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N'hésitez pas à relater de manière très descriptive auprès de notre communauté d'initiés les différentes rencontres torrides et les multiples expériences sensuelles que vous avez pu réaliser au fil du temps, les mises en situations complètement déjantées, les plans candau endiablés avec des hommes seuls en quête de plaisirs charnels, bref, faites-nous profiter de toutes vos petites histoires coquines, de vos anecdotes les plus intimes et de vos fantasmes les plus fous.

Partagez sans retenue toutes ces instants de débauche qui font votre bonheur et votre épanouissement sexuel. Plongez-nous dans l'ambiance de ces parenthèses enchantées. Faites-nous sentir, goûter et ressentir la magie de ces moments d'extase. Révélez-nous les moindres détails de vos ébats d'une nuit et de vos étreintes les plus sauvages. Bref, nous sommes en attente de tous vos récits candaulistes les plus osés et de toutes vos histoires libertines vécues dans le domaine du candaulisme et du cuckolding.

Nous sommes à votre écoute et attendons avec impatience de pouvoir lire vos confidences les plus coquines ici même !
par mylu
#247632
Même si ses baisers étaient simples, ils m’étaient très agréables car très doux et lents. Dans cette façon d'embrasser, je décelais de la tendresse. Doux, simples et bons. A mes yeux, ses baisers, c’était plus lui que son corps qui m’était encore à demi-étranger. Plus tard, ça le sera encore plus ; ses baisers me "tueront". Alors, je l’ai terriblement embrassé, je l’ai embrassé sans arrêt comme pour le déguster à petites lampées. Je l’ai aussi caressé infiniment, cérémonieusement, comme si ma vie en dépendait. Non, j’exagère ; je l’ai caressé du mieux que j’ai pu, du mieux que j’ai voulu et j’avais envie de tout pouvoir et de tout vouloir. Mais plus le temps passait et plus j'avais l'impression d'accomplir une sorte de rituel sacré dont notre union serait l'idole.
Son visage tout entier, sa tête, son cou, ses épaules, ses bras, son dos, ses hanches, ses fesses, tout ce que je découvrais sous ma bouche ou mes doigts me ravissait dans une sorte néanmoins de normalité. Tout me semblait joli, agréable - et normal. Plus tard, j’appellerai cela : l’évidence.

Sa peau était lisse et ferme comme si elle avait été tissée serrée mais pas à l’excès. Je comptais ses côtes, me trompais, reprenais alors le décompte de ses articulations mais tout cela par prétexte.
Sur sa peau, son odeur était des plus fines et semblait n’avoir rien de personnel qui puisse l’identifier. Il sentait légèrement le propre – voilà une identification ! - mais il n’était pas parfumé, si ce n’est vaguement aux aisselles. Pas d’odeur corporelle ou de parfum choisi. J’aurais préféré qu’il eut une fine odeur propre à lui et non une fine odeur de propre sur lui.

Il était à côté de moi ou sur moi mais dans cette position, toujours en appui sur un ou deux avant-bras, le buste un peu éloigné du mien. J’en profitais donc pour l’y caresser et suivre comme j’aime bien, la ligne de l’exacte frontière entre nos deux corps en contact, là en descendant aux pubis, aux cuisses.

Je prenais tout mon temps. A l’époque, j’ignorais qu’il m’était compté. Je n’avais de cesse de le découvrir encore, le redécouvrir, de le toucher, de le respirer, de retrouver avec plaisir et sans arrêt ses lèvres et sa peau maintenant à peine connues mais qui s’inscrivaient lentement dans ma mémoire. J’étais heureuse que mon désir de rapprochement physique se satisfasse à cet instant que je faisais durer – par nécessité ou plaisir et non par calcul. Je me disais que c’était maintenant, ça y était, tout ce que j’avais tant espéré depuis des jours et des nuits se passait en ce moment-même, que tout était bien dans ce que j’y vivais, devant se vivre justement avec le rappel constant que je l’avais souhaité ardemment et qu’il advenait enfin, là, là, maintenant, où se mélangeaient la pulsion initiale jusqu’à l’obsession à son accomplissement factuel, tactile et olfactif, et cela ajoutait un tourbillon de plaisir à mon plaisir, sans pour autant ne jamais me faire perdre la tête : un plaisir constant dans une infinie douceur.

Il participait aux dixièmes ou peut-être moins à ce que je lui faisais. Le plus souvent m’embrassant ou se laissant embrasser, caresser et découvrir, un peu perdu dans mes cheveux ou dans mon cou. Au début, cela ne m’avait rien inspiré mais petit à petit, j’ai compris soit qu’il ne savait pas, soit qu’il n’osait pas et plus tard, qu’il ne voulait pas.
Nous nous regardions peu voire pas du tout par pudeur au moins de ma part car je n’aurais jamais pu me laisser aller autant, lui en faire autant en le fixant dans les yeux car les yeux sont reliés au cerveau et il est peu sûr que ce soit mon cerveau qui me guidait dans ces instants-là ou que je veuille qu'il me guide. Néanmoins, je remarquais de temps à autres qu’il me regardait les yeux un peu troublés ; il m’observait moi, agissant ou gémissant un peu, et pas tellement ou pas toujours en se laissant aller dans l’instant sensuel un peu embrouillé. Cela se produira souvent. Il m'observera certainement pour découvrir lui aussi, voir comment ça se passe sur le visage d'une femme. Cela me gênera toujours.

A un moment, je remarquais aussi non seulement qu’il ne collait jamais son buste au mien mais encore qu’il laissait mes jambes telles qu’elles étaient. Alors je les écartais un peu pour que les miennes et les siennes s’alternent, pour que sa cuisse touche le dessus de mon sexe, je remontais aussi un genou pour pouvoir de mon pied caresser son mollet et le creux de son genou, et que mon début d’ouverture l’inspire.

Nos souffles devenaient de plus en plus chauds et surtout le mien. Le sien était des plus discrets, même pas audible. Il ne gémissait pas. Il ne gémira quasiment jamais toutes les autres fois.
Personnellement, je n’étais pas follement excitée mais seulement un peu excitée. Maintenant, j’avais quand même envie de la suite. Puisque toujours appuyé sur ses avant-bras, il s’écartait souvent et délicatement de mon corps, je sentais constamment son sexe bander « gentiment » et il a compris à la nouvelle position de mes jambes, à l’enserrement de mes bras autour de lui, à tout un ensemble de petites choses que c’était le moment.

C’est alors que mû par une agitation à peine décelable par rapport à son attitude précédente si je n’y avais prêté attention, il m’a demandé avec sa voix aussi chaude et douce que son corps si je prenais la pilule. J’ai failli éclater de rire – un peu jaune. A mon âge, plus besoin de prendre la pilule mais il ne devait pas encore savoir quel était mon âge. Alors, j’ai fait mille efforts pour me contenir, ne pas briser l’ambiance sensuelle qui nous entourait et lui ai soufflé en passant qu’il n’avait pas à s’inquiéter, il n’y avait aucun problème pour ça et qu’en plus, j’étais totalement clean, il pouvait y aller sans rien et sans souci.

Alors, il y est allé mais les choses se sont passées un peu comme dans un brouillard pour moi.
Tout son corps était tendu ; je sentais son sexe toucher le mien, je le sentais vouloir le pénétrer, je l’aidais de mon mieux avec mes hanches, mon ventre, mes jambes, mais jamais avec les mains. J’avais l’impression que mes mains pouvaient agir comme de vils auxiliaires prosaïques et briser le mouvement naturel des corps ; je les gardais donc à l’usage essentiel des caresses sur sa peau qui maintenant transpirait finement. Dans ses mouvements et malgré sa délicatesse naturelle, il me faisait un peu mal à la hanche. C’est souvent comme ça pour moi la première fois : l’homme cogne contre l’aspérité de ma fosse iliaque jusqu’à m’en faire des bleus. Qu’importe. Là, il parvenait à peine à me pénétrer qu’il semblait se retirer, se dégager de l’endroit puis ce manège reprenait entre les baisers, les caresses, l’approche des sexes... Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait et n'y réfléchissais pas tellement.

A un moment où O était un peu en moi, j’ai attiré plus fermement son buste vers le mien par le besoin que j’avais de ressentir tout son corps dans son entier en moi et sur moi mais il a marqué une petite résistance tendue et toujours précautionneuse. J’ai insisté, l’ai encore attiré à moi et lui ai dit « Viens totalement contre moi, mon O » mais il m’a répliqué comme une évidence qu’il allait m’écraser s’il faisait cela. C’est là que j’ai pensé qu’il n’avait jamais dû faire l’amour avec quiconque pour ignorer que seule une partie du poids de l’autre se répartit de façon équilibrée sur le corps de l’autre - le reste comme la tête, les jambes ou les bras ne s’ajoutant pas à ce poids. Franchement, je n’ avais jamais pensé auparavant à cette histoire de poids – si ce n’est à peine quand j’étais adolescente – mais je le savais. Lui pas. Il croyait m’écraser de son poids d’homme s’il se reposait totalement sur moi, frêle femme. Je l’ai sur ce point aussi rassuré.

J’avais l’impression que c’était la première fois pour lui mais pas totalement. C’était étrange sans être dérangeant ; ce n’était pas une idée fixante. En fait, j’apprendrai plus tard qu’effectivement, ce n’était pas sa première fois mais qu’auparavant, ce n’avait pas été terrible. Certainement occasionnellement ; j’imagine deux ou trois fois, pas plus et sans plus. Enfin, rien qui ne pouvait ressembler de près ou de loin à ce qui se passait là, entre nous deux, cette nuit-là.

Tous ces petits éléments glanés et ajoutés à sa délicatesse, ses précautions ou sa douceur ont fait qu’a germé dans mon cœur cette idée de plus en plus certaine, tout au long de cette nuit et des jours qui ont suivi, qu’outre le bien que je lui voulais, qu’il fallait que je fasse très attention à lui, que j’y aille le plus doucement et lentement possible, qu’il ne fallait surtout pas le brusquer, lui en faire trop, lui en montrer trop, trop vite, surtout ne pas l’abîmer, qu’il était nécessaire que je sois continûment délicate dans ma démarche. J’ai compris, je me suis dit que j’étais là pour ça, que la Providence l’avait mis sur mon chemin aussi pour que je lui montre tout cela, toutes ces choses délicieuses et fragiles comme les pétales d’une rose qu’on ouvrirait l’un après l’autre. Nous n’en étions qu’aux premiers pétales extérieurs.

Puis, les choses se sont peu à peu arrêtées sans que j’aie compris vraiment où, quand, comment. Tout avait été et était très doux, très délicat, sans rupture brutale entre aucun des moments – sauf à peine, celui où il avait compris qu’il fallait me pénétrer. Après, il a gardé un temps une cuisse serrée entre mes jambes, que j’ai appréciée pour l’effet qu’elle me faisait mais aussi parce qu’il avait décidé de la mettre et de la maintenir là, pour moi, certainement pour que je m’y frotte un peu, donc sachant qu’elle me ferait plaisir et complèterait ou compenserait ce qui avait précédé. Donc il savait. Il savait ?

Bien sûr, en tout, je n’ai pas eu de jouissance ou d’orgasme tels qu’on les entend. J’étais à peine déçue de cela. J’avais ressenti en revanche, énormément de plaisir qu’il ait été là, que ce soit lui et pas un autre, que cette nuit si importante à mes yeux ait eu lieu en devenant encore plus importante encore, que son corps, sa peau, son visage, sa bouche aient été tout à moi, qu’il y ait eu (au moins) absolue adéquation entre ce que j’imaginais de lui et ce qu’il était en réalité. Tout même (sauf le sexe) avait été dépassé. Tout avait été d’une telle délicatesse et tendresse qu’il me semblait qu’on était à l’aube d’un temps de délices dont le plaisir ressenti cette nuit-là à être avec lui m’avait donné l’avant-goût. Mon union avec O ressemblait pour moi à une mer chaude, soyeuse, colorée, vive et prometteuse sur la rive de laquelle nous nous trouvions encore. Y plonger et pas seulement que les orteils, y plonger encore et entièrement. J’étais heureuse de ce qui s’était passé et de ce qui allait se passer.

Ensuite, nous nous sommes endormis enlacés pour nous réveiller presque dans la même position et souriant l’un à l’autre ; à peine, un tout petit peu gênés.
Modifié en dernier par mylu le 10 mars 2011, 02:38, modifié 1 fois.
par mylu
#248085
Faut pas être "traumatisé" par la scène (2 secondes dans la réalité) de la découverte de son "si bel engin". Ce n'est p-être qu'anecdotique dans l'histoire.
Toujours est-il que j'avais prévenu que ce sexe n'allait quasiment pas exister la 1ère nuit.
par mylu
#250078
Au matin, après une belle grasse matinée, des caresses lentes, des petits mots, des centaines de sourires, et une petite scène sexuelle comme la veille où je n'ai pas très bien compris ce qu'il me faisait, j’ai dû me détacher de la chaleur d’O pour me lever. La lumière du jour avait envahi la chambre, certainement trop crue pour mon corps, et j’ai senti son regard dans mon dos alors que je m’éloignais du lit. J'ai pensé alors qu'il voulait voir le corps qu'il avait tenu dans ses bras la nuit pour le comparer avec ses impressions et je n'ai pas aimé cette idée. J'ai pensé aussi mais plus rapidement que c'était par pur plaisir visuel ou pour se repaître de moi d'une autre façon. Penchant plutôt pour la première idée, j’ai alors mis ma main ouverte paume à l’extérieur sur le bas de ma raie de fesses, de façon un peu ludique, façon de me cacher et façon d’érotiser mon corps à la fois pour détourner l'attention d'O et pour qu'il n'attire plus ainsi sa critique.

O a voulu prendre une douche et m’en a demandé la permission. D’ailleurs et par la suite, il m’a toujours demandé poliment la permission de faire ou de prendre quoi que ce soit chez moi. Qu'il fasse, qu'il prenne tout ce qu'il veut !

O se douchant, c’est voir sa salle de bains transformée en hammam, porte bien fermée (alors que pour moi, elle reste toujours entrouverte), pendant une demi-heure au moins à laisser l’eau chaude s’écouler alors qu’en dessous ou à côté, O se récure consciencieusement tout le corps à s’en irriter la peau avec un gant, jusqu’entre les orteils plusieurs passages du gant, et sous les pieds en frottement itératifs toujours le gant. Chaque centimètre de peau est gratté de nombreuses fois comme s’il sortait d’un bain d’essence poisseuse – alors qu’il était tout propre à sortir de mon lit, non ? Et ce gant ! J’ignorais qu’à part des personnes âgées, des enfants en colonie de vacances ou pour les bébés, on utilisait encore de nos jours un gant pour se laver. Je n’avais jamais vu ça : une douche si longue pour un homme, si embuée et avec un gant. Ce jour-là, la première fois, ça m’a étonnée. Les fois suivantes, ça m’a agacée. Toutes les dernières fois, ça m’a attendrie.

Comme il restait un temps fou dans cette salle de bain, j’ai dû y entrer pour prendre ma brosse à cheveux et j’ai vu à son regard et malgré son sourire bienveillant que cela le dérangeait un peu. Toutes les autres fois de notre petite vie où je suis entrée dans la salle de bain alors qu’il prenait ou terminait sa douche, il a toujours marqué cette petite hostilité dans son regard dont je n’ai jamais compris la raison. En outre, jamais aucune fois, il n’a eu l’idée que je l’y rejoigne. Une fois dans un hôtel et quelque temps après la rupture, j’en avais trop envie et comme la vaste douche italienne s’y prêtait bien, je l’ai rejoint alors qu’il se lavait encore interminablement, mais s’il s’est acquitté rapidement du frottage de mon dos que je lui réclamais, il m’a laissée me laver à côté de lui sans s’inspirer, sans me regarder et bien sûr sans me toucher.
De la même façon, jamais dans notre vie, il n’est entré dans la salle de bain alors que je m’y lavais. Est-ce pour lui un moment très privé ? En revanche, très souvent, il aimait me regarder en souriant dans le miroir m’y mettre de la crème ou me maquiller. Cela m’a toujours gênée.
Modifié en dernier par mylu le 10 mars 2011, 02:48, modifié 1 fois.
#250080
Quelques mots pour t'encourager à continuer ton récit... Jusqu'ici, tu maintiens parfaitement la tension que tu as fait naitre depuis le début. Ca donne un genre de rêverie mélancolique et douce, mais subtilement angoissante, car on sait qu'on va se réveiller d'un moment à l'autre, et que ça sera dur. Pourvu que ça continue encore un peu !

Petit aparté :
Une bonne majorité des "libertines" que j'ai rencontrées sur les sites de rencontres et en club/sauna semblaient mesurer les hommes de long en large, à la minute et au centimètre près, taxant de "mauvais coup" tous ceux qui ne rentraient pas dans leur cahier des charges. Si je comprends qu'on puisse apprécier de bonnes qualités physiques et sportives chez son partenaire, j'ai toujours trouvé rédhibitoire qu'on impose d'emblée un tel impératif de performance. Angoisse typiquement masculine je suppose... Toujours est-il qu'il est bon, et bien trop rare à mon goût, de lire qu'une femme peut s'offrir par désir, sans rien exiger, et être émue et heureuse d'avoir donné du plaisir à un homme, même si elle n'a pas eu vraiment d'orgasme cette fois-ci. Ce plaisir du don, sans comptes d'apothicaires, est indispensable à la sensualité selon moi. Tu dois être une femme formidable. Serais-tu capable d'un tel don sans être amoureuse de ton partenaire ?
par mylu
#251826
Après cette première nuit, nous avons dû nous quitter pour vaquer à nos mutuelles occupations de la journée et nous sommes retrouvés le soir tard avec enthousiasme. Tous les deux un peu plus décontractés, moi bavarde, lui souriant presque admiratif en m'écoutant, nous avons gagné le lit peu après et encore cette fois-ci, j’ai eu du mal à comprendre ce qui s’y passait précisément.

O m’embrassait lentement, tendrement, me caressait doucement et brièvement le sexe comme un endroit précieux. Je me demandais si c’était la première fois ou non qu’il caressait le sexe d’une fille car comme dans ses autres contacts, sauf les baisers, il y avait chez lui une sorte de maladresse mais pas crasse, pas totalement ingénue, certainement parce que dans tous ses gestes, on sentait la gravité et la volonté mêlées. J'ai appris bien plus tard qu'il y avait aussi dans tout ce qu'il faisait ou pensait dans sa vie, de l'orgueil. Alors, peut-être pas la première fois mais parmi les premières. Malgré ma douceur et les encouragements muets de tout mon être, quoi qu’il fasse, baisers ou caresses, son corps restait tendu comme un arc et il me pénétrait avec des hésitations qu'on pouvait confondre avec la déférence, mais on pourrait tout aussi bien dire l'inverse : il me pénétrait avec une déférence qu'on pouvait confondre avec l'hésitation. En fait, il ne me pénétrait qu’en partie, si l’on puit dire. Je ne m’en rendais pas compte à cette époque, toute émue par ce moment de la pénétration que j’adore, et l’effet produit, et qui plus est par la pénétration d’une partie du corps d’O que j’aimais déjà, de son sexe, c’est encore plus émouvant car sexy et que je désirais tellement en tant qu’individu masculin, pas tellement en tant qu’homme membré. Ce n’est que plus tard que j’ai compris en le vivant, en le sentant en moi, à quoi pouvait correspondre une pénétration « totale » d’O, bien différente de ce que je connaissais ces premiers jours avec lui. Donc, il entrait en moi, je commençais à peine à me sentir bien ou du moins, à tenter de l’être que sans avoir bougé à l'intérieur, il se retirait gentiment mais sûrement, laissant son sexe près de ma cuisse ouverte mais sans la toucher, son buste tout près du mien mais sans le toucher non plus, et il gardait en lui pendant et après, une sorte de tension permanente qui était bien loin du laisser-aller et du jeu que je lui préconisais auparavant.

Je me disais que ce n’était franchement pas terrible, qu’O était un piètre amant et qu’il était impossible qu’il puisse en rester là. Je sentais qu’il y avait quelque chose qui devait et pouvait se déclencher et améliorer l’ensemble mais j’ignorais quoi. Il y avait trop de gêne ou de pudeur entre nous pour parler de quoi que ce soit.
Juste après, encore enlacés et dans notre chaleur, il m’a demandé gentiment et sérieusement, comme il parle toujours lui, sérieusement - O est le garçon le plus sérieux que j’aie connu de toute ma vie -, si ça allait et je lui ai répondu par l’affirmative et plus joyeusement encore que c’était moyen mais que ça allait, oui, c’était bien. Puis je l’ai embrassé en souriant.
Non, ce n’était pas bien comme je disais mais j’avais quand même lâché le mot « moyen », et pour ne pas le vexer car cela semblait important pour lui de savoir si ça allait pour moi, très compensé par mon sourire qui pouvait faire entendre que je plaisantais. En fait, ce qui était vraiment bien, c’était lui que je découvrais toujours aussi doux, profond, lent, de cette lenteur qui semble donner de l’importance à toute chose, et de plus en plus lumineux. O mon Lolo, petit loup, mon tout-doux, devenait ma lumière de nuit et même de jour seconde après seconde, mon lutin, mon lonely, mon lovely Lo.

Nous nous sommes levés et nous sommes préparés pour sortir. A nouveau, douche-sauna interminable d’O avec son fameux gant. Toujours silencieux ce jour-là comme tous les autres jours de notre petite vie, lui a enfilé rapidement un nouveau slip, rouge, décousu au dos sur près de deux centimètres au niveau de la jointure entre le coton et l’épaisse ceinture élastique. J’étais estomaquée qu'il n'ait pas soigné son baise-en-ville mais bon, c’était à l’arrière, il ne l’avait certainement pas remarqué. Puis il a déplié et mis un nouveau sweat-shirt uni, un peu large ou sans forme au col élimé - le genre de vêtement qu’on garde pour faire du ménage, du bricolage, un déménagement mais le fait qu’il ait été sorti de son sac bien repassé et plié au cordeau lui octroyait une sorte de plus-value compensatoire. En bas, un jean noir un peu trop grand et de grosses baskets noires comme des enclumes dans lesquelles il disait pour les justifier pour ne pas ressembler à un mec de banlieue, qu’il se sentait vraiment, vraiment parfaitement bien ; il ne manquait plus que les grosses chaussettes de tennis en coton blanc, et voilà la tenue dans laquelle j’ai toujours connu O et à laquelle il n’a jamais voulu déroger, quand bien même je l’invitais souvent à autre chose.

Personnellement, j’ai mis des dessous simples vieux rose, des bas noirs, des bottes très montantes à talons moyens en cuir noir, une jupe noire asymétrique à petits godets, un pull coloré, un manteau de grosse laine gris chiné fermé d’une large ceinture et un béret. J’ai pris mon temps pour les bas et les bottes mais aucune remarque d’O. Aucune remarque d’O ni sur cela, ni sur toute ma tenue car aucun regard jeté sur mes vêtements ou les vêtements en général. Il n’y avait que mon visage qu’il regardait et auquel il souriait en permanence comme face à une icône merveilleuse.
Modifié en dernier par mylu le 10 mars 2011, 02:52, modifié 1 fois.
#254324
Ton récit donne pourtant l'impression qu'il deviendra un excellent amant par la suite. Je me demande quel déclic va finalement faire basculer la sensualité de vos ébats.

Il a l'air aussi amoureux que tu l'étais. Étonnant qu'il ne t'ai jamais fait de compliment sur tes tenues. L'esthétique n'a pas l'air d'être son fort.

Toujours aussi attentif à ton récit et curieux de lire la suite. Continue !


PS : je suis bob902, je viens de créer ce compte pour mon couple, le premier pseudo n'etait qu'un compte temporaire créé pour visiter le forum, même si je n'ai pas résisté à papoter un peu avec.
par mylu
#255147
Nous devions rencontrer pour la première fois deux copains fameux de notre site internet animés de la même petite passion que nous.
Pour nous rendre au déjeuner de celui qui nous invitait, nous sommes sortis dans la rue et tout de suite, O souriant m’a prise par la taille de manière déterminée en ajustant son geste avec une petite nervosité ou frénésie, pour bien positionner sa main sous mes côtes, que je lui connaîtrais encore ailleurs. Il me semblait que ce geste ne lui était pas familier et qu’il n’avait pas souvent pris une fille par la taille, pas encore estimé les formes d’une femme pour placer son bras et sa main du premier coup là où il fallait, quand bien même il ne connaissait pas encore un corps par coeur. Les hommes en général, savent cela intuitivement, non ? De cet enlacement, je me suis brusquement dégagée, très gênée. On pouvait croiser un de mes voisins ! - ce qui est arrivé, d’ailleurs. En fait, je craignais le regard de n’importe qui.

Dans le métro ensuite, nous nous souriions, nos mains et nos visages se rapprochaient irrésistiblement mais je faisais comprendre qu’il ne fallait pas et m’écartais de lui. Même se sourire me faisait peur, parce qu’aux sourires s’ajoutaient des regards énamourés ou complices. J’avais l’impression que tout le monde nous regardait et que tout le monde allait comprendre que nous avions fait l’amour quelques heures auparavant, être frappé par notre différence d’âge, ameuter le reste de la population et crier au scandale, si ce n’était appeler la police. Dans les couloirs du métro, nous avons effleuré puis accroché quelquefois nos doigts ensemble mais avec l’impression de commettre un péché social, si ce n'était plus. C’était du moins ma croyance.

Arrivés aux Lilas, nous rencontrions pour la première fois l’un de nos copains, peu éloigné en âge du mien, qui s’écria étonné en nous voyant émerger de la bouche de métro que nous étions une « bande de jeunots » et qu’il allait complexer ! Il n’aurait pas plus me faire plaisir.

A l’apéritif, à table, dans le jardin puis au salon, nous étions cinq personnes constamment ensemble à deviser et plaisanter pendant des heures mais pas une seule fois, je ne lui ai parlé ou regardé O, et inversement. A un moment donné, comme la conversation s’y prêtait un peu, j’ai osé le trait et évoqué la phrase d’Henri IV qui aurait dit « J’ai longtemps cru que c’était un os ». Les amis ont ri, O a souri dans le vague, sans me regarder mais j’espérais toutefois que mon mot allait évoquer en lui les choses de notre sexualité naissante et était porteur d’espoir de plaisirs à venir qu’il pouvait fonder en moi.

Tout comme pour lui à mon égard, mon regard le balayait sans jamais s’y arrêter. Il faisait partie des meubles presque invisibles de cette petite maison de banlieue et son attention silencieuse face à tout ce qui se disait, m’a bien aidée. Toujours présent mais discret, mon petit O, où qu'il soit. Il ne fallait pas que nos amis sachent ce qu’il en était de notre relation et en y repensant le soir-même, je trouvais qu’il m’avait été tellement difficile de traiter O comme un ami parmi les autres que ma réaction spontanée avait été de le traiter comme un objet transparent.

Je pense que personne ne s’est interrogé sur mon attitude mais il y avait de quoi. Puisqu’à l’origine, c’était moi l’invitée initiale qui avais demandé à ce qu’O (autre personnage fameux du site) puisse se joindre à nous, puisque nous étions arrivés et repartis tous les deux ensemble, on aurait pu s’étonner que nous n’ayons absolument rien échangé pendant des heures en nous traitant comme de parfaits étrangers sans intérêt l’un pour l’autre. On aurait pu en déduire que nous ne nous entendions pas mais que ce soit incompatible avec notre petite complicité sur internet et notre présence commune ce jour-là ; que nous nous étions chamaillés avant d’arriver mais aucune animosité ne pouvait être lue sur nos visages ; que nous étions amants et voulions le cacher mais impossible à imaginer au regard de notre différence d’âge. J’aurais été eux, je me serais interrogée.

De retour dans les couloirs du métro, O m’a pris la main, doigts croisés entre les miens. C’est ainsi qu’il a toujours fait alors que je n’aime pas ça. Je préfère que la main soit dans la main, paume contre paume, que les peaux soient en contact sur une belle surface éventuellement à caresser et avoir la liberté de jouer avec ce plus ou moins grand contact – et même tout lâcher, pourquoi pas, pour mieux y revenir. Mais O aime glisser ses doigts entre les miens et coincer ainsi toute la main presque jusqu’au poignet. Ce jour-là, j’ai un peu lutté, je n’ai fait se croiser que la moitié des doigts puis j’ai fait décaler tous nos doigts en diagonales croisées pour ne pas me sentir emprisonnée et apporter ma touche à ce contact, sans imposer ce que je préférais pour autant : pas de doigts croisés et enserrés. Il s’est laissé faire mais je voyais bien que régulièrement, il revenait à me prendre la main en alternant nos doigts pour les tenir de façon très serrée et je comprenais par ce retour permanent que peut-être, il ne s’en rendait même pas compte, que c’était inscrit en lui ou alors, que c’était vraiment comme cela qu’il aimait les choses, tout simplement et pas autrement.
Par la suite, toutes les autres fois de notre petite vie, je l’ai laissé me prendre la main de cette façon sans jamais y prendre goût, mais à la fin de notre l’histoire, c’est moi qui lui prenais la main ainsi, comme lui aimait, pour l’aiser, pour que son cerveau se souvienne à travers ce geste qu’il était chez lui avec moi, dans la maison et à la source de ses gestes naturels - bien qu'il ignorât jusqu'à la fin que je n'aimais pas cela.

De retour à la maison, nous n’avons cessé de nous embrasser. Nous nous séparions, nous vaquions, nous recroisions, nous embrassions. O m’enlaçait bien, entourait tout mon corps de ses bras, maintenant une pression assez forte bien que souple. Je me sentais bien prise en mains ou plutôt en bras, encadrée, en sécurité. Il m’a toujours enlacée de la sorte, j’ai toujours aimé cela mais en réfléchissant sur toute notre relation commune, c’est vraiment la seule façon qu’il a eue de me faire me sentir protégée par lui. Certainement sans le vouloir.

La nuit est passée, toujours tendre, douce, délicate avec cette intensité ajoutée par la tension du corps d’O et de son visage sérieux comme celui d’un pape, attentif et intéressé. Moi ne comprenant toujours pas grand chose, avec une mini voire piètre satisfaction sexuelle compensée par le plaisir d’être avec Lui et la volonté de lui faire du bien avec précaution.
Modifié en dernier par mylu le 10 mars 2011, 02:56, modifié 1 fois.
par mylu
#255294
A la fin du week-end, O est rentré en Bretagne et je suis restée à Paris.
Nous avons conversé tous les jours sur msn.et par mail. Je lui disais penser à lui gentiment, être contente de revoir son sourire se fondre en moi le week-end suivant où il devait revenir et il me répondait que la perspective de me revoir était une douceur qui tempérait un peu tout le reste de ses journées. Je poussais un peu plus loin en lui demandant s’il se souvenait de ce qu’on avait fait, ce qu’on s’était chuchoté. J’avais envie qu’il me dise des choses sexy et de m’en bercer. Est-ce qu’il était comme moi, dans une sorte de flottement en direct ou considérait-il que notre relation était si bizarre que penser à demain s’imposait à lui ? Il m’a répondu qu’il pensait à nous, ne flottait pas et quant à demain : « J'y pense, mais ne le regarde pas. J'ai peur d'apercevoir un après-demain qui me rende triste. »

Voulant le préparer à un avenir certain pour que cela ne l'abîme pas violemment le jour venu et usant de ma manie de la projection, j’ai TOTALEMENT omis de me préparer à ce même avenir et l'ai prévenu qu’un jour, on se quittera. Ce sera par lui ou par moi mais c'était une certitude. Ferré comme je le sentais être, j’étais sûre que j’allais le quitter tôt ou tard - moi. Il me plaisait beaucoup et de plus en plus mais son âge empêchait toute projection de ma part. J'espérais sincèrement et déjà qu'on se quitterait non pas parce qu'on ne pourrait plus se supporter mais pour une raison plus élégante. J'espérais surtout qu’il serait "gentil" à ce moment-là et après - pas charitable, pas désintéressé, pas blasé… Je n'avais pas beaucoup de crainte. A la vérité, quand cela s’est passé, quand il m’a quittée, la raison principale a été « par lassitude ». Donc blasé !. Et il n’a pas été « gentil » bien longtemps, et sa charité bien ordonnée n’a presque été que pour lui-même. Mais ce jour-là, encore embué par cet amour naissant aux couleurs pastelles, il m’a répondu : « Je veux juste que ce jour arrive de lui-même, quand son temps sera venu ; et pas qu'il soit provoqué, brusqué par ton ressenti de l'inhabitualité de notre relation (je dis "ton", car ça, ce ne serait sûrement pas par moi).
Je serai gentil, oui. Je serai toujours gentil avec toi, je pense. Tu m'as déjà dit que tu seras toujours là, je te le dis à mon tour. Aujourd'hui est aujourd'hui et les choses changent, mais j'aurai toujours de la considération pour nous. »
Il est vrai qu'on était encore au temps où j'étais moi-même choquée par notre relation "contre-nature" alors que cela ne semblait pas être son cas. L'ironie des choses a fait que ce qu'il avait prévu dans ses mots et le concernant seulement, il me l'a infligé : rupture avant d'avoir fini, brusquement, sans que le jour arrive de lui-même, provoquée par son ressenti de l'inhabitualité de notre relation et la crainte qu'elle ne s'arrête jamais, et sans aucune considération pour moi.

A ce moment-là, certes, j’avais déjà senti quand il était chez moi que ce garçon me regardait avec beaucoup de déférence, de plaisir et d’une sorte d’amour retenu, et je pensais alors que cela pouvait expliquer sa timidité ou maladresse (relative) avec moi, mais je craignais aussi un peu qu’il ne s’attache trop à moi. C’est pour cela que j’ai continué sur cette idée de la future séparation pour qu’il comprenne que nous n’étions ensemble que par attirance naturelle et plaisir et pour qu’il se lâche un peu maintenant avant qu’il ne soit trop tard, pour profiter de notre temps ensemble et ne pas le gâcher Je lui ai dit que peut être nous nous séparerions non pas parce que je l’aurais décidé moi mais parce que je ne serais plus supportable pour lui ou qu’il lui deviendrait insupportable qu'on ait à se cacher, de ne pouvoir sortir dans la rue ensemble, ou aller en vacances ensemble, ou parce qu'on ne pourra aller claquer ton salaire (qu’il n’avait pas) dans un resto à cause de nos différences d’âge, de statut, de perspective.. Peut-être parce qu'un jour, il me verrait un peu plus "telle que je suis" ?
Je voulais que l’espace qu’il envisageait avec moi soit libre et ouvert, qu’il comprenne qu'il avait le pouvoir – bien que j’en doutais fort – de me quitter de son propre chef, et de ce pouvoir, j'espérais qu'il puisse aussi tirer celui de me rendre heureuse sexuellement et humainement. Qu'il comprenne que je ne voulais pas de domination de ma part qui me rendrait trop "virile" dans la relation et plus assez "objet sexy", parce que je n’étais pas une demi-déesse contrairement à ce que ses yeux et ses sourires admiratifs me laissaient entendre.

Et comme j’ajoutais que notre relation était ouverte à toute nouvelle rencontre pour lui, au-delà de moi, peut-être grâce à moi et qu’il devait rester sur la brèche au sujet des filles, il m’a répondu que je n’étais pas « un plan cul » pour lui. C'était la première fois qu'il prononçait ce mot et cela m'a plu qu'il ose ce mot. Plus tard, à sa répétition sous une forme plus du tout négative, j'aurai une toute autre réaction. Pour l'instant, je savais bien que je n'étais certainement pas un plan cul pour lui et j’ai répliqué sans savoir que j'allais me blesser pour toujours à mes propres mots et là, au risque de le choquer : "Ca ne me dérangerait pas d'être un plan cul pour toi, car je sais que dans le cul, y'a pas que le cul. En tout cas pour moi et pour tous ceux que j'ai croisés et à qui j'ai plu plus de 5 mn. Je ne suis pas contente de t'avoir car tu devrais être à une autre et moi à un autre. Mais j'suis quand même contente de t'avoir. Et je suis à toi. Oui, je serai toujours là. Même après."
Aujourd’hui, on est « après », je suis toujours là, je l’aime et il me balance régulièrement que je suis une psychopathe, qu'il en a marre, de le lâcher et de l’oublier pour toujours.
Modifié en dernier par mylu le 10 mars 2011, 03:01, modifié 1 fois.
par mylu
#255712
MonsieurP a écrit :Ouch :(
Ça se fait pas de dire des trucs pareils, surtout quand on a promis gentillesse et respect…

Pas seulement par promesse : quand on n'a été que gentil et respectueux de longues semaines, plus que suffisamment longtemps pour que l'autre soit persuadé(e) qu'il s'agit d'une nature profonde et indéfectible dont il ne peut rien sortir de mal.

MonsieurP a écrit :Quel épisode amer…

Je me suis embarquée dans la suite du récit sans penser faire découvrir (au lecteur) la veine douloureuse qui sous-tend toute l'écriture.
Une première amorce dans ce sens, une précision puis une autre, et je n'ai pas pu m'empêcher de poursuivre ainsi en me demandant si c'était "bien ou mal" de rompre ainsi la chronologie. En fait, c'est mal, les effets ne sont plus ménagés, mais je n'ai pas pu me retenir tant les mots d'alors ont été à l'opposé des faits d'aujourd'hui.
#255979
J'attends toujours d'avoir une vue d'ensemble pour vraiment commenter mais là, j'ai du mal à résister.

j’ajoutais que notre relation était ouverte à toute nouvelle rencontre pour lui


Le pensais tu sincèrement ? Ca ne t’aurait pas fait mal ? J'avais cru comprendre à certains de tes propos que tu n'envisageais pas du tout l'amour ainsi.

Ca ne me dérangerait pas d'être un plan cul pour toi car je sais que dans le cul, y'a pas que le cul.


Jeune et inexpérimenté, pas sur qu'il ait bien compris où tu voulais en venir. En tout cas, en ce qui me concerne, il y a quelques années je n'aurais entendu que "Ca ne me dérangerait pas d'être un plan cul pour toi".

il me balance régulièrement que je suis une psychopathe, qu'il en a marre, de le lâcher et de l’oublier pour toujours.


Triste conclusion :(

Toi qui lui offrait tant sans compter...

C'est un détail sans doute, mais je me demande pourquoi un tel mot (psychopathe) ? Il se sent harcelé ?
par mylu
#256052
Nos petites conversations continuaient tous les jours.
Tout de suite, j’avais désiré qu’il me dise des mots doux, tendres, sexy, des mots qui fassent le pont entre ce qu’on avait vécu et ce qu’on allait vivre pour que je m’y promène en l’attendant et en rêvant, et je le sollicitais : « Alors, alors ?! » mais comme en face à face, à distance il semblait n’en avoir ni envie, ni inspiration. Voici :

Lui : Quoi, tu veux que je te réponde ?
Moi : vi
Lui : ben j'ai pas envie
Répondre quoi...
Moi : pas grave
juste être en contact alors
jvais pas te dire quoi répondre
moi, à ta place, j'aurais 50 idées !
bon ben t'as pas ; jte garde qd mm pour l'instant
Lui : oui, mais rien que j'aie envie de te dire, surtout là maintenant alors que je suis loin de toi
Moi : ok ok
alors tu m'en diras plus qd on sera un peu ensemble ?? j'en doute
Lui : haha
non, pas forcément plus
Moi : ben alors, c'est quoi notre relation ?
Lui : j'allais t'écrire un truc, mais ça sonne faux quand c'est autre chose que pensé
Moi : évidememtn
Lui : tu crois que je ne te désire pas ?
Moi (quiproko)
désir ? si, je le crois qd mm
si tu me veux moi, t'es obligé de me désirer
Lui : je te désire comme c'est pas permis
Moi : whaou
Lui : (ça en jette de le dire hein)
Moi : salaud
Lui : je te le montre sûrement trop peu
Moi : c pas ça..
crainte un peu que tu sois comme "fasciné" par un truc chez moi qui attise ton désir mais n'est p-être pas un désir vrai pour moi. MOI. (c'est dur de définir un moi)

Lui : ha je vois
ben... non, tu te gourres, quoi
je te désire quand je te touche, plus encore quand je te regarde
Y'a tun truc que tu vois pas, c'est qu'on désire un corps, pas un esprit
Moi : c'est toi ki m'as plu et pas le voisin (autre format)
Lui : et qu'on ne passe pas en un claquement de doigt de l'histoire des religions du monde à une partie de baise
Tu as un cerveau, t'es la fille la plus intéressante avec laquelle je sois sorti
Faut que je fasse avec, mais ça détourne l'attention un peu tu sais
Moi : Jpense exactement l'inverse : on désire un corps parce qu'on désire un esprit. Les ceux qui désirent seulement un corps ne m'intéressent pas, je ne les regarde mm pas
je sais ke je suis vachement intéressante - un bon plan en plus
(mais ça ne suffit pas à mon bonheur) et ne crois pas que j'suis immodeste
Lui : je veux juste dire que quand l'intellect chauffe, les pulsions se taisent
Moi : à mon niveau: lolo, mon niveau dont tu dois tenir vachement compte qd mm, à mon niveau, tu ne sors pas avec moi. C'est fini l'adolescence avec moi. Après moi, tu pourras reprendre tes t-shirts snoopy
Lui : sort, couche, fréquente, dis ce que tu veux
pour moi c'est une question de vocabulaire


J’ai adoré qu’il dise cela, qu’il lâche cela, qu’il bande pour moi. Qu’il me désire encore plus après notre premier week-end ensemble qu’avant. Je trouvais cela tellement sexy et prometteur ! et surtout, cela dissipait en moi quelques doutes au regard de son attitude réservée en général et même au lit.

Des précisions dans ce domaine sont venues :


Moi : (qd jdisais tt à l'heure ke je n'étais pas immodeste, c'est parce ke je m'intéresse moi-mm ; jme sens très riche.. c tt, histoire de ne pas se raconter des histoires ou se voiler la face)
Lui : ben écoute, tu vois, moi quand tu me parles j'écoute ce que tu dis
et je vois ce que tu dis
(avec des vraies images, dans ma tête ; jsuis très "visuel")
je ne vois plus ti qui me parles
en je bande pour toi, pas pour ce que tu me dis
Moi : merci lolo LOULOU...............................
mais ce ke je te dis aussi, hein, tu bandes pour, hein
parce ke jsuis pa la fille dans la rue sur laquelle tu te serais retourné, tu sais
Lui : si c'est de nature à le provoquer, ouais
Je sais pas
mais tu me plais vachement pour tout ce que t'es capable de me dire, oui
tu me plais vachement physiquement aussi tu sais
enfin c'est un peu tout, quoi
Moi : à ce niveau, ce n'est pas crédible ou sinon, faut qu'on se marie !
Lui : haha pff
si tu ne me plaisais que physiquement, tu serais un plan cul
Moi : m'en fiche de l'être parce ke jn'y crois pas
Lui : si tu ne me plaisais que par ton esprit, j'aurais pas essayé de te faire + qu'une bonne amie
Ca m'énerve de balancer une phrase de temps en temps, comme ça, j'aime pas msn
Moi : tu ne répondais pas sur hotmail - occupé ailleurs, t'as droit
Lui : non, hotmail C pas mieux, faudrait se parler en direct quoi, se couper la parole, élever la voix, parler en même temps
c'est ça une conversation
(d'ailleurs faut que j'apprenne à te couper la parole un peu, parce que sinon c'est pas équitable)
Moi : jn'oserais p-être pas dire tt ca
Lui : mais si, tu me parles librement
je trouve
Moi : pas tant
Lui : plsu que moi en tout cas
Moi : oui mais pas parce ke jt'en empêche..
Lui : non
Moi : parce ke t'es pas un parleur, je crois
Lui : ouais, quelque chose comme ça
j'écoute beaucoup
et tu parles beaucoup
Moi : dsl mais c vrai
Lui : je sais
Moi : tu voudrais moins ? jpeux faire un tit effort
Lui : jsais pas, c'est dur
oui je voudrais moins, je voudrais pouvoir avoir le temps de faire chauffer ma fonction "langage"
mais non, je ne voudrais pas arrêter de t'entendre
(Bon, ça suffit l'effort là... Jparlais pas de l'écrit...)
Moi : alors , t'es long à la détente parce k'il y a eu des tas de non-discours entre nous..
Lui : des non-discours, oui, c'est vrai
tt


Que rêver de mieux ? Il désirait mon corps et aussi mon esprit, il ne voulait « pas cesser de (m)’entendre ». Je pouvais continuer à être bavarde et il aimait aussi ça. Je trouvais énorme qu’il puisse me dire tout cela (j’en ai eu si peu de toute notre vie !), et de ce fait encore plus craquant. Je savais que ce n’était pas son genre et je voulais que cela le devienne, qu’il me dise ce genre de choses et qu’il creuse cette veine. Mais pas si facile apparemment. L’érotisme n’est pas son fort malgré mes perches constantes.


Moi : jpars dans 10 mn, mon loulou qui s'est glissé entre mes jambes et que j'ai laissé faire
Lui : héhé
dans 10mn ? Pourquoi 10mn ?
Moi : chiffre rond
Lui : c'est vachement précis, ça
ok
à 3h00
Moi : mm
Lui : j'allais te le dire, "il est tard"
Moi : casse-pied
tu me casses mon pied
Lui : j'aime mieux "voix de la raison"
Moi : loulou
comment ça va loulou ?
Lui : ça va bien
non
mal, j'ai passé une journée de merde où j'ai rien fait.
que des vélléités
Moi : les employeurs ne t('ont pas couru derrière ?
Lui : non, et même pas le contraire non plus.
Moi : c ta faut
Lui : ben du coup, oui.
et toi ? comment vas-tu ?
toi, au moins, t'as fait quelque chose aujourd'hui...
Moi : en fait, tu passes toutes tes journées (sauf exception) aux recherches ?
moi, oui & non mais plutôt assez bonne journée
Lui : tu rigoles ? aujourd'hui je suis même pas allé sur le site de l'apec
Moi : me suis occupée de la banque, de colis, j'suis allée à la poste, j'ai échangé des choz gentillles avec des vendeurs, j'ai eu un bon contact avec S, j'ai rigolé sur le site..
j'ai fait du ménage aussi et de la le"ssive, j'aime bien ça et qd c'est propre ossi
j'ai vu pour la 2ème fois un guichetier de la poste qui m'avait gentiment renseignée une fois. Jui ai dit bjr alors k'il ne me servait pas et tu sais ce qu'il a répondu avec son accent antillais ?
Lui : non ? (j'imagine que c'était pas un classique "bonjour" ?)
Moi : bonjour ? jte le raconterais pas
il m'a répondu : "Coumment cha wa, ma bouté ? touyours auchi élégante. Tu dwa touch les faiwe tomber"
Lui : ha ! il est pas farouche lui !
Il a pas tort !
Moi : oh non !
j'étais un peu surprise car franchement, j'ignorais k'on avait ceztte intimité !
alors, j'ai un peu bafouillé en embrayant sur la nana qui me servait : une pov fille en surchage pondérale et habillé avec un sac immonde (ou un sweat) et lui ai demandé s'il était aussi comme ça avec elle.
Elle a répondu que non, elle, il la battait.
Et lui de partir en disant que maintenant qu'on était monté en grade, hein..
Lui : humour cynique : elle a au moins quelque chose pour elle, cette pauvre fille
Moi : t'(as vu ? la montée des femmes fiche la trouille. Les mecs pensent y perdre en ignorant qu'en fait, il s y gagnent. Enfin, ça dépe"nd des mecs..
non parce que ça faisait "trop" de trucs pour moi et rien pour elle.. Pis aussi parce ke c'était trop pour moi, son compliment
Lui : bof. J'y étais pas, mais jpense que si ça avait été un mec, le type d'échange aurait été le même.
Moi : je n'en veux pas autant de qq'un comme lui
Lui : Ma mie, tu veux que je fasse le rabat-joie ?
(pour ton bien)
Moi : non, jle fais moi mm
on se lèche
Lui : ooh que oui
bisous partout et fais de beaux rêves
Moi : presk idem
n'oublie pas de bosser demain mon lol
Lui : ouep
bonne nuit
biz


Je n’appréciais pas tellement qu’il me fasse des « bisous partout» ou des « biz ». J’aurais voulu quelque chose de plus fin, plus vibrant, plus axé. Quelque chose de la planète Eros mais sauf exception, il n’a jamais voulu y poser les pieds.
Modifié en dernier par mylu le 10 mars 2011, 03:08, modifié 1 fois.
par mylu
#256099
TristanAline a écrit :
j’ajoutais que notre relation était ouverte à toute nouvelle rencontre pour lui

Le pensais tu sincèrement ? Ca ne t’aurait pas fait mal ? J'avais cru comprendre à certains de tes propos que tu n'envisageais pas du tout l'amour ainsi.

On était aux tout débuts, commençait à poindre en moi la volonté de "lui apprendre l'amour" et qu'il se sente plus à l'aise dans la vie (et avec les filles) grâce à notre relation, et comme je le trouvais drôlement plus amoureux que je ne l'étais encore (je ne me sentais que terriblement attirée par lui et pas vraiment amoureuse comme je l'entends) et que je savais que notre relation aurait une fin, j'imaginais (et trouvais bon) que cette fin arriverait le jour où il rencontrerait quelqu'un, c-à-d le jour où il se sentirait suffisamment "aguerri" pour envisager quelque chose avec quelqu'un d'autre que moi.
Je n'avais aucun souci avec cette idée que j'imaginais "loin", on n'y était pas du tout, je pensais avoir de la marge.

Ca ne me dérangerait pas d'être un plan cul pour toi car je sais que dans le cul, y'a pas que le cul.

TristanAline a écrit :Jeune et inexpérimenté, pas sur qu'il ait bien compris où tu voulais en venir. En tout cas, en ce qui me concerne, il y a quelques années je n'aurais entendu que "Ca ne me dérangerait pas d'être un plan cul pour toi".

On avait été attiré longuement l'un vers l'autre, indépendamment de tout contact physique. Il me semblait ne rien risquer en lui disant cela. "Plan cul", c'était surtout pour moi de le brancher sur la sexualité maintenant que nous savions que nos esprits étaient en phase et qu'il creuse ce filon.
il me balance régulièrement que je suis une psychopathe, qu'il en a marre, de le lâcher et de l’oublier pour toujours.


TristanAline a écrit :Triste conclusion :(
Toi qui lui offrait tant sans compter...
C'est un détail sans doute, mais je me demande pourquoi un tel mot (psychopathe) ? Il se sent harcelé ?

Après "psychopathe", il m'a sorti "masochiste".
Je ne le harcèle pas mais il se sent harcelé car le rappel de mon amour ou de ma douleur l'embête, l'encombre (je n'ai pas dit "le taraude" ou "le culpabilise"). Pour lui, l'affaire est close, c'est du passé. Bien que la porte soit un peu entrouverte car il me désire toujours un peu. Il est plus ou moins ok avec un plan cul hyper épisodique, et pas du tout pour une tragédie grecque, ni même en avoir connaissance.
par mylu
#256476
C'est très clair.

Et ça tombe bien : il avait été séduit par mon esprit et maintenant qu'on passait au charnel, ça lui plaisait aussi, il en voulait encore.
Pourtant, il affirmait en théorie exactement l'inverse. Puis reconnaissait que c'était un tout.

Je pense plutôt que dans la mesure où il n'était pas très performant (?), il prenait prétexte des discussions (cerveau) pour justifier son attitude (corps).
On apprendra plus tard qu'il est bouffi d'orgueil.
par mylu
#256526
Ce qui a été recopié est postérieur au w-end - où il n'a pas perdu ses moyens mais dont on peut dire qu'il ne les possédait pas complètement pour me faire crier.
Je répète que j'avais été hyper précautionneuse et les premières nuits avec lui m'ont confirmé dans cette attitude.
par mylu
#256585
Eh ben, t'as pas fini de rire !
Il m'a fait le coup des dizaines de fois (là, c'était la 1ère) et petit à petit, je me suis plus ou moins faite à cela. C'est même un point un peu délicat. C'est p-être même un des motifs principaux de la rupture.
(Allez, on n'en est pas là..)
par mylu
#256772
Ca ne fait pas partie de l'histoire que j'écris ici mais juste pour constater à quel point les perches tendues (baobabs) ne menaient à rien, voici une petite anecdote.

Quelques mois auparavant, j'avais eu un petit accrochage en ville avec un taxi et l'avait rapporté sur notre site de bricolage. Là, on m'avait conseillée de porter des bottes et pour rigoler, j'avais posté une photo d'une belle paire de cuissardes portées par moi (pour une vente sur ebay) et je n'avais jamais répondu à la question curieuse de savoir si c'était moi ou une inconnue qui posait sur la photo.
Ce soir-là avec O, juste après notre 1er w-end, j'évoque cette photo un peu sexy pour l'inspirer. Voilà ce que ça donne :


Moi : alors, à ton avis, la photo des cuissardes sur le site, c'était moi ou qq'un d'autre ? (tu te souviens de cet épisode ?)
Lui : oui, je m'en souviens
Moi : (tape "bottes" et tu la retrouveras sur le site)
Lui : mais la photo n'y est plus je crois
non, jtrouve pas
tu sais plus dans quel sujet c'était ?
Moi : jregard
tu vois que jt'ai envoyé qqchoz là ou non ?
envoyé G:\Mes documetnts\Photos Ebay\DSCF2556.JPG Le transfert de "DSCF2556.JPG" est terminé.
ah ben non..
Lui : oui
si si c'est bon
mmh jsais pas si c'est toi
sur la seconde photo, ça paraît un peu trop potelé
envoyé G:\Mes documetnts\Photos Ebay\P1040644.JPG Le transfert de "P1040644.JPG" est terminé.
Lui : mmh j'en sais rien
Moi : tu ne m'as pas connue très grasse
Lui : ça pourrait être toi
mais te connaissant je doute que t'aies mis la photo de tes jambes sexy sur le forum
Moi : une paire de jambes, c'est anonyme.. J'm'étais bien posée la kestion avant de poster. Puis, je l'ai précisé ("personne ne pourra savoir qui pose..")
Lui : donc c'est toi ?
Moi : tu veux vraiment ke jte le dise ?
Lui : bof
Moi : alors, laissons tomber
Lui : si c'est toi, la question est, "qui t'a prise"
Moi : suis entourée, non ?
Lui : ouais. "Tu veux un café ? Tiens, tu peux prendre une photo de mes jambes ?"
pourquoi pas
Moi : non pas "de mes jambes" mais "de mes bottes"
Lui : ok
oui, pour une vente sur ebay par exemple
Moi : ben oui, j'en ai parlé..
Lui : ouais
je sais plus comment est ton carrelage, je sais pas si c'est chez toi, je sais pas si c'est tes jambes
Bon sinon, elles t'ont laissée tranquille tes collègues ?
Moi : ça ne semble pas être important..
Lui : non, ça ne l'est pas
Moi : (jvois ça)
Lui : tu essaies de m'attirer sur un terrain où tu veux que je devine si tu as mis une photo de tes jambes à toi ou de celles d'une autre. J'essaie de deviner, j'arrive pas, et tu ne veux pas me dire. Bon. C'eût été amusant de savoir, mais ça fait quelques mois que je ne le sais pas et ça ne m'empêche pas de dormir
Encore, si on les voyais bien, j'dis pas; Mais comme tu dis, on voit surtout les bottes.
Moi : je te resoumettrai cette photo la semaine prochaine..
Lui : Je ne crois pas que ce soit ton genre de te balader avec des cuissardes, mais qu'est-ce queb ça prouve ? Tu peux les vendre pour quelqu'un
Moi : (à part que j'en portais samedi chez notre ami)
Lui : oui exact
que je ne voyais pas dehors sous ton manteau long, ni à l'intérieur vu que tu les enlevais
Non ! c'est vrai, tu les as pas enlevées
Moi : ma jupe couvrait le haut des bottes
Lui : pas bien ! pleines de terre
Moi : pas du tout : nickel -(car nettoyée à l'entrée, sans qu'on me le dise..)
Lui : oui oui, on dit ça. Tsss.
Moi : bon, jvais te laisser ; jvais faire mes cheveux ; ensuite je doute de revenir ; depuis hier, j'ai été piquée par la mouche tsé tsé..
Lui : ah....
Moi : tu veux qqchoz ?
Lui : tu repasseras bien vite fait ce soir ?
non, rien de spécial
Moi : t'être
ben, c'est bon, t'es pas trop exigeant..
Lui : mais je veux que tu te reposes bien quand même
je veux être un peu avec toi quoi
Moi : mon oeil
Lui : pff
Moi : enfin, oui mais pas trop quoi
Lui : tu passes en speed en rentrant de ton travail, et on parle du site et de bottes
et j'ai l'impression que tu crois que ça me suffit
Moi : les bottes, c'est moi, loulou . Parler des bottes, c'est parler de nous.
Lui : alors pourquoi ne me le disais-tu pas ? je ne suis absolument pas physionomiste concernant les jambes
tes mains, je les aurais peut-être reconnues
ton corps, à coup sûr
Moi : la femme tronc
Moi : j'étais unijambiste, tu me rends tronc
Lui : haha
Moi : jvais me faire du fric à la foire
Lui : elles sont magnifiques tes jambes
fines, élancées
Moi : à d'autres
pas du tout !
Lui : mais c'est le cas de bcp
ben tiens !!!
Moi : jet'assure : galbées, pas fines ni élancées
Lui : elles peuvent être galbées et élancées
élancées, ça ne veuit pas dire que c'est des tiges
Moi : mais elles ne sont pas élancées - bon ça suffit
Lui : (j'ai plus bcp de batterie)
j'aimerais bien pouvoir parler avec toi sur msn sans que tu t'énerves...
Moi : je m'énerve tjrs, sur msn ou ailleurs. C'est toi le cool
Lui : oui d'accord, mais tu me quittes énervée
pas glop
Moi : non, pas énervée - déçue
Lui : encore mieux.................................;
et moi ?
Moi : ben toi, t'as tes copains non ?
Lu: j'étais content de voir ma mimie sur l'ordi
Moi : bof
Lui : la mimie passe et me laisse avec une sale humeur et une boule dans la gorge
tu jettes de la poudre noire dans ma tête
Moi : n'exagère pas. JVeux pas ke t'aies les boules ds la gorge.
bon allez, je reste jusqu'à ce kelle se dissipe
Lui : scuz moi mais si quand tu me parles jte déçois...
ok
jV me brancher avant que ça coupe
OUf sauvé
raconte-moi un peu comment tu vas, comment ça a été aujourd"hui
t'as survécu sans dommage aux voies sur berge ?
par mylu
#257648
Ben voilà ! Je l'attirais sur le terrain de l'érotisme, du fantasme, de l'évocation et il ne trouvait à me répondre que de carrelage, de terre sur les bottes, du photographe, de pas-mon-genre, de mes collègues ou des voies sur berge.
J'ai "bossé" comme ça pendant des mois, en vain.
Le mec anti-éros. (On s'y fait à la longue..)
#258636
Nos conversations amiables (celles qu'il préfère en fait) se poursuivaient gentiment. Il m'attirait constamment sur ce terrain et si je pouvais penser que c'était un peu bêtat, un peu primaire vu la situation frémissante, je pouvais croire aussi que c'était pour compléter, parfaire notre connaissance mutuelle, pour que nos quotidiens s'imbriquent l'un dans l'autre ; j'y voyais un profil simple, clair et carré, et une volonté d'investissement. On discutait du banal, de la conduite en ville par rapport aux quais de Seine, des oppositions de membres sur notre site, d’un rendez-vous prochain à une grosse brocante… Elles s’émaillaient et se terminaient avec à chaque fois plus de tendresse de sa part :


Moi : je te laisse loulou - j'ai déjà très peur pour demain - ça va être dur dur
oh !
tchao (j'aurais eu aucun mot tendre de toi..)
Lui : attends
je lisais le site
t'as raison, va bosser, et moi aussi (il faut)
ma petite tendre fille
(j'ai l'impression de parler à une gamine, "va faire tes devoirs"...)
Moi : je n'arrête pas de déco partout et t'es tjrs là ! T'as pas compris : je ne vais pas bosser, je vais me coucher ! bonne nuit
Lui : Ah. Ok. Bonne nuit ma puce


Et le demain après-midi :


Moi : ?
Lui : la ptite mie, à peine rentrée de sa dure journée de labeur, s'écroule, fourbue, sur sa chaise devant l'ordi, bouffée d'air frais pour son esprit meurtri.
Moi : vi
parce qu'elle a pensé à son loulou presk tte la journée
Lui : Comment ça va mon bébé en sucre adoré ?
Moi : je pense à toi ; chai pas si ça veut dire que je vais bien
Lui : pourquoi ? moi aussi je pense à toi, et je vais bien
Moi : en fait, fatigué e mais surtout, sommeil !
tant mieux
pourkoi ? parce ke je devrais être toute à ma tâche au lieu de courir le guilledoux avec toi
mais ça m'a qd mm fait plaisir de penser à toi..
(les collègues au travail, z'ont un truc avec les pantalons de cuir ? Ca semble les faire fantasmer..)
Lui : haha
pas que les collègues, m'zelle


J'appréciais beaucoup qu'il me parle longuement, même de choses et d'autres, au regard de ce que je savais sur sa retenue naturelle. J'adorais ce contraste. De plus, les gens du forum (technique) que nous fréquentions nous connaissaient séparément comme deux loups blancs. Lui, spécialiste très respecté dans un certain domaine, à la parole rare mais recherchée et qui fait se plier avec admiration même les vieux briscards qui chassent devant lui, et moi unique trublion féminin néophyte "intello" dans ce monde de gros bras. Lui presque mutique, moi bavarde, lui flegmatique, moi vive, lui tout jeune, moi.. plus âgée. Antinomique ? Non. Des contrastes, encore des contrastes ! Personne, évidemment, n'aurait pu se douter que nous étions ensemble. Personne n'aurait imaginé que le sieur réservé puisse se répandre autant en privé avec la dame. Et moi, j'en prenais conscience, en étais témoin tous les jours.

Peu à peu, je sentais que mes journées se transformaient, au début simplement et plus tard en profondeur. Quelque chose s’était allumé en moi et commençait à éclairer le monde tout autour. On me demandait comment j’allais et je répondais « Très bien ! » avec enthousiasme et plus tard avec un sourire à m’en déchirer les mandibules. Jamais mots conventionnels n’avaient été aussi sincères : j’allais vraiment très bien.

Tout me paraissait plus clair, plus tonique, plus joyeux. Les soucis prenaient moins d’importance ; j’étais tenue par un fil qui me portait et me tirait vers le moment où je retrouverais O sur l’ordinateur. Retrouver ses conversations banales peut-être mais le retrouver lui. Quand je me lavais les mains et jetais un regard au miroir, je souriais en me demandant si ce reflet plairait à O. Je remontais ma mèche ou mordait ma lèvre pour lui plaire comme devant un miroir sans tain derrière lequel il se trouverait. Quand je regardais la couleur de mon pull, je me demandais si cette couleur plaisait à O. Quand j’étais prise dans les embouteillages, j’imaginais quelque part caché, O m’observant et me souriant ; je lui répondais aussi d’un sourire, minaudant à peine. Sur la route, les automobilistes devenaient très galants.
Tout cela est venu petit à petit mais rapidement dans l’économie de l’histoire, tout comme j’avais été rapidement séduite par lui lors de nos échanges par mails, après l’avoir vu seulement une fois.

Pour moi, ce garçon était une révélation ! Certes, j’étais encore un peu soucieuse de notre différence d'âge et de la valeur symbolique de ce que nous faisions mais mon cœur se laissait porter sur la mer bleue de ses yeux en soufflant lui-même sur la voile.
#258675
MonsieurP a écrit :Oui j'ai bien vu, j'ai peine à croire que tu aies pu t'y faire, t'y résigner peut-être, mais personnellement j'aurais du mal à "m'y faire". L'érotisation est sans doute un des moments les plus importants pour moi. Pour pouvoir m'en passer il faudrait que le cerveau compense vraiment énormément, être plus que fou amoureux…

Compensation énorme comme tu dis, pas seulement par le cerveau (ok, tout passe par là) mais l'espoir que cela allait arriver avec le temps et majoritairement par ce qui va se passer au lit + (donc ?) suis tombée folle amoureuse, oui.


T'as vu ? Puisque je m'embrouillais un peu ces derniers temps : le récit bleu / le commentaire noir

EDIT : l'histoire était bleue / les commentaires ne peuvent que noirs
Justice chromatique.
Modifié en dernier par mylu le 01 mars 2011, 01:31, modifié 1 fois.
#258680
MonsieurP a écrit :Tiens j'ai appris une expression moi, et quels sont les lieux suspects¹ en question ? :)
¹: http://www.cnrtl.fr/definition/academie8/guilledou

Ah ? J'ignorais que ça avait rapport avec des lieux suspects. Donc, le site où nous sommes, en plus !
Pour moi, cela voulait dire "chercher l'amour", voire "conter fleurette".
Vais avoir du mal à m'ôter ça du crâne.
#258692
MonsieurP a écrit :
mylu a écrit :
MonsieurP a écrit :Oui j'ai bien vu, j'ai peine à croire que tu aies pu t'y faire, t'y résigner peut-être, mais personnellement j'aurais du mal à "m'y faire". L'érotisation est sans doute un des moments les plus importants pour moi. Pour pouvoir m'en passer il faudrait que le cerveau compense vraiment énormément, être plus que fou amoureux…

Compensation énorme comme tu dis, pas seulement par le cerveau (ok, tout passe par là) mais l'espoir que cela allait arriver avec le temps et majoritairement par ce qui va se passer au lit + (donc ?) suis tombée folle amoureuse, oui.

Edit: et je dirais pas donc non, tu as pu supporter l'espoir souvent déçu parce que tu es tombée follement amoureuse.

Je liais possiblement le lit à l'amour et non pas l'espoir d'érotisme à l'amour.
(Déjà que j'avais de l'amour avant le lit...)
Modifié en dernier par mylu le 01 mars 2011, 01:34, modifié 1 fois.

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