ça n’était pas vraiment la même ambiance.
Il est venu avec des fleurs, mais pas de roses… c’était un beau bouquet mais on ne sentait pas un message derrière.
Je crois que j’étais plus sur la défense que lui. En tous les cas, je n’ai pas noté de regard en douce de personne, sauf, peut être de Mag qui devait le trouver à son gout. Mais comme elle est assez timide, ça ne s’est absolument pas ressenti.
On a bien diné, on a pas mal picolé. Et l’ambiance était plutôt détendue. Pour le coup, j’ai commencé à me décontracter. Tous mes sens étaient en alerte, et je n’avais rien détecté de suspicieux. Et autant vous dire que j’étais à l’affut mine de rien.
Vers 23h30 Mag a dit qu’elle devait rentrer. Elle ne voulait pas louper le métro.
Le premier élément qui m’a montré que Luc finalement n’avait pas vraiment changé, c’est qu’il a une bagnole et qu’il ne lui a pas proposé de la ramener.
Je n’ai pas fait de commentaires. Après tout, il n’était pas obligé. De mon côté, je me suis dit que je ne pouvais décemment pas la laisser aller au métro comme ça. J’ai dit que je la raccompagnais au métro. Elle était reconnaissante.
Je m’attendais alors à ce que Luc lève les voiles aussi. Je le sentis hésiter mais il n’en fit rien.
De toute façon, je n’allais avais pas en avoir pour longtemps, le métro n’est pas loin.
Je ne sentais aucun truc gênant ou bizarre, et puis comme je vous l’ai dit, je n’en aurais vraiment pas pour longtemps.
J’ai donc filé avec Mag.
Sur le chemin, je tachais d’être poli mais j’avais un peu la tête ailleurs… Je me disais, espérons que le métro ne mette pas vingt minutes avant d’arriver !
Coup de bol, le métro était à quai et je suis reparti, mais alors à fond la caisse ! Durée totale même pas 10 mn !!
Quand je suis rentré, j’ai compris qu’ils ne m’avaient pas entendu.
Ils étaient en train de blaguer. Ouf ! Je ne les voyais pas du couloir qui est assez long. J’essayais d’écouter pour entendre ce qu’il disait, mais c’était un peu décousu. En tous les cas, ça paraissait bon enfant.
Un étau se desserra dans ma poitrine. Je me promis la aussi d’arrêter de jouer avec le feu et avec ma femme ou de me faire des délires. C’était quelque part un manque de respect pour elle.
Je me suis avancé et j’ai vu une chose qui m’a…, je ne trouve pas vraiment le mot en fait.
Ma femme avait retiré sa putain de veste. Elle était en bustier devant lui.
La, il n’y avait plus de doute.
Compte tenu de ce que je lui avais dit, elle savait forcément l’effet qu’elle devait produire !
Comment en était-elle arrivée là ? Elle lui avait dit qu’elle avait chaud ? Elle paraissait naturelle quelque part malgré tout dans sa conversation.
Dans le reflet de la vitre, je la voyais. Elle avait les jambes croisées. La mini était vraiment courte comme ça. Elle balançait légèrement son pied, un verre de vin main à la main. Elle rigolait, un peu éméchée, je la connais.
Lui a côté, aucun geste déplacé, mais bon. Je vous laisse imaginer. Assis à côté de ma femme, les deux un peu en biais, tournés l’un vers l’autre, elle en bustier, ses seins quasi-visibles, ayant picolé, et lui, matant, avec un petit sourire tranquille.
Je ne savais plus quoi faire. J’étais coincé, chez moi.
Il ne se passait rien mais je sentais, du moins en moi, une tension de fou. Une peur et une paralysie.
Je ne voyais que par le reflet de la vitre. Le salon est décalé par rapport au couloir ou j’étais.
Et là j’ai vu.
Pendant que Gaëlle approchait le verre de sa bouche, il lui a posé la main... sur sa cuisse.
Ce n’était plus un non-dit, un sous-entendu. C’était un geste. Cash. Porté sur ma femme.
Difficile de dire comment a vraiment réagit Gaelle dans le reflet.
Elle a bu une gorgée, la jambe nue sur laquelle était la main de ce connard continuait à se balancer comme si de rien n’était. Ma femme avait la main d’un autre que moi sur sa cuisse, et elle continuait à balancer son pied tranquillement.
Après coup, je me suis « amusé » à refaire le compte du temps qu’il avait laissé sa main.
Au moins cinq longues secondes. C’était interminable. J’étais figé, transpercé.
La main s’était posée au-dessus du genou comme pour tester la réaction de Gaëlle, puis elle est remontée sur toute la cuisse de ma femme. Et ma femme buvait son verre. Elle n’a même pas avalé de travers. Une main sur le genou, déjà… mais si haut. Il touchait a quelque chose comment dire d’intime là, et tout ça en la regardant bien dans les yeux, et elle lui rendait son regard.
Vous devez trouver que j’attache trop d’importance à des détails qui n’en ont pas vraiment. Mais pour moi s’il avait juste mis sa main comme ça, en se levant… bon… Mais non, il a caressé la cuisse de ma femme, la faite glisser lentement sur le dessus jusqu’à atteindre le bord de la mini, tout en haut de la cuisse.
Et là (soulagement pour moi), tout en délicatesse, Gaëlle s’est levée, a pris les verres et s’est dirigée vers la cuisine, américaine.
Elle a oublié de rabaisser sa mini moulante ce qui fait qu’en se levant du canapé c’était vraiment ras du cul, on voyait un peu le début du pli sous ses fesses (là j’avoue que je ne sais pas si elle en était consciente, c’est encore une question que je me pose).
Il a bien maté son cul et ses jambes (c’est un de ses gros points forts, mais c’est à moi normalement !!!!!).
Ça a été comme un déclic. Je suis allé vers la porte d’entrée, et je l‘ai claquée comme si je venais de rentrer pour bien qu'ils entendent.
Mon cœur battait à tout rompre. J’étais comme KO. Je me suis raisonné en me disant qu’elle ne m’avait pas trompé, qu’elle s’était même levée pour mettre un stop. L’alcool et la gène peut être ont fait qu’elle avait laissé la main mais elle lui a élégamment fait comprendre que c’était un non catégorique. D’ailleurs, elle aurait pu laisser faire les choses… et ce n’est pas ce qu’elle avait fait.
Je respirais un peu mieux, à peine néanmoins. J’arrivais dans le salon, j’avais l’impression d’avoir un faux sourire sur mon visage.
Apparemment ils n’ont rien remarqué.
Je ne sais pas comment, mais Gaëlle portait déjà de nouveau sa veste sur elle ! Je vous assure, je me suis demandé si je n’avais pas tout simplement rêvé ou halluciné.
Qu'est ce qui s'était passé pendant ces trente secondes où ils entendu la porter d'entrée claquer ?
Luc me dit : ah j’attendais que tu arrives pour vous dire au revoir.
Il se leva du canapé et Gaëlle dit, c’était sympa non ?
Je répondis oui. Je sentais des gouttes couler le long de mon dos. Quel stress !
- On se refait ça bientôt ?
(Pardon ? )
Après coup, la aussi, je me suis dit, c’est à la fois normal de refaire une invitation, sinon ça veut dire quoi ? On ne se revoit plus jamais ? Mais en même temps… compte tenu de ce que j’avais vu…
Je restais bête. Me cantonnais à un oui pourquoi pas.
Luc prit l’initiative et répondit : désolé, mais je suis pris les trois prochains week end.
Gaëlle répondit, le quatrième alors ?
Il répondit tout à fait normalement : oui pourquoi pas avec plaisir. Je me chargerai du vin alors.
Et deux minutes après, la porte claquait. Voila, il était parti.
Ma femme, comme si de rien ‘était me dit, alors tu vois c’était sympa !!
J’ai failli lui demander ce qu’il s’était passé pendant que je n’étais pas la. Mais en même temps, qu’allait me dire ? Pas la vérité, j’en doute. Pas qu’il lui avait mis une main sur la cuisse longuement. Même s’il n’y avait rien eu.
Et lui demander ça voulait dire que je m’imaginais quelque chose, et je ne voulais plus jouer à ça en fait…Je voulais tourner la page.
Si pendant des années j’avais été fier de me balader avec ma femme, je le reconnais, je réalisais à cet instant pour la première fois que qu’avoir une femme qui attire le regard peut poser problème quand un loup a décidé de se la taper, mariée ou pas.
On a mis un peu d’ordre dans l’appartement et pour la première fois de ma vie, quand on s’est retrouvé au lit j’ai eu l’impression d’être un objet sexuel pour ma femme.
Non pas dans le sens où c’était chaud, mais dans le sens où j’ai senti que son envie n’était pas spécialement de me faire plaisir. Vous allez peut être penser que je me fais des idées, que c’est difficile à savoir… mais je ne pense pas.
Elle s’est mise sur moi et… s’est véritablement baisée… Pas de bisous, pas de caresses, pas de préliminaires. pas de petits mots....Elle m'a branlé rapidement et dès que j'ai bandé elle s'est aussitôt mise sur moi. Les yeux fermés, dans son monde, elle se faisait du bien.
J’étais sur le dos et elle dessus. Même ses mains ne me caressaient pas. L’une sur moi pour ne pas tomber, l’autre passant d’un de ses seins à l’autre. Les yeux fermés, elle s’enfonçait ma queue en elle. Pas un mot pour moi, sur ce que je voulais.
Et moi, pour la première fois aussi, je bandais mais je n’étais pas dans l’instant, comme s’il y avait une deconnexion entre ce qui se passait et ce que je ressentais. Je me laissais faire. Mais plus elle se déchainait, plus je me séparais du moment. Je me repassais la scène...
Ça a duré longtemps, j’étais comme détaché du spectacle. Je bandais c’est vrai mais je la regardais, halluciné de voir combien elle était impudique de se faire du bien de cette façon. Fallait la voir.
A quoi pensait-elle ? Ça me faisait mal. D’habitude on monte ensemble mais là elle commençait à gémir seule, sans moi et ça n’avait pas l’air de lui poser problème.
Cet épisode a eu des effets sur moi. Une sorte de déprime. Je sais assez bien cacher les choses et ça ne s’est pas vu. Mais bon, ce n’est pas top de tout garder pour soi.
Au début, j’ai ressassé des dizaines de fois cette image, sa main sur la peau de ma femme. Par une envie ou un besoin pervers. Je me mis à caresser ma femme à diverses occasions, comme il l’avait fait, lui disant des « j’adore tes cuisses ». Non pas pour qu’elle comprenne quoique ce soit mais pour qu’elle sache qu’elle avait du l’exciter aussi.
Je variais entre cette sorte de masochisme presque nécessaire et ce mal être.
Et pourtant dans notre vie de tous les jours, tout allait pour le mieux. On est parti en week end en famille. Ce n’était plus la même d’ailleurs. Les rapports étaient de nouveaux tendres doux…
J’ai envie de dire que la seule perversité de nos moments étaient ceux que j’avais dans la tête, me repassant ce film, comme un choc qu’on revisionne devant soi sans cesse…
Je ne sais pas si c’est clair ou trop confus tout ça pour vous. Là j’étale un peu tout mon ressenti
Et encore, je pourrais écrire des pages et des pages sur mes états d’ames, sur cette impression qu’une couche de sale a été déposée sur ma vie, juste parce qu’une main a été déposée sur une cuisse. Je crois que c’est surtout le fait de ne plus savoir ou j'en étais et où mon couple allait. Comme si je n'en avais plus dessus qu'un contrôle très relatif.
J’en avais marre, je voulais souffler psychologiquement à vrai dire. Mais ça c'était sans doute trop demandé.