C'est sûr, quand on a connu des moments suspendus, quand, pendant des mois, tout cela prenait un sens profond et un tour exaltant, quand on s'est senti tout puissant, quand on a réalisé nos fantasmes les plus fous, quand on a le sentiment d'avoir côtoyé le Nirvana, il est bien difficile d'appréhender une réalité plus banale de notre vie pourtant si heureuse, si amoureuse.
Notre couple a évolué oui, et notre vie s'est parée récemment d'un voile de normalité dont j'ai bien du mal à m'accommoder, je dois l'avouer. Mon caractère est ainsi, je vis les émotions et les sentiments avec intensité et sans filtre.
Lorsque ma vie se déroule en noir et blanc, en travail et repos, en une longue alternance de jours et de semaines qui n'ont d'autres sens que de nous permettre, parfois, de voyager en dehors de cette banale série pour rêver qu'elle se transforme en grand film, de ceux qui marquent notre histoire, ceux dont la lumière donne un éclat particulier, ceux dont la musique entraîne et supporte un scénario original. Les films qui laissent une empreinte, une marque à vie.
Le candaulisme a été un des facteurs d'une prise de conscience de Clara qu'elle est, comme nous le sommes tous, singulière et unique. La voilà qui se permet d'exister, la voici qui s'étonne d'être à la hauteur (d'être appréciée, à sa juste valeur ? Non pas encore).
Elle repousse toutes les limites possibles. Ses croyances auto-limitantes, comme on lit dans les bouquins de développement personnel, les limites de la morale, les limites d'une administration qui ne sait pas comment gérer tout ce qui se sort du cadre, que ce soit par le haut comme ici ou par en bas pour d'autres.
Pour une fille si modeste, dans tous les sens du terme, ce n'était pas si évident de sortir de sa coquille et s'affirmer aux yeux des autres, dominer ses sujets et mettre à profit cet altruisme et cette bienveillance qui la caractérisent.
Elle en récolte aujourd'hui les fruits et c'est paradoxalement un moment qu'il faut gérer avec calme et intelligence. Certes, en ce moment elle vibre pour autre chose que ses amants, elle rayonne autrement que par ses photos quotidiennes et ses galipettes coquines, elle est devenue une patronne, elle est devenue une leader charismatique, une grande femme.
Alors le Saxo, il se fait tout petit à côté et cherche un moyen d'inclure ses amants dans l'équation, apporter le piment dans cette longue entreprise quotidienne, répétitive, monotone et épuisante mais presque enfin réussie : Être le bug dans la matrice, imposer ses qualités au Système plutôt que s'accommoder des défauts de celui-ci.
Alors, moins de sexe, moins de rencontres, moins d'intérêt pour le forum, moins de fantasmes et de projets, moins d'émotion dans cette période, notre couple respire à défaut d'expirer. Notre amour est certes un peu moins démonstratif mais il reste profond aussi profond que seront élevés les prochains moments où "Clara se lâche".
Merci aux courageux qui ont lu jusque ici.
Mais qu'est-ce qu'il lui prend à Saxo d'écrire un texte aux allures de bilan ? Est-ce une façon d'annoncer la fin de notre post ?
Non, je ne pense pas. Beaucoup d'entre vous ont souligné qu'ils appréciaient lorsque je partageais mes doutes et les aspects moins positifs de nos aventures.
Aujourd'hui, oui, dans ma tête, je fais un genre de bilan, c'est vrai. Je voudrais à présent, installer, comme Michpat notre candaulisme dans notre logiciel de vie, moins consommer et plus vivre.
J'ai une tonne de poèmes de Dionysos à lire, je vous laisse donc avec quelques images de la tenue de travail de ma Reine, de la Boss.
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Voici un cul-air code que je scannerais très volontiers. Chérie, fais voir!
