[Dionysos06]

J'ai toujours trouvé que les lèvres intimes des femmes ressemblaient à de délicats papillons.

Papillon,

Joli petit papillon,
Sucré comme un bonbon,
Qu’il est doux, enivrant
De devenir ton amant.
Devant tes courbes, point de paresse,
Mais de la délicatesse.
Quand je vois ton corps,
Je ne pense qu’à des « encore ».
Je suis gorgé de nectar sucré,
Hâte-toi de t’en délecter.
Viens me donner des frissons,
Toi mon électrique papillon.
Du battement de tes ailes,
Fais lever ma grande échelle.

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[Masterlaurent]

Le dernier papillon fait plutôt chenille, non???

[Dionysos06]

@Masterlaurent excellente observation

[kykykokin]

@Dionysos06 j'ai un arbre a papillons dans mon jardin

[Dionysos06]

@kykykokin et c'est un bel arbre

[Yvelines49]

Et comme le dit si bien Brassens ce n’est pas dans l’echancrure d’un corsage qu’on va à la chasse aux papillons

[Dionysos06]

@Yvelines49 excellente référence !

[Dionysos06]

Sur mesure,

Comme elle s’en amusait,
De sa main ainsi posée.
Symbole de l’immanence
Taquine de tous ses sens
Rassasiés de voluptés.
Piquer sa curiosité.
Chéri, tu ne verras rien !

Ce jour extra ordinaire
L’avait rendue téméraire.
Dès ses ablutions rituelles,
Elle avait été sensuelle.
Son corps, enflammé d’ardeurs,
Exultait pour son sapeur.
Chéri, tu ne verras rien !

« Mon Dieu, qu’il m’a bien baisée ! »,
S’écria-t’elle, épuisée.
« Mais ce sexe merveilleux,
Sera caché, je le veux,
À la vue de mon époux
Pour qu’il y pense beaucoup. »
Chéri, tu ne verras rien !

En libertine taquine,
Sa main occulta la pine
Qui avait comblé ses reins.
Chéri, tu ne verras rien !

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[Yvelines49]

Toujours aussi inspiré cher @Dionysos06

[Dionysos06]

Merci beaucoup cher @Yvelines49

[Dionysos06]

@Mabelle24 merci beaucoup

[Dionysos06]

Ah le récit magnifique de @Patrice63 { viewtopic.php?p=2627747#p2627747 } ! Il m'a inspiré ce poème.

Tête à tête,

Mais pourquoi se met-il martel en tête
En refusant de venir à nos fêtes ?
Il me semblait prêt, pourquoi ce recul ?
Est-ce de la peur ou bien du calcul ?

Je n’en puis plus, il me faut donc savoir.
Pour délier sa langue, je le fais boire.
L’alcool aidant, il m’avoue son penchant.
De ma femme il voudrait être l’amant.

Mais un reste d’éducation chrétienne
Le bloque et empêche qu’elle soit sienne.
« Nigaud !, tu pensais me rendre furieux,
Quand, impatients, nous attendons ton pieux. »

« Les dogmes de la Bible originelle
Nous pratiquons pour nos amours plurielles.
Tu sais tout. Rejoins-nous. Tu es absous.
Tu prieras par dessus, moi par dessous. »

De la Trinité, nous vivons les joies,
Toujours plus réunis dans notre foi.
Ma femme est notre commun tabernacle
Bâti sur nos piliers inébranlables.

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[Patrice63]

Tu es incroyable @Dionysos06 , tu peux retranscrire n'importe quel sujet de ce forum en poésie ! J'adore cet exercice où tu traduit si bien les émotions- ressentis par les différents personnages, coquines, maris, amants.

[Dionysos06]

Tes compliments, @Patrice63, me font rougir

[kykykokin]

@Dionysos06 Encore de jolis mots sur de belles photos

[Dionysos06]

@kykykokin merci beaucoup.

[Dionysos06]

Le récit très coquin de @Saxojaune { viewtopic.php?p=2627947#p2627947 } magnifiquement illustré, qui plus est, m'a inspiré cette fable polissonne.

Sieste,

En quelque caravansérail,
Monsieur vaquait à son travail.
Jamais, grand dieu, il n’aurait cru
Voir la fin du tohu-bohu.
Ces vils faquins fauteurs de bruit
Étaient partis loin de chez lui.
Au calme, il pouvait étudier
Des maints impétrants les dossiers.
Il goûtait fort la solitude
Dans son cossu bureau d’études.
Tandis qu’il se pensait surhomme,
Sa jolie mie faisait un somme.
Trop occupé, il l’oublia ;
Grave erreur, funeste faux pas.
La maisonnée, soudain, s’emplit
D’une étonnante mélodie.
L’époux pensa, un bref instant,
Que se donnait un cours de chant.
Pourtant, bien vite, il déchanta.
Ouvrant la porte, il constata
Que sa femme, aussi, étudiait,
Au plus près, un épais dossier.
Il s’avéra qu’un impétrant
Était devenu son amant.
« Mon chéri, tu m’as délaissée.
Ce bel homme s’est empressé,
Par son intense assiduité,
De venir combler, colmater,
Le vide que crée ton travail.
Et puis, ce n’est pas un détail,
La longueur inouïe de son pieux
Est ce que j’ai connu de mieux. 
Plutôt que de piquer un fard,
Dis-toi qu’il est déjà trop tard.
Mon chéri, la vie est trop bonne
Avec lui en sieste friponne. »

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[Saxojaune]

Excellente interprétation de cette fameuse sieste aussi sincère que crapuleuse de samedi dernier.
Dis toi que la vie est trop bonne

[Dionysos06]

@Saxojaune je me le dis de plus en plus

[Dionysos06]

Cette ballade est librement inspirée d'un épisode que j'ai connu chez un psychologue pour un entretien d'embauche.

Taches,

Ultime étape de mon entretien ;
Demeurer concentré jusqu’à la fin.
Pour être embauché, je dois démontrer,
Sans l’ombre d’un doute, ma sanité.
Je n’apprécie guère les psychologues,
Vains et pompeux comme des astrologues.
Mais je dois me tenir et rester sage
Pour affronter ce rite de passage.
Je me ferai petit, quoique rusé.
Âme du divan, je vais m’amuser.

La porte s’ouvre et j’entre dans l’arène.
Une femme, aussi belle qu’une reine
M’accueille. Sitôt, une canonnade
Agite mon cœur qui bat la chamade,
Et une raideur caractéristique
Croît jusques à une taille critique.
Jaillissent de ses lèvres purpurines
Le déroulé du test. Je dodeline,
Ému par ses seins taillés en fusée.
Âme du divan, je vais m’amuser.

« Alors, commençons. Pouvez-vous me dire,
En les observant, ce que vous inspirent
Cette série de planches de Rorschach ? »
À la simple vue de toutes ces taches
Colorées, mon esprit vite prend feu.
Cependant, décemment, est-ce que je peux
Lui conter le fruit brûlant de mes songes ?
Aussitôt, elle perçoit mes mensonges.
« Sois franc, cesse de vouloir m’abuser ! »
Âme du divan, je vais m’amuser.

Je lui dis tout. Et c’est entre ses cuisses
Que mes visions brûlantes s’exorcisent.
J’imaginais des papillons de nuits,
Ils étaient ses lèvres lors d’un cunni.
Âme du divan, je vais m’amuser.

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[Yvelines49]

Encore une fois du grand @Dionysos06
Merci beaucoup je ne regarderai plus jamais les psy de la même façon

[Dionysos06]

Merci @Yvelines49 tu parles d'or !

[Dionysos06]

Cette suite de récits de @Patrice63 { viewtopic.php?p=2630561#p2630561 }, toujours aussi excitants et subtilement envoûtants m'a inspiré cette petite ballade illustrative.

Pouvoir,

J’ai saisi le pouvoir
D’oser et de vouloir.
Tu me tiens pour ta reine.
J’ai agrippé les rênes
Pour jouir sans retenue.
Tu seras sur le cul !

Les yeux écarquillés,
Ton cerveau titillé,
Ton cœur bat la chamade
Devant mon incartade.
Comme tu l’as voulu.
Tu seras sur le cul !

Sois heureux à présent,
J’ai trouvé mon amant.
De ses muscles d’airain,
Il bénira mes seins.
Allez, je n’attends plus.
Tu seras sur le cul !

Sur son sceptre je hisse
Ma fente de réglisse
Tu seras sur le cul !

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[Yvelines49]

Encore un poème de grande qualité avec des illustrations non moins remarquables

[Dionysos06]

@Yvelines49 merci à toi pour tous tes commentaires laudateurs.

[Yvelines49]

La langue française, pas celle des cuni mais celle des belles lettres, des poèmes, des chansons, etc. se perd !!!! Quand j’en retrouve de nouveau je ne peux que me régaler

[Dionysos06]

@Yvelines49 c'est hélas bien vrai.

[Yvelines49]

Quand je vois qu’une auteure a eu des menaces de mort pour la qualité de son livre dont un extrait a servi pour le bac !!! Je suis catastrophé !!

[Dionysos06]

@Yvelines49 tu m'ôtes les mots de la bouche !!

[Dionysos06]

Hommage plus que mérité à @douSSeur pour le cap franchi des 500 photos de sa belle si coquine et naturelle à la fois.
Je remercie Pierre Corneille pour m'avoir soufflé quelque inspiration

500,

- DouSSeur, deux mots, réponds-moi donc. As-tu du cœur ?
- À cette question choquante, je vais sur l’heure
Vous le démontrer et soulager mon courroux
Par ce qui m’est plus cher, par ce qui m’est plus doux.

De mon fourreau, je ne tire point mon épée,
Mais l’arme secrète qui va vous envoûter.
- Je reconnais bien là, la grandeur de ton sang ;
J’avais cru te blesser par mes propos glaçants.

- Dès à présent, je prends le contrôle, les rênes
Pour exhiber ma mie, mon cœur, ma Chimène.
Tu me croyais craintif, voici cinq cents clichés
De mon bel amour qui n’a rien à vous cacher.

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