Cette complicité, chez moi, passe également par la poésie. Vous vous en étiez douté. Et le corps d'Aurélie, son sourire, ses gémissements, ses yeux malicieux ne peuvent que m'inspirer.
Voici donc une ballade composée exprès pour elle.
Ballade du temps présent,
Sur le lit blanc, un couple s’aime,
Comme s’il sortait du Carême.
Dehors, le vent puissant mugit.
Dedans, la femme, comblée, jouit.
À l’instant où ils se sont vus,
Tous les us de bonne tenue
Se sont évanouis dans les nues.
Leurs corps ont trop soif de plaisir.
Ils se sont donnés rendez-vous
Autour d’une table acajou.
Dès que pétille le Champagne,
Leurs cœurs arpentent la campagne.
Leurs regards deviennent brûlants,
De s’étreindre, ils sont impatients.
Il dit « viens ! » ; son oui est fervent.
Leurs corps ont trop soif de plaisir.
Sitôt nus, c’est avec chaleur
Qu’ils plongent dans le vrai bonheur.
En bons croyants, c’est tête-bêche
Que leurs langues disent le prêche
Du dieu de l’amour. Ils sont oints
Du Saint-Chrême pour aller loin
Dans la folle envie qui les joint.
Leurs corps ont trop soif de plaisir.
Trop occupés par leur levrette,
Ils n’ont point ouï la bobinette.
Le mari vient les admirer.
Leurs corps ont trop soif de plaisir.
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