[jeanrp]

Des mots écrits il y a longtemps d'une histoire encore plus plus plus ancienne, puisque j'étais encore adolescent...

Deviendrais je nostalgique ? ..... Non!, juste pour vous dire, à vous qui croisez mes regards, mes jeux parfois, que je n'oublie rien (pas encore !), vous habitez mes songes et un jour sans doute, à défaut de humer à nouveau le baume de votre peau, je vous recréerez ici ou ailleurs, vous serez l'hologramme cérébral qui accompagne mes nuits d'insomnies ou parfois mes rêves érotiques



C'est ainsi que reviennent les souvenirs

Je me souviens, c'était il y a très longtemps, j'avais 16 ans, je m'étais laissé séduire car elle était belle et blonde avec de longues anglaises qui encadraient ses yeux bleus, je m'étais laissé embrasser car elle me le demandait, je m'étais laissé fasciner car elle m'envoutait, elle me parlait de son père peintre, elle me regardait comme si j'étais beau et hélas je n'avais pas su l'aimer car sans doute je n'étais qu'un enfant terrorisé par une fée...

Quelques années plus tard, à une époque où j'allais souvent au cinéma l'après midi dans des salles parisiennes qui ont disparu depuis longtemps et où je me retrouvais souvent seul, en sortant d'un film que j'ai oublié, abandonné quelque part dans les tréfonds de mon cerveau aux côtés de quelques romans russes, en sortant de cette salle non chauffée et arrivé dans la rue mes jambes se mirent à vaciller, mon crâne s'embrumait et se remplissait d'une essence sulfureuse figeant toutes mes pensées, je fis quelques pas et allait m'affaler sur une borne voisine... Je la suivais un peu des yeux, elle venait de passer, de me frôler sans me voir, belle, si belle et plus que cela, j'aurais pû la toucher mais ne le pouvais pas, elle que je n'avais pas oser aimer, et passant ainsi au bras d'un "vieil" homme qui devait avoir mon âge d'aujourd'hui.

Ainsi parfois, des émotions nous chavirent et nous emportent et nous ne savons pas toujours que longtemps longtemps, nous resterons sujet des brises et des vents et que nous oublions parfois de consulter les avis de tempête.

[quinquadirectif]

Que la forme aide à apprécier le fond.
Bescherelle n'a pas fait souffrir pour rien, merci.

[jeanrp]

Je me souviens que j'étais très mauvais élève en français, décortiquer les textes ne me passionnait pas... si ça peut rassurer certains
Merci à toi..

Jeanscribouilleur

[Dou2dom]

Je ne sais pas si ça rassure...
Il est toujours difficile d'écrire après d'aussi belles phrases bien assorties ...
Peut être, au hasard de rencontres si cela débouche un jour
En tout cas merci pour ces Mots Plaisants, le message est très bien passé
... Et encore merci pour le partage

[Dou2dom]

J'oubliais... je "like" ce qui me touche... Il faut croire que je sois sensible aux coups... de crayons et de plumes

[jeanrp]

Merci @Dou2dom ....

Un petit souvenir qui me revient, sur un point merveilleux

Je me souviens, à une époque où j'allais quelques fois en club, viewtopic.php?p=1616539#p1616539 , dans ce même sauna, je déambulais dans les espaces occupés par des couples, les portes des cabines closes ou bien l'entrée de la "scène" barrée de quelques dos masculins.... On se demande parfois ce que l'on vient y chercher, érotisme certainement, plaisir de l'incertitude sans doute, escapades hors du monde réel, bien sûr... J'ai tourné un peu, me demandant si j'allais m'enfuir assez vite mais ne me décidant pas à partir, avec cet espoir du moment de bonheur qu'on découvre au hasard d'un banc de sauna, d'une couchette en skaï ou d'une discussion au bar.... Je repassais dans mon périple devant une cabine et la porte en était maintenant ouverte, un couple était enlacé, je m'approchais, m'asseyais sur le bord de la banquette, un peu figé, hésitant... il est parfois difficile de savoir si l'on est désiré et ne voulant aucunement m'imposer, respectant les choix de chacune, j'attendais un signe, espérant me faire désirer... Ce ne fut pas un appel, mais comme je m'approchais légèrement, ce ne fut pas un refus ! J'étais encore loin, effleurant les pieds de la femme, les lui massant légèrement, je prenais le temps de glisser mes mains le long de ses mollets, remontant vers ses fesses, ses hanches, jusqu'à les poser sur son ventre, en même temps que tel un serpent j'ondulais sur le skaï pour approcher mon visage de ses trésors hypnotiques jusqu'à glisser ma bouche entre ses cuisses qui s'ouvraient peu à peu sans réticence... alors que je promenais ma langue sur ses lèvres entrouvertes, à la recherche d'une géographie chaque fois nouvelle, je sentais qu'elle venait s'appuyer sur mes doigts à l'entrée de son sexe entrouvert... je poussais légèrement comme elle se cambrait davantage, je partais explorer ce qu'on ne voit pas, rassuré par ces frissons et d'elle aucun mot, un souffle un peu plus agité.... Je ne suis pas un théoricien du plaisir, je n'ai pas consulté d'encyclopédie érotique, ai parcouru le kamasutra comme on lit une bd, je me laisse guider par la douceur intérieure, je m'y promène, m'y délecte... Je sentais qu'à mesure que j'activais mes doigts, elle s'abandonnait, dans les bras de son homme et tout à la fois centrée sur cette intromission, sur ce plaisir concentré qui grandissait, s'amplifiait jusqu'à, dans un spasme libérateur, se diffuser tout en elle en vagues délicieuses... Elle se blottit dans les bras de son mari, je me retirais lentement, ayant connu beaucoup de plaisir à initier le sien, je leur disais au revoir et les remerciais.... Elle me regarda, et je n'oublierai pas ce qu'elle me dit "Vous êtes le premier à l'avoir trouvé..." puis, et je me demande encore comment je devais la comprendre ".... je n'aurais pas pensé que ce serait vous".

Gean

[jeanrp]

2011 !!!
Hier, je passe l'après midi avec une amie qui venait à Paris me voir. Nous nous sommes rencontrés dans une soirée il y a ... très longtemps, lors de notre seconde rencontre avec une de ses amies, je la ramène chez elle en voiture... et là, impossible de se libérer l'un l'autre et nous commençons à nous enlacer, à ouvrir nos chemises et défaires les ceintures, à rapprocher nos peaux, nous étreindre avec bonheur....la nuit était bien avancée et seul un lampadaire était témoin de nos jeux.... Soudain, à travers la buée qui recouvrait les vitres de la voiture et nous isolait comme dans un vieil aquarium, je vis une silhouette sortant d'un immeuble et s'approcher de la voiture. Jamais je crois je ne me suis rhabillé aussi vite ! C'était son compagnon qui, je ne sais pas quel instinct, avait identifié le lieu de son refuge. Elle s'enfuit au plus vite, lui raconta je ne sais quoi... Plus tard, elle se mariait avec un autre homme mais garda celui-ci comme amant occasionnel et moi, passait me voir de temps en temps mais sans jamais vouloir prolonger ce que nous avions juste commencé. 20 ans !!! et hier, m'annonçant avoir rompu avec son amant nous allâmes de cafés en cafés sans qu'elle n'accepta jamais de se rapprocher d'un porche d'hôtel... Je respecte tous les choix et ne désire jamais inviter quelqu'un ou plutôt quelqu'une à faire une chose qu'elle pourrait regretter ensuite... J'ai peut être tort et cela a pu m'éloigner parfois de quelques plaisirs, mais je ne supporterai pas que le souvenir d'une étreinte soit également celui d'un regret. Après avoir longuement discuté et malgré tout mêlé nos baisers, assis à une terrasse, pendant qu'elle fumait une cigarette je glissais ma main gelée entre ses cuisses.... et qu'elle ne fut pas mon émoi de m'apercevoir que son jean était trempé !!! Elle rentra ainsi chez son mari, en laissant sans doute quelques traces sur le siège du TGV.

Jeanàlarecherchedutempspassé

[jeanrp]

Sur un forum de textes érotiques, il y a longtemps et suite à un post que j'avais écrit sur le libertinage, j'avais entamé une correspondance avec une jeune femme.... Ce fut, je crois, la première de la sorte et c'était bien sûr une nouveauté pour moi, un moment de fraîcheur et de liberté que de pouvoir évoquer des aventures érotiques, parler de tout, de choses et d'autres, en fait de nous, de nos bonheurs et nos difficultés, du couple, de l'amour et de l'amitié... Et ce qui est surprenant, c'est que tout comme dans la "vraie" vie, on arrive à se chamailler, se disputer parfois car il est difficile de trouver toujours l'exact chemin où se placer, savoir jusqu'où questionner et oser se livrer... Mais contrairement à la vraie vie où vous connaissez les personnes avec qui vous communiquez et savez où les retrouver, ici quand le mot FIN frappe il est sans appel, sans contournement possible, sans espoir de session de rattrapage... C'est ainsi que disloquée notre relation épistolaire sombra dans des abîmes de non réponses, de ma faute certainement mais m'en blessant pas moins profondément... Et un jour que je passais dans sa belle ville portuaire et ensoleillée, et que je le lui avais signalé d'un message sans retour, je regardais hébété les passantes et me disais 'Et si c'était elle'... et le tournis de cette quête me faisait penser - peut être que c'est elle et qu'elle ne sait pas que c'est moi.
J'ai aimé notre courte relation épistolaire, j'ai aimé ses mouvements d'humeur, j'ai aimé le signal m'annonçant l'arrivée de ses messages, et l'attente aussi… Je n'ai pas aimé de l'avoir laissé s'éloigner au gré des vents et des marées et des courants lents la portant loin peut être jusqu'en Amérique.

Si seulement je savais ou vous étiez, pourrais-je partir à votre recherche. Mais les fils ténus ne me guident plus. J'espère seulement qu'un jour nous entremêlerons un peu nos mots à nouveau.

L'absence est cruelle, j'ai rencontré des femmes belles avec qui je ne m'entendis pas, j'ai rencontré des femmes qui n'étaient pas mon genre avec qui je ne vis que du bonheur, j'ai rencontré des femmes libertines avec qui j'aimais boire le café, j'ai même un jour embrassé un garçon pour ne pas me défier d'une sorte de défi, mais n'avoir jamais entendu sa voix, connu la douceur de sa main qui écrivait de si jolis mots, cette absence là effilochée restera.

Un jour, j'ai cru qu'elle était là... à nouveau...
Oh Harthe (cétait son pseudo)
Toi que j'ai effleuré virtuellement
et perdue à tout jamais
j'ai confié ici même mes langueurs
et j'ai cru un instant que tu revenais
mais ce n'était qu'un fantôme
une apparition du lointain
et voici que je sens un parfum
que je devine des sons
des pas légers et feutrés
un souffle enamouré
je ne me retourne pas
je te garde, là,
reste un peu avec moi

[jeanrp]

Parfois, en me promenant sur les posts, en lisant les récits et regardant quelques images, il m'arrive de ressentir une empathie avec des couples, avec leurs désirs, leurs expériences... ce n'est pas une question de physique ou d'âge, mais plutôt une ambiance qui m'attire, un sens du jeu, leur complicité entre eux... Alors, si la géographie n'est pas une ennemie, j'envoie un petit mot, en parlant de mes dessins, de cette envie de s'approcher doucement, lentement mais avec exactitude, du corps de la femme... J'ai souvent en retour des petits mots forts sympathiques avec des projets de séances qui restent parfois longtemps longtemps en suspens... je comprends très bien ne pas correspondre à tous les fantasmes, c'est normal, nous explorons ce monde avec nos rêves, et l'envie bien sûr du meilleur, celui du moins que nous avons imaginé
J'avais ainsi échangé avec un couple, enfin avec le mari, très sympathique mais ne savais pas si nous arriverions à organiser une rencontre, cela est souvent très compliqué, je ne peux recevoir que le soir, les emplois du temps de tous sont bien chargés et puis parfois les humeurs sont changeantes, j'imagine que d'autres messages, chaque jour, repoussent un peu les miens dans la file d'attente Et puis, ce matin, un mail avec un numéro de téléphone, Rv à 17 h précise en un lieu assez proche de chez moi... je réponds par l'affirmative et puis, dans la journée, plus de nouvelles, peu à peu ce projet s'efface sous la pile de dossiers à traiter, mon attention érotique se relâche mais soudain, sms de rappel... mon rythme cardiaque s'emballe un peu, je range mes classeurs, je prends ma sacoche avec non pas un dossier en cours mais un carnet de croquis et des crayons, car je ne connais rien du programme du soir.... arrivé sur le parking, pas trop de mal à se retrouver, la Miss n'est pas encore là, on discute un peu, c'est cordial, c'est étrange.... Avant qu'elle n'arrive, je rejoins ma voiture, garée juste à côté de la leur, je l'aperçois arriver, svelte, élégante, elle monte à côté de son homme. J'attends un peu et là, grand moment d'incertitude, je ne sais plus qu'elle est la consigne... attendre un signe ou m'approcher, l'air de rien ?... Je ne veux pas paraître impatient, et en même temps je crains qu'ils ne se lassent... Finalement la portière s'ouvre, je me précipite, on se présente, petit conciliabule entre eux, un signe comme un accord, aurais-je passé le premier test et direction la brasserie voisine, presque déserte à cette heure... Ambiance assez étrange, on se croirait un soir, loin quelque part (je n'ai pas dit le mot "province"!), attendant un train qui ne vient pas.... mais l'ambiance se réchauffe assez vite à la mesure du déboutonnage du chemisier, laissant apparaître une magnifique poitrine opulente, semblant ferme (confirmé par la suite), scruté semble t-il par les derniers clients attardés.... d'autres, concentrés sur leur téléphone, semblent n'avoir rien vu, comme quoi il est préférable de lever parfois les yeux de son mobile , qui ne concentre pas tout l'érotisme du monde..... Malgré quelques contorsions, difficile d'apercevoir le minou désiré... Ahhh il faudrait toujours avoir sur soi des ciseaux pour découper les collants protecteurs..... Puis direction la voiture, et là sur ce parking de centre ville, la belle se dévoile plus amplement, généreusement, m'offrant à goûter le fruit de tant d'efforts Je me contorsionne, me plie en deux, je me délecte, c'est savoureux, puis nous échangeons de rôle comme passent des ombres qui ne nous voient manifestement pas.... Les crayons n'ont pas servi, mais au singulier je fus régalé....
Il y a parfois de forts jolies rencontres au moment où on ne les attend pas.... Je serais malgré tout ravi d'utiliser mes autres crayons Merci à vous

Jeanquitrilesouvenirs

[jeanrp]

La patience est merveilleusement récompensée...

Est-ce que reconnaître une personne signifie la connaître déjà…. A priori, la réponse semble simple et je dirais même évidente, l'étymologie nous porte à penser que la superposition d'une image vue à une autre faisant partie de nos souvenirs, et si celles-ci se trouvent concordantes, nous permet d'identifier à partir de ces deux vues une seule et même personne. Et pourtant, l'image que nous allons chercher dans notre cerveau, pourrait être d'une autre origine, une résurrection d'une vie antérieure, je l'ai entendu dire par des personnes d'allure (presque) sensées, ou bien encore, et j'aime à penser en notre pouvoir inconscient d'inventer notre bonheur amoureux, une construction de notre imagination, qui l'aurait patiemment élaborée en petites touches, comme un puzzle assemblé de pièces éparses, différentes et tant désirées, et qu'elle l'aurait faite parfaite et comme réelle, à l'image de ces hologrammes qui sont, sans être.

Ce jour là j'ouvrais la grille de la cour avec le bip, descendais l'escalier métallique et les rejoignais à la portière de la voiture, et alors qu'elle l'ouvrait j'allais presque l'embrasser comme si nous nous connaissions depuis longtemps, comme si nous étions intimes et nous étions vus seulement quelques jours auparavant. Cette impression étrange, puissante et charnelle en découvrant la très jolie femme du mari avec qui j'avais correspondu depuis plusieurs mois, cette impression de la connaître, dans cette vie là, se poursuivait. ... Il apparut qu'il n'en était rien, et peut être fussent les nombreux échanges avec son mari qui m'avaient fait émerger alors cette vision si précise, si juste, presque palpable ! de son aimée ravissante....

Jusqu'à la porte de l'atelier les échanges sont toujours très neutres, j'ai des voisins, les portes sont des oreilles et j'essaie de conserver une certaine discrétion. Un ami cher nous accompagnait pour partager... un premier verre, et pendant que je sirotais le deuxième avec Monsieur, ils étaient déjà à s'embrasser, émus de raviver ensemble les souvenirs d'une préalable rencontre, alors que moi, la regardant avec désir comme si je la connaissais intimement, je la découvrais pour la première fois... Le spectacle d'une jolie femme qu'on dévoile progressivement, laissant tomber les tissus raffinés, les dentelles, les soies est des plus captivant, mais est vite contrarié par cette envie animale d'effleurer la peau claire dévoilée, les seins libérés, la chevelure démêlée, de plonger les mains en une étreinte sensorielle comme un voyage initiatique nous apprenant, non pas ce que nous savions déjà, mais en effaçant tout le reste, le plaisir immense de la découverte... et le premier baiser est un nouveau premier baiser, ou alors vous êtes blasé, ou alors vous ne succombez pas à la délicatesse de ces désirs quand ils deviennent parfaitement complices... Non, bien que je l'eus cru, la réalité est que nous ne nous connaissions aucunement, nous étions ignorants l'un de l'autre avant, 2 heures plus tard, de ne plus l'être...

Merci à vous deux de votre complicité sans mots, de regards, d'intuitions, de défis partagés...

Jeanchanté

[katsoumise]

Voilà une belle description d'une rencontre, descrition pleine d'émotions et sensuelle. Encore une nouvelle aventure pour ce gentleman JeanRP

[Dionysos06]

@jeanrp superbe histoire

[jeanrp]

Merci chers @katsoumise j'espère que vous allez bien et qu'un jour nous serons tous vaccinés

@Dionysos06 merci, c'est sympa... c'est ce couple qu'il faut remercier, peut être viendront ils lire


Jeanpeuxplus

[Effarouchee]

Un parfait résumé de cette étrange et délicieuse impression partagée... Aussi bon auteur qu'amant attentionné

[Effarouchee]

@Jeanlabelleplume: " merci, c'est sympa... c'est ce couple qu'il faut remercier, peut être viendront ils lire "
Je m'appelle Effa et j'approuve ce joli message

[Effarouchee]

Bien que ce texte ait toute la force d'évocation nécessaire à faire vagabonder vos esprits échauffés, je ne peux résister à l'envie de l'orner, comme d'une nouvelle nappe de rêve venant se fondre dans les mots, d'une vue qui, elle aussi dans son genre, est plus qu'évocatrice. en tout cas, nous l'espérons, Effa et moi.

[jeanrp]

Merci @katsoumise , ça me fait si plaisir de vous... lire

Merci @Dionysos06 toujours un plaisir de lire tes cmmentaires et ta prose poétique

Merci @Effarouchee et Effa qui êtes l'âme et la chair de ce texte

Jeanquiattendlaséancedessins

[Dionysos06]

@Effarouchee une illustration très en rapport avec ce beau fil. Un régal visuel.

[jeanrp]

une illustration très en rapport avec ce beau fil

C'est le moins que l'on puisse dire

Jeanillustré

[jeanrp]

Je ne veux aucunement rivaliser avec les masseurs professionnels, et je pense surtout à un expert que j'ai eu la chance de voir officier...

Mais j'ai une table de massage, la raison en est expliquée à la suite et, adorateur du corps féminin, j'ai souvent dans ma longue vie érotique - et oui, le temps passe ! - eu l'occasion d'apposer mes mains sur de douces peaux frissonnantes et de les y promener...

Ainsi, suite à quelques croquis, il m'a été donné l'occasion d'une nouvelle séance qui se devait toute anonyme, organisée par le mari attentionné d'une charmante modèle.

La porte de la pièce s'est ouverte et je l'ai aperçue, allongée sur le ventre, le dos recouvert d'une large serviette blanche, sur la table de massage qui avait mis en ébullition mes deux derniers jours, m'amenant à traverser la région parisienne pour la récupérer bien loin, déballée dans le hall d'un immeuble d'une façon fort cocasse, alors que circulaient les voisins curieux.
Son mari souhaitait qu'elle soit massée les yeux bandés, nue sur une véritable table de travail. Il m'avait proposé la mission et un peu insisté pour que je tienne le rôle, proposition qui ne pouvait se refuser, malgré que je ne pouvais me considérer comme expert.
Après être entré dans la pièce comme dans un bocal de chaleur humide et parfumée, je refermais la porte derrière moi, amenant la pénombre dans la chambre, les bougies laissant flotter une lumière pâle et frissonnante, tournoyant aux légers mouvements d'air. Il y avait sur ma gauche un bol d'huile chaude préparé par le charmant compagnon de la femme allongée, que j'imaginais bien sûr nue sous le drap....
Je trempais mes doigts dans le bol, les ramenais au dessus de sa cheville gauche, les gouttes tombèrent peu à peu, je n'attendis que quelques secondes et posait ma main sur son mollet... premier contact, première fois que je touchais sa peau, après dune si longue attente de désirs et d'espoirs.
Alors je commence doucement à promener mes doigts sur sa cheville, son pied, le galbe du mollet... moi qui n'ai aucune formation de masseur, je me laisse guider par les courbes et le plaisir de découvrir ce corps comme endormi, mais que j'imagine à l'affût du mouvement de mes mains... je cherche au toucher à ressentir l'abandon des muscles qui se détendent, à percevoir le relâchement peu à peu des tendons, des tensions comme une marque de confiance et une autorisation à continuer la promenade manuelle. Main dans le bol, autre cheville, je prends le temps de la masser jusqu'aux genoux, en même temps qu'une certaine chaleur m'envahit... le contact de sa peau si tendre et douce, ses formes toutes en courbes, même si encore peu visibles mais si prometteuses.... Lors d'une randonnée en montagne, on guette le point d'arrivée de la ballade durant toute la marche, le sommet qui semble inaccessible, cela semble toujours long car éloigné, et le rapprochement se fait peu à peu.... Là, tout son corps se trouve à portée de mes mains, je vois sa chevelure magnifique nouée, ses épaules solides sans être fortes, et je devine ses hanches, sa taille, ses fesses, mais je dois être patient, je le suis, et ne le regretterai pas....
Mes mains sur le début de ses cuisses sont déjà sous la serviette, que je replie alors un peu, d'une seule main pour conserver le contact avec sa peau huilée, je vais chercher la lotion chaude que j'étale lentement, massant les muscles en remontant, fermement, mais n'avançant que lentement, beaucoup plus lentement que mes désirs... Je frotte ses cuisses l'une après l'autre, une main extérieure et l'autre entre ses jambes, qui peu à peu avancent jusqu'à presque effleurer son entrejambe. Je replie à nouveau la serviette pour dévoiler ses fesses, et réfrène l'envie de m'y jeter pour y déposer un baiser, pour promener ma langue profondément entre ces deux globes magnifiques... Mais je continue le chemin érotique, masse ses reins, ses épaules, je redescends vers les fesses, les malaxe... son mari me rejoint, on change discrètement de côté, sait elle à qui appartiennent les mains qui s'immiscent plus en profondeur, je ressens quelques frissons à parcourir sa peau comme je découvre la moiteur de sa vulve qui s'entrouvre, sous nos doigts successifs... quel plaisir, je me sens dans un état d'excitation ... supérieur ! son bras allongé sur la table, sa main m'effleure imperceptiblement, tout en continuant de se laisser masser... D'un regard je comprends que son mari veut qu'elle se retourne, c'est un moment très érotique... le balai des mains qui se glissent sous la serviette reprends, puis on la replie à nouveau et apparait alors sa fine césure pubienne dans la lumière douce, oh que j'aimerais y glisser ma langue, l'y promener en douceur... les mains parcourent ce corps superbe, délicieux, passif et frissonnant, je me promène sur ses seins, j'en fais le tour timidement puis peu à peu je m'en empare, les malaxe, un régal... je les avais vus, je peux enfin les caresser ! une autre main qui n'est pas la mienne s'est introduite en elle, je prends le relais, il y fait chaud dans ce trésor ruisselant, toute en retenue elle se cabre, se donne aux doigts qui la pénètrent... c'est si bon, si bon, à force d'exploration son corps se raidit soudain, et en une grande immobilité arrive la jouissance, discrète, mais qui me semble profonde.... Qu'il est beau ce spectacle du plaisir, cet abandon qui commence à descendre sur tous ses muscles, la randonnée est terminée, le sommet atteint, je les laisse... il va me falloir me détendre aussi....

Dessin et massage sont mes deux mamelles (Duc de Sully revisité.. ) et il est possible de profiter de l'une comme de l'autre et mieux des deux !

Jeansensuel

[jeanrp]

À une belle lascive corsetée

J'ai lassé des lacets
et ne m'en suis pas lassé
Vous étiez délaissée
et vous ai délassée

[jeanrp]

Hier soir, concert de M.... Je déteste les grandes salles, le son sans caractère, étouffant, de ces lieux qui ressemblent trop à des stades... mais je me suis laissé inviter et je savais que j'y retrouverais l'émotion.... Je m'attendais à suivre les chansons avec l'attente intense de retrouver celle qui m'avait tant fait vibrer.... Et puis elle est arrivée si vite, forte, ondulente, je me suis replongé dans ce moment intense... Ton amant, après des mois de discussion, de photos de ton corps détaillé avec une merveilleuse précision qui avait enflammé ce forum où nous nous croisions, ton amant était venu me rencontrer pour me compter la séance qui devait suivre... Soumise offerte, comme un objet à consommer avec plaisir, sans retenue, alternant le chaud et le froid suivant ses directives.... Et puis le lendemain, j'attendais dans son séjour quand tu es apparue nue, en laisse, yeux bandés... Je t'ai caressé je t'ai fessée, je l'écoutais me diriger et puis peu à peu une sorte de brouillard nous a tous enveloppé comme nous nous enlacions sans pouvoir nous séparer, bouches avides des baisers, caresses lentes et concordance profonde de nos corps emboîtés... Je me souviens de ton plaisir submersif en longs mouvements libératoires, et être restés immobiles, trop longtemps peut être, il l'a dit...
Le lendemain tu m'envoyais une musique "ondes sensuelles" et puis nous nous sommes revus, tous les trois, tous les deux....

Jeanaidautresouvenirsaussijolis

[jeanrp]

Le site, c'était ici.....

Et merci aux petits signes d'encouragement

[NHD]

L'histoire est toujours jolie ici, et je serais curieux de connaître tes écrivains préférés.

[jeanrp]

Merci cher @NHD tu sais je suis quelqu'un de très rangé j'aime les auteurs classiques... Dostoeivski, Proust et les américains du 20 ème siècle, John Fante, Paul Bowles, Carson Mac Cullers... j'attends la retraite pour compléter mes lectures !!
J'ai toujours rêvé d'organiser une soirée qui commencerait ! par la lecture par chacun d'un petit texte érotique, de sa main ou emprunté.... J'ai le lieu...
A très bientôt
Jeanécriraitplusunjour

[NHD]

... j'aime les auteurs classiques... Dostoeivski...

Ahhh ! Il est possible que ce soit mon auteur préféré ! Avec d'autres natifs de ce grand pays.
Parler de 'Crime et châtiment' semble tellement surfait aujourd'hui...

C'est peut être pour cela que l'on ne parle jamais de sexe toi et moi.

[jeanrp]

Je regroupe des mots laissés de ci de là...

Une belle rencontre... pour qui sait attendre
par jeanrp - 06 juin 2013, 11:51

Nous nous étions croisés une fois dans un café tous les trois, avions ri beaucoup, j'avais été électrisé pas ses bas... et le haut aussi , nous devions nous rejoindre plus tard mais chacun attendant le texto de l'autre cela ne fut pas.... et les mots continuèrent à circuler, mais le Rv fut difficile à organiser.... jusqu'à, ce jour !

Départ Paris, embouteillages, radio lancinante, essuies glaces à répétition, jurons d'être en retard, sera t'elle encore à m'attendre, texto au volant, autoroute, surveiller les radars, ronds points à la file, rendez vous facile, mais porte fermée, le tour des cafés, personne, parvis désert, une silhouette au loin, nous deux, juste nous deux, et elle ne me voit pas, je me rapproche, je l'appelle, un sourire, baiser prudent, mais excitation, hésitation, les mains qui s'enlacent, quelques pas au hasard, ne pas rester immobiles, demi tour, elle, déterminée comme je suis sans idée, direction les bosquets, elle n'hésite pas, je la suis un peu ahuri, là, près du passage, se mettre à poil, on va nous voir, le froid, deux trois personnes qui passent, raison d'hotel, smartphone, bug, bug, bug, retour voiture, envie de dessous, envie de gouter sa peau, on se presse, hotel complet, remord de réservation, zone paumée, tant pis pour le luxe, c'est plus la ville, chambre libre, elle à faim, gourmande, belle, musique me dit elle mais pas de musique, je cherche, je traficote la télé, mais pas de musique, la vie des bêtes seulement, départ de stress gamin pataud avec ses dessous, baisers, baisers mais ventre noué, je la mets presque nue, odeur de peau, odeur de plaisir, gout de sexe, délicieux, désir de sexe, sexe dressé joyeux, sexe aimant...
Alors enlacés nous apprenons à nous connaître un peu, un peu plus, et ses rires me font rires, ses baisers m'excitent, nos doigts partent dans des jeux de piste à la découverte des points magiques, nous avons oublié la musique absente, les bulles nous rendent joyeux encore, nous parlons un peu, de lui, bien sur, car je lui dois elle, je lui dois ces moments là.... Douche pour effacer la sueur, mais un peu dommage de perdre les odeurs... alors nous nous enlaçons à nouveau, nous reprenons les chemins palpitants des caresses, des baisers, comme des voleurs d'instants, des fraudeurs du bonheur... Et puis, un peu plus tard, les lanternes rouges disparaissent dans la nuit, nous roulons sur la même route mais en sens opposé, chaque instant nous éloigne de façon vertigineuse... mais je sais aussi que maintenant, elle fonce vers lui...

Je vous laisse deviner de qui il peut s'agir .... peut être que son mari donnera des indices imagés...

Jeanaipleindesouvenirsdélicieux