- 01 déc. 2011, 11:43
#870638
Très pertinent ! merci
Erosverde76 a écrit :cassandra a écrit :Oui, oui... c’est drôle, continuez... à ne lire dans mes témoignages que ce qui sert vos invectives...
Vous pouvez à votre tour convoquer Céline, Jacques Brel, le Troisième Reich, (ah la fameuse loi Godwin !)... bientôt les éminences médicales, l’amirauté papale et tout le St Frusquin vous prêteront la main pour cimenter vos convictions.
Toute cette armada contre une pauvre femme seule... Bouuuuhh !
Ils voulaient me faire expier mes péchés, me mettre la camisole, les voilà qui projettent d’arracher ma langue de vipère pour me faire taire...
Au secours, au secours, disent-ils... cette femme est l’incarnation du Mal... nous l’avons retrouvée, c’est la sorcière du fond des âges... l’Eve perfide... elle ensorcelle son mari.... un maléfice, je vous dis... portons-là à la foire de Hautefaye... appelons la Sainte Inquisition !
(Je l’entends déjà qui arrive, traversant les siècles, comme un troupeau malodorant)
Enfin un peu d'énervement de votre part... vous apparaissez un peu plus humaine et moins machine !
J'échange donc mon « 3ème Reich » contre votre « Sainte Inquisition »
Néanmoins votre texte est révélateur sur au moins un aspect de votre vision de la sexualité « libre » ou « hors norme »
En 1er lieu le fait que lorsqu'on vous attaque sur l'asservissement de votre mari vous le prenez aussitôt comme un refus de notre part de votre libération sexuelle (référence au pêché originel et tutti quanti)
Ainsi vous ne concevez pas que l'on puisse à la fois être libre sexuellement et avoir un mari tout aussi libéré sexuellement et disposé à être candauliste par choix assumé mais toujours au cœur d'une relation amoureuse forte.
Pour vous il y a toujours une dichotomie, une opposition dans le couple entre liberté de l'un et de l'autre. Ainsi, si je suis votre pensée explicitée dans votre texte ci joint, vous ne pouvez être libre sexuellement si et seulement si votre conjoint est privé, brimé, asservi, humilié, réduit à une virgule dans l'infini.
A l'inverse, s'il était libre de ses choix et épanoui sexuellement, ce serait pour vous, attentatoire à votre liberté chèrement acquise de votre part contre les préjugés et la morale religieuses remontant ainsi à la chasse aux sorcières.
Nous vous aurions placée sur la sellette face au frère inquisiteur!
Pauvre de vous, je ne vous laisserai pas torturée par de tels bourreaux !
La différence entre vous et moi, voyez-vous c'est que vous n'en êtes qu'au stade de la révolte anti catholique traditionnelle et que vous n'êtes en rien débarrassée de toute la mécanique de pensée qui veut que le rapport homme-femme est forcément inégalitaire, rapport de domination soumission dans un sens ou dans l'autre. Mais toujours rapport inégal.
Vous êtes en révolte contre la papauté et la sainte-inquisition mais pas une révolutionnaire accomplie.
Il y a loin entre vos conceptions et celle d'un athéisme militant, humaniste et libertaire (et libertin)
Votre aliénation perdure en ne concevant pas que votre mari puisse être libre et épanoui en même temps que vous et qu'il puisse avoir son libre arbitre sans pour autant que vous soyez à nouveau reléguée au rang de « femme potiche ou soumise »
Vous partez d'une conception du couple et de la femme qui date et contre laquelle vous croyez être à contre courant alors que vous ne faites que renverser une dialectique maître/esclave en une autre dialectique de même nature maîtresse/esclave. Vous n'en sortez pas !
En cela votre intervention ci-dessus et ses inférents religieux est révélatrice d'une pensée qui n'a jamais été gagnée par l'humanisme et la pensée révolutionnaire du 18ème siècle mais est restée à la porte du confessionnal et de l'acte de contrition.
Amen !
Très pertinent ! merci