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Présentation des couples candaulistes : Ici tous les membres de notre forum cando (couples candaulistes, femmes cocufieuses et aussi hommes seuls) sont invités à se présenter à toute la communauté du forum. C'est impératif pour pouvoir poster ensuite.

Chaque nouveau membre est donc en couleur bleue claire tant qu'il ne s'est pas présenté, et il ne peut donc pas créer d'autre sujet qu'une présentation. Plus de détail ici pour les nouveaux

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Alors n'attendez plus pour vous présenter à la plus grande communauté candauliste francophone (ou souhaiter la bienvenue aux nouveaux couples candaulistes inscrits, ils sont plus d'une vingtaine chaque jour).
par Vega44
#2340336
Hello
Je viens de m'inscrire, cherchant des contacts et des échanges. Ma situation de couple est assez atypique (enfin peut être pas ici). je fais cocu mon mari depuis plusieurs années et j'aime ça. Mon mari a fini par le savoir et a été incapable de s'y opposer, par amour et par crainte aussi. Du coup, j'ai pris conscience de mon pouvoir de séduction, de mon emprise sur lui et je l'ai peu à peu soumis à moi. Au point que j'en fais aujourd'hui tout ce que je veux et ai envie d'aller toujours plus loin pour jouir de ma liberté. Voilà.
Au plaisir d'échanger si certains ou certaines se reconnaissent dans ma situation...
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par pierrotmartine01
#2340723
Bonjour et bienvenue sur forum candau.
Excellente présentation,merci.
Amusez vous bien.
par Vega44
#2340963
Je suis marié depuis plus de 20 ans. Et je fais mon mari cocu depuis la moitié. Ce qui était caché au départ ne l’a plus été ensuite. Mon mari a découvert le "pot aux roses" et la suite n’a été pour moi qu’une source d’étonnements et de bonheurs successifs : rien ne s’est passé selon la logique des choses. J’ai découvert ce que l’amour de mon mari pour moi révélait en lui de faiblesse : sa peur panique de me perdre… et conjointement mon pouvoir de domination sur lui et de séduction sur les autres hommes. J’y ai pris un goût qui m’a révélé à moi-même.
Les années passant, je crois avoir fait de mon mari à peu près tout ce que l’on peut faire d’un homme. Il endure tant de choses pour moi. Je l’ai soustrait à toute autre réalité que celle de me satisfaire et de me désirer : il n’est qu’un bloc de fascination pure tendue vers moi. Sa soumission a fini, au fil des ans, par le définir totalement : il est cela et rien d’autre.
Sans doute pourrais-je aller plus loin encore si je le voulais. Parfois, quand je le vois dans cette idôlatrie de moi malgré tout ce que je lui fais subir, ou quand je passe des nuits folles dans le lit d’un autre, ma perversité m’effraie : ce n’est pas que je ne vois plus de limite à mon pouvoir, c’est que mon pouvoir n’a, réellement, pas de limite. Pouvoir « piétiner » ce que l’on a de plus cher est un aphrodisiaque puissant. Pourrait-il s’en réveiller ? Je ne le pense pas. La dépendance dans laquelle je le plonge est comme un acquis, et chaque stimulation que j’y ajoute ne fait que la faire grandir : c’est une spirale infinie et c’est ce qui me porte à croire que mes libertés, aussi, peuvent être infinis. Il me faut simplement veiller à ce que cette chaîne ne soit pas rompue. Et que les témoignages de mon amour demeurent intacts à ses yeux. Ils se trouve qu’ils le sont, ce qui tend à prouver que l’amour ne perd rien à rayonner vers plusieurs partenaires, contrairement à ce que l’on aurait tendance à nous faire croire, depuis le berceau.

Le second point concerne le quotidien justement. Entre les lignes intenses de cette relation de domination, nous vivons une vie amoureuse qui est aussi faite de tendresse, de partage, de romance et des gestes de tous les amoureux du monde. Ces moments sont l’autre versant de notre histoire et rien, dans les faits, ne permet de nous distinguer du comportement de n’importe quel couple. Je dirai même que ces expressions amoureuses n’ont pas subi l’érosion du temps, à l’inverse d’autres couples que nous pouvons croiser autour de nous. Et que me lover dans les bras de mon mari en regardant un bon film m’est aussi essentiel que sa soumission sans condition à mes caprices de garce. Elles résonnent, à l’instar de ce que disait cette Isabelle que vous avez connue, comme un havre de paix au milieu de la tempête sexuelle de notre relation. Mieux même, je ne dissocie pas une expression amoureuse d’une autre : extrême tendresse ou extrême perversité, chacune est la manifestation de l’amour fou qui nous unit. L’emprise sexuelle que j’ai sur mon mari est en quelque sorte le cœur du réacteur de notre centrale amoureuse (nous sommes sérieusement « irradiés » tous les deux et je crains qu’il n’y ai pas de remède pour nous soigner !)

Le dernier concerne l’humiliation. Humilier mon mari me permet d’accroître mon emprise sur lui. Cela s’est fait progressivement, comme le reste, dans une logique assez vertigineuse, chaque liberté prise ouvrant les portes de la suivante.
Je lis ici et là les mots candaulisme, cocufiage. Pourquoi étiqueter, scinder, cloisonner ? Les deux notions ont leur raison d’être tant nous avons en nous le goût simultané du secret et de l’exhibition. Mon mari sait ce que je vis en dehors de lui, je lui dis tout ou presque. Et le simple fait de le savoir à m’attendre à la maison pendant qu’il me sait dans le lit d’un autre est une grande source d’excitation pour moi. Cependant, s’il n’y avait pas ce sentiment de transgression, cette conscience de « piétiner » ce que j’ai de plus cher, sans doute mon plaisir ne serait-il pas si aigu.
Car il me faut le reconnaître : j’adore mon mari ainsi, c'est à dire cocu et quand il ne peut faire autrement qu’accepter de l’être. Quand il est à la fois incapable de se soustraire à l’attrait que j’exerce sur lui et capable de tout au nom de mon plaisir. Quand il tremble que je le quitte pour un autre et qu’il redouble d’attention pour me plaire et me garder. Et c’est ainsi qu’à son tour, il m’adore d’avantage : quand je rayonne, quand je suscite le désir des hommes, quand je goûte l’amour partout où il se présente, sans frein et sans limites, conscient que je ne saurais être irrésistible à ses yeux sans l’être aussi aux yeux des autres.

Il y a une dizaine d’années, mon premier amant, dont j’étais amoureuse et avec qui j’avais des rapports sexuels complets (sans préservatif) depuis plusieurs mois m’a fourni l’occasion de sa première véritable humiliation. Elle a été fondatrice de la suite en quelque sorte. Le contexte y était pour beaucoup : c’était le jour de l’anniversaire de mon mari et au lieu de passer la journée avec lui comme prévu, je l’ai passé dans le lit de mon amant. Quand je suis rentrée le soir, mon mari était dans tous ses états. Je ne sais comment cela est arrivé, mais une fois ma culpabilité passée, je me suis mis à le charmer et j’ai vu que malgré la douleur dans laquelle mon comportement l’avait plongé, il ne pouvait me résister. Je l’ai sucé très longtemps, jusqu’à ce qu’il perde toute sa raison et là, je me souviens, je me suis mis à califourchon sur sa tête. J’ai baissé ma culotte et je lui ai demandé d’enfoncer sa langue là où mon amant était entré plus tôt. Non seulement il l’a fait, mais je l’ai mis en demeure d’accepter mes nouvelles exigences : à savoir que désormais je n’étais plus tenu de respecter mes promesses et que le temps que je passais avec mes amants ne devait pas être troublé par ses caprices de mari gâté ! Le fait est qu’il a tout avalé : mes volontés et le sperme de mon amant qui gouttait encore de mon vagin. Ce jour-là, j’ai pris conscience de l’incapacité de mon mari à me résister. Et surtout des horizons de liberté et d plaisir qui s 'ouvraient moi.
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par pleasecuckme
#2341013
Sincère et bien écrit .
N'hésitez pas à continuer à témoigner.
par Vega44
#2342101
Pour entrer davantage dans le réel de notre vie, je dirai que le désir de mon mari pour moi est la matière infinie dont j'ai tiré parti pour profiter des plaisirs de la vie et ce, au-delà de ce que j’aurai pu imaginer en me mariant. J’ai pris progressivement conscience qu’en cultivant ce désir et en le privant en même temps de moi générait chez lui des comportements d’attention, de docilité et de tolérance grandissants. C’est un cercle vertueux : il me suffit d’accroître simultanément l’excitation et la privation pour que sa docilité et sa fascination grandissent.
Je peux dire aujourd’hui que j’ai poussé cela si loin qu'il en a perdu tout libre-arbitre et jusqu’au souci de sa propre individualité (j’y reviendrai dans un autre post, si possible, j’essaie de rendre compte des choses dans leur progressivité).

L'une de mes premières décisions, a été de réduire progressivement nos relations sexuelles : d’une fois par semaine à une fois par mois, jusqu’à le priver totalement de moi depuis 4 ans. Idem pour les éjaculations. Aujourd'hui, je le vide chaque dernier jour du mois. Le temps de cette abstinence, je l’excite autant que possible (le plus souvent en le suçant), condition pour que mes « écarts de conduite » ne génèrent aucun doute ou résistance de sa part. Ces éjaculations sont terminées à la main, comme une traite, de manière à ce qu’il ne puisse l’apparenter à une pratique sexuelle qu’il aurait avec moi. Et j’ai supprimé également son accès au plaisir. Je fais venir les premières convulsions, puis je coupe brutalement : le sperme sort (un peu), mais sans qu’il en éprouve aucun plaisir. Sa tension retombe assez pour être supportable, mais pas suffisamment pour l’extraire de la brûlure du désir.
Pour le maintenir dans cet état, je veille également à ce qu’il ne puisse se masturber. La découverte, il y a quelques années, des cages de chasteté masculines m’a permis de sceller, au propre comme au figuré, cette dépendance amoureuse. Quand je sors avec un amant, je lui fais porter une cage de chasteté. S’il est seul à la maison, je lui fais aussi porter la cage. C’est la condition pour que toute possibilité de se soulager en mon absence lui soit impossible. En mettant ainsi sa sexualité en cage, je l’ai enfermé (c’est bien le mot) dans son obsession de moi. J’aime passer la main sur son pantalon pour apprécier cette forme qui contraint son désir en même temps qu’elle l’aiguise. Cette cage est devenue l’attribut de son propre sexe, au point de le remplacer. Son désir est maintenant un désir « rentré », maintenu dans un bouillonnement perpétuel qui est la source de toutes mes libertés de femme. Quelle n’a été ma surprise d’assister à ce paradoxe : celui d’un homme « creusé » par le désir, mais que la privation et le manque ont fini par remplir ! En annexant sa sexualité, j’ai non seulement fait de cet homme ma propriété mais je pense aussi l’avoir rendu à sa condition profonde. Sinon, pourquoi s'y serait-il résolu ?

Cela me semble important de le redire : la privation dans laquelle je maintiens mon homme n’exprime pas un éloignement de ma part mais plutôt la volonté de le « mouler » psychologiquement à mes seuls désirs. Comme cela marche au-delà de ce que je pouvais imaginer, il n’est pas pour moi de plus grand plaisir que de lui en faire, permettez-moi le terme, baver. Et pour cause : le priver de moi accentue son désir et son incapacité à me résister sans que sa psyché n’ait à souffrir outre mesure des libertés, de plus en plus grandes, que je prends. Il vit quotidiennement dans cette famine de moi. Sa vie se réduit à me désirer, à m’attendre quand je sors, à tout faire pour me mériter, et je n’aime rien tant que de le savoir dans cette tension érotique permanente pendant je m’ébats joyeusement dans les bras d’un amant.

Il ne se passe pas un jour sans que je loue les circonstances qui m’ont amené à découvrir ce pouvoir… et aux formidables avantages dont je jouis grâce à lui : financier (il dépense tout pour me faire plaisir), ménagers (moins de corvées) et bien sûr sexuel. Aujourd’hui, ma vie est ainsi faite qu’il n’y a plus aucune restriction à mon épanouissement de femme : je sors et couche avec qui je veux, aussi souvent que je veux, tout le temps que je veux. Le sentiment de culpabilité n’existe plus pour moi : rien de ce que je fais n’est mal.
Par exemple, si je veux faire une chose qui fera souffrir mon mari, mais que je considère cette chose bonne pour moi, j’accrois sa dépendance sexuelle envers moi afin que cette chose devienne bonne pour lui. Mieux encore, la notion de moralité ou d’amoralité dans ma vie quotidienne ou sexuelle est laissée à ma seule appréciation : je suis libre de dire ou de faire ce que je veux dans la mesure où j'ai décrété que l’acte en question ne porte pas atteinte à notre amour. Ainsi, j’ai toujours raison, même lorsque j’ai tort. Mes plaisirs sont les siens et ce qui est bon pour moi devient bon pour lui !

Dans ce cadre, le moindre détail du quotidien peut devenir une source d’emprise : ma façon de lui parler, par exemple, permet d’accroître cette « distance vertueuse » entre nous, d’augmenter mon influence érotique sur lui et de modifier même la conscience qu’il a de lui-même. Je le traite de cocu, de minable ou même de pourceau aussi souvent que possible. Cette pression est importante pour éviter tout flottement : l’homme voué a besoin de son piquet ! De la même façon, j’exige, j’humilie, je provoque, je le gifle même parfois. Mais l’alternance est une excellente stratégie et une dureté calme est parfois le meilleur atout. Ma façon de procéder va de la moquerie douce à l’ordre le plus ferme, mais aussi de l’humiliation à la menace. Le dernier degré, pour moi, consistant à jouer avec sa terreur que je le quitte. Une arme infaillible… que je réservais au début aux cas exceptionnels, mais que j’ai systématisé depuis un an. J’en parlerai une autre fois car c’est là un point névralgique qui l’a fait basculer de la soumission à la pire indignité. Personnellement, cela m’excite beaucoup. Faire de cet homme (mais en est-ce encore un ?) tout ce que je veux et voir, malgré ce que je lui fait endurer, ses yeux morts d’amour pour moi est terriblement aphrodisiaque. Je me sens envahie d’une joie perverse. Et de ce sentiment de puissance, très grisant, de bousculer « l’ordre » du monde. Quelle femme ne rêve pas en secret de cela ?
par sbe4
#2342131
J'adore vous lire, encore merci de nous faire entrer à ce point dans votre intimité et bienvenue sur le forum.
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par open75
#2342132
Remarquable texte, pour décrire une remarquable situation !

Pas de doute, vous avez toute votre place sur ce forum, et vous allez pouvoir y exposer sans complexe les détails les plus intimes de la soumission que vous exercez sur votre cocu. :x
par Alx
#2342135
Bonjour Vega44 belle écriture, on sent une femme cultivée derrière ces lignes ... mais une véritable garce comme vous le dites et certainement une bouillonnante amante. J aurais plaisir à croiser votre route
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par homohabilis
#2342143
Oui quel superbe récit ! Votre liberté et votre domination sont à la fois rafraîchissantes et ô combien excitantes. Vous trouvez ici un écho considérable....
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par RecreADeux
#2342217
Récit et vie exaltants.. et narrés avec style. Bravo !
par Vega44
#2342546
... S’il venait à me quitter ?
On peut toujours faire des suppositions, mais à quoi bon si c’est pour envisager le moins bien, ou le pire. À vrai dire, je ne me pose pas la question. D’abord parce que je l’en sais incapable. Ensuite, parce qu’être malheureuse n’est pas à l’ordre du jour.
Notre couple a trouvé un équilibre singulier dont chacun jouit, à sa façon, par l’intensité de l’expérience vécue : moi, en "plein", en tirant de cette situation de « juteux bénéfices » (métaphore douteuse peut-être). Et lui, "en creux", en étant immergé dans le désir fou de moi et l’application à me servir. CQFD ?
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par open75
#2342550
Ce cocu n'a aucune raison de vouloir mettre fin à une relation qui, de toute évidence, lui convient à merveille. :x
par Vega44
#2342566
Sourire... oui. se méfier des apparences, toujours. De surcroît, il y a souvent plusieurs femmes en une. Et j'assume chacune d'elles ;)
par Alx
#2342573
Étant moi même d Angers et me dire que j ai peut-être croisé cette croqueuse d hommes sans le savoir, pff quel dommage
par Vega44
#2342592
Je voulais justement revenir sur sa terreur que je le quitte et qui est un atout puissant, pour ne pas dire définitif.

Quand j’ai annoncé il y a quelques années à mon mari que je mettais un terme à nos relations sexuelles, j’ai pu observer les effets progressifs de cette décision sur lui. Passée la stupeur, il semblait non seulement avoir intégré cette perspective (bien qu’il me fasse souvent part de son envie de moi, chose que j’accepte d’entendre), mais sa docilité à mon égard s’est accrue, comme s’il était plus à l’écoute de mes besoins. Comme si l’exclusion de l’accès à mon corps l’avait aussi exclu d’une certaine prérogative virile à l’égard du féminin. Et comme s’il était de lui-même « rentré dans le rang » : celui des êtres désirants qui subliment par cette privation le sujet de leur désir.

Étrangement aussi, cette décision m’a libéré d’un poids, d’une obligation... alors que, paradoxalement, le fait de faire l’amour épisodiquement avec lui ne l’était pas du tout.
C'est un sentiment paradoxal qui a fait sauter un verrou supplémentaire en moi. Les rencontres que j'ai faite par la suite n’ont fait qu’ajouter à mon désir d’aller plus loin. J’ai eu envie de profiter davantage des opportunités que me proposaient les hommes : partir en week-end ou plusieurs jours en vacances avec eux, par exemple, partager un peu plus que leur vie sexuelle. Ces invitations qu’ils me proposaient, je n'y répondais qu’exceptionnellement.
Je me souviens avoir initié une discussion pour lui faire part de tout cela. Pour une fois, c’était hors de la fièvre sexuelle que je sais provoquer quand je veux lui faire accepter mes envies. Là, c’était un dialogue calme, à tête reposée, entre lui et moi. Je parlais lentement, posément afin qu’il sente que ce que je lui annonçai était indiscutable et non lié à une excitation particulière. Nous étions assis sur le canapé, face à face, je portais une robe très courte et j‘ai sorti mes seins pour appuyer mes dires. Je parlais doucement et entre deux phrases, je l’embrassai par petites touches sur la bouche comme pour pousser mes mots au fond de lui.
Je lui ai dit les choses en ces termes, autant que je me souvienne : « Mon cocu chéri, il faut que tu comprennes que la fin de ta vie sexuelle est le départ d’une nouvelle pour moi. J’ai très envie de profiter de toutes les propositions qui me sont faites de vivre des relations plus poussées. Même si tu ne peux plus me baiser, tu as toujours une place centrale pour moi. Cela étant dit, si certaines choses étaient jusqu’ici sauvegardées entre nous, il faut que tu t’attendes à ce qu’elles ne le soient plus. Je veux que tu te prépares mentalement à cela. Tu vas devoir m’attendre de plus en plus souvent. Il se peut que je sois régulièrement absente, sur des durées plus longues mais je compte sur toi pour te contenter du peu que je t’offrirai. C’est déjà beaucoup. Mesure la chance que tu as de vivre à mes côtés. Tu sais, je ne compte plus les fois ou j’ai entendu mes amants dire que tu avais une chance inouïe de vivre avec une femme comme moi. Mesure bien cette chance et en échange, applique-toi à me combler. Je ne veux plus rien avoir à demander... fais en sorte de devancer mes désirs, c’est d’accord ? Ne me déçois pas. Tu sais très bien que parmi mes amants, certains n’attendent que cela : que je plaque tout pour vivre avec eux. Tu ne veux pas que je te quitte ? Alors ne me donne pas cette occasion.
Si tu te comportes parfaitement, comme un bon cocu fou de sa femme et prêt à tout pour elle, alors il n’y a aucune raison pour que je le fasse. Contente-toi de peu, ne me demande rien et fait, de toi-même, tout ce qui est en ton pouvoir pour rendre ma vie plus heureuse. C’est ainsi que je t’aime. Et c’est ainsi que tu me prouveras ton amour. »
Ce sont les propos, en gros, que je lui ai tenu et ils m’ont marqué à moi aussi parce qu’ils furent une borne dans notre relation. Rétrospectivement, je sais qu’à cet instant, un nouveau degré d’amour s’est ouvert sous son crâne. Il m’a dit d’une voix un peu tremblante qu’il me le promettait, qu’il ferait tout pour me mériter... que cette dimension de moi le dépassait... et qu’il ne voulait pas que je le quitte, qu’il m’aimait à la folie.
Je lui ai dit des mots doux, du style « oh, mon minable chéri, tu es chou... c’est très bien ce que tu viens de dire... c’est très important pour moi, pour nous... je compte sur toi pour ne pas me décevoir... ». Puis, pour l’encourager, j’ai attiré son visage entre mes seins et je lui ai dit : « tiens, régales-toi un peu... »
C’est vrai que mes propos étaient volontairement outrés. Je l’ai dit déjà, le langage est un outil de travail terriblement efficace. Et si mes propos ne dépassaient alors pas ma pensée, il me faut avouer qu’ils ont fini par dépasser ensuite mes actes.

Je fais part de ce moment parce qu’il fut un déclic, une étape clé… comme il y en eût avant ce moment. Et comment il y en eût après lui. Les désirs qui bouillonnaient en moi et auxquels je voulais être disponible, je voulais aussi qu’il les reconnaisse comme les siens. Et c’est bien ce qui se passa. Car ensuite, plus rien ne s’opposa à mes avancées… quel qu’en fut le prix et la souffrance qu’il dut en payer. Ces choses sont dites sans suffisance. Car si je les ai vécus sans retenue, elles n’ont cessé en même temps de m’étonner.
Un cap venait d’être franchi, derrière lequel se profilait, pour moi comme pour lui, un territoire vierge où l’amour se réinvente encore.
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par pleasecuckme
#2344577
Putain. Comme vous y êtes allé fort !
Je suis fou amoureux de ma femme, mais je ne pourrai jamais supporter cela.
par Vega44
#2344710
C'est dommage ces jugements. Je pensais pouvoir confier la singularité de la situation que je vis. Quant à savoir si notre histoire n'ira pas bien loin, elle dure déjà depuis plus de 20 ans. Même si, j'en conviens, cela n'est en aucune façon une garantie sur l'avenir. J'ai déjà été amoureuse d'un autre et tentée de le suivre. Mais quitter mon mari, fondamentalement, non. Était-ce parce que je sentais déjà chez lui cette capacité à tout accepter de ma part, comme si, finalement, je n’aurais jamais à choisir entre lui et mes amants ? Peut-être, mais pas seulement. Le fait est surtout que nous avons converti nos convictions en actes et que notre vie de couple a permis cette jonction. Contrairement aux modèles auxquels la société veut nous faire croire (une vie, un homme, une maison), j’ai cette chance de ne pas à faire le deuil d’un amour pour en vivre un autre. Est-ce que je me sens pour autant à l’abri définitif d’un accident ? Non, bien sûr. Mais qui l’est vraiment ?

Je l'ai dit, si j'en lis les recherches que j'ai faites s ici et là, il s'agit de cuckolding. Pas de candaulisme. Le candaulisme, la plupart du temps, est à l'initiative de l'homme : c'est son fantasme et il le réalise avec la complicité de sa femme. Là, c'est le contraire. C'est moi qui ai conditionné mon mari et il se trouve que sa dépendance à moi, au fil des ans et des expériences vécues, n'a fait que grandir et qu'il semble y avoir trouvé sa place... autant que j'y ai trouvé la mienne !

J'explore moi-même une dimension de l'amour qui va bien au-delà des limites ou des logiques ordinaires. J'en suis la première surprise. Je pensais simplement trouver un écho constructif à cette exploration.
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par bonamant
#2344773
Chère @Vega44 ,

Quel délice votre relation de couple !!!
Je suis pour ma part un cocu frustré, à savoir que ma femme m'en indéfectiblement fidèle et loyale. J'en souffre réellement énormément car je me reconnais complètement dans le portrait que vous faite de votre mari. En revanche, elle, ne comprend ABSOLUMENT RIEN à mes envies...
Je n'ai de cesse de lui dire que ses écarts n'auraient d'autre effet que de resserrer nos liens, mais elle est tenaillée par la peur de ma réaction, à savoir une supposée jalousie naturelle...
Or pour ma part, ce que je retiens de plus fort et vrai dans votre témoignage, c'est
Pouvoir « piétiner » ce que l’on a de plus cher est un aphrodisiaque puissant

À tel point que si les choses n'évoluent pas, je sais que je vais sombrer dans une tristesse à laquelle je devrait un jour ou l'autre songer à m'extraire... La rupture est une option envisagée de mon coté...
Rompre pour ne pas avoir été cocu... quel paradoxe !
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par pleasecuckme
#2344792
Est trop jaloux des maris cocus, oui, je l'ai été.
Mais avoir besoin d'être cocu soumis à ce point-là... non !
Rompre pour ne pas avoir été cocu... quel paradoxe !
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par pleasecuckme
#2344793
Chère @Vega44,

C'est dommage ces jugements.


Je ne juge pas du tout au contraire. Je vous remercie de votre témoignage et je respecte totalement le choix de vie de votre couple.

En fait ce témoignage m'aide à déterminer ce que je souhaite et ne souhaite pas dans mon couple.
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par jeanrp
#2344794
...sa dépendance à moi, au fil des ans et des expériences vécues, n'a fait que grandir et qu'il semble y avoir trouvé sa place...


Si vous inversez le genre, à savoir un homme parlant ainsi de sa femme, vous seriez en ligne de mire de tous les mouvements de défense des femmes, sans parler de féminisme...

J'espère juste qu'il y trouve son bonheur, cela me parait plus positif.... Ce n'est pas un jugement, une observation linguistique... 0=)

Jeanpourlépanouissementdechacun

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